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Un temps de changement : Les changements climatiques au Québec
Les hauts et les bas du Saint-Laurent
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Sous les bateaux géants qui naviguent à la surface du Saint-Laurent vivent des écosystèmes riches et diversifiés. Lorsque ces eaux montent ou baissent, naturellement ou à cause des activités humaines, tous ces écosystèmes en ressentent les répercussions. (Nathalie Letendre)
Sous les bateaux géants qui naviguent à la surface du Saint-Laurent vivent des écosystèmes riches et diversifiés. Lorsque ces eaux montent ou baissent, naturellement ou à cause des activités humaines, tous ces écosystèmes en ressentent les répercussions.
(Nathalie Letendre)

Le Saint-Laurent représente l'unité physiographique dominante du paysage québécois. Il coule sur une distance totale de 1500 km et plus de 70% de la population québécoise vit le long de ses 4200 km de rivage. Le Saint-Laurent n'est pas une unité homogène. Il est divisé en trois tronçons (1) le tronçon fluvial, (2) l'estuaire et (3) le golfe en fonction de ses caractéristiques naturelles : marée, salinité, végétation ainsi que de l'origine de ses apports en eau.

Un tronçon qui s'assèche

Le tronçon fluvial est alimenté par le bassin des Grands Lacs et deux affluents importants : la rivière des Outaouais et le Saint-Maurice. Il s'étend de Cornwall jusqu'au lac Saint-Pierre. C'est un secteur d'eau douce sans marée. Les conséquences des changements climatiques sur cet écosystème pourraient se faire sentir de plusieurs façons, notamment la diminution des débits qui influencerait l'accès à une eau de qualité ainsi que la modification de la superficie des milieux humides.

Les très bas niveaux d'eau observés en 1998-1999 dans le tronçon fluvial ont, entre autres, provoqué une invasion des plantes terrestres opportunistes sur les terres dénudées et asséchées impliquant un appauvrissement de l'écosystème parce que ces espèces présentent peu d'intérêt pour la faune du Saint-Laurent : poissons, canards, amphibiens et reptiles.

Invasion de plantes terrestres opportunistes

Haut niveau

Bas niveau première année

Bas niveau années subséquentes

Alain Armellin, Centre Saint-Laurent

Exemples de conséquences potentielles dans le tronçon fluvial :

  • détérioration de la qualité de l'eau
  • modification de la répartition des habitats favorables pour la faune
  • perte d'habitats humides par assèchement
  • réduction de la biodiversité
  • accentuation des activités de dragage pour maintenir la navigabilité
  • risques plus prononcés pour la navigation et augmentation des opérations d'assistance et de sauvetage

Marais de Pointe-aux-Trembles
Printemps - niveau élevé (Christiane Hudon, Centre Saint-Laurent)
Printemps - niveau élevé
(Christiane Hudon,
Centre Saint-Laurent)
Automne 1999 - niveau bas (Christiane Hudon, Centre Saint-Laurent)
Automne 1999 - niveau bas
(Christiane Hudon,
Centre Saint-Laurent)


Le saviez-vous?
Le niveau du tronçon fluvial du Saint-Laurent est surveillé et enregistré depuis le début des années 1800. Les plus bas niveaux ont été enregistrés dans les années 1930 et 1960 et la tendance est de nouveau au bas de la courbe.

Un niveau marin à la hausse

Côte en érosion, rivière à Claude, péninsule gaspésienne. (François Morneau, Transports Québec)
Côte en érosion, rivière à Claude, péninsule gaspésienne.
(François Morneau,
Transports Québec)
Effet d'un haut niveau marin, Pointe-aux-Loups, îles de la Madeleine. (François Morneau, Transports Québec)
Effet d'un haut niveau marin, Pointe-aux-Loups, îles de la Madeleine.
(François Morneau,
Transports Québec)


Entre le lac Saint-Pierre et l'océan Atlantique, l'estuaire et le golfe sont des secteurs à marée où les eaux passent de douces (en amont de l'île d'Orléans) à saumâtres et salées. La portion "salée" de ces tronçons est actuellement soumise à une hausse du niveau de ses eaux, accentuant les phénomènes d'érosion qu'un réchauffement climatique pourrait amplifier.

Les modèles de circulation générale (MCG) sont très imprécis aux échelles régionales bien que tous prédisent à divers degrés un réchauffement atmosphérique au-dessus du golfe du Saint-Laurent. Les principaux effets susceptibles d'affecter l'estuaire et le golfe sont une réduction du débit d'eau douce en provenance du tronçon fluvial, une entrée d'eau douce plus froide résultant de la fonte d'icebergs amenés par le courant du Labrador et une augmentation du niveau des océans.

Exemples de conséquences potentielles dans l'estuaire et le golfe :

Phoque à capuchon (Véronique Lesage)
Phoque à capuchon
(Véronique Lesage)
  • accentuation des processus d'érosion
  • réduction de la superficie des habitats riverains
  • aménagements riverains plus vulnérables : routes, terrains, bâtiments
  • diminution du couvert de glace par réchauffement de l'eau
  • modification de la répartition des espèces marines vivantes
  • possibilité d'accomodation de navires à tonnage plus élevé


Trop d'eau ou pas assez?

L'effet majeur des changements climatiques sur le Saint-Laurent sera la fluctuation du niveau de ses eaux. Qu'elles soient douces, saumâtres ou salées, les eaux du Saint-Laurent seront soit à la hausse, soit à la baisse. Ces fluctuations auront des conséquences aussi bien sur différents habitats riverains et aquatiques que sur les aspects biophysiques et socio-économiques.

Références

Hudon, C., 1997 : Impact of water level fluctuations on St. Lawrence River aquatic vegetation; Canadian Journal of Aquatic Science, v. 54, p. 2853-2865.


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2006-10-06Avis importants