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Un temps de changement : Les changements climatiques au Québec Une faune qui s'acclimate
Les conséquences globales d'une hausse des températures annuelles sur les espèces fauniques sont difficiles à prévoir principalement à cause de la dynamique complexe des écosystèmes dont elles sont partie intégrante.
Exemples :
Esturgeon jaune
(Société de la faune et des parcs du Québec) |
- Une baisse du débit de la rivière des Prairies au mois de juin diminuerait l'abondance de l'esturgeon jaune.
- Une baisse des niveaux d'eau du Saint-Laurent et de la rivière Sainte-Anne en janvier pourrait compromettre la reproduction du poulamon Atlantique.
Le saviez-vous?
Une élévation de température aurait pour conséquence de diminuer les troupeaux de caribous, car, en été, les feux de forêts détruisent leurs habitats d'hiver.
Feu de forêt
(Carolle Mathieu) |
Les précipitations exceptionnelles en juillet 1996 sur la Côte-Nord ont eu des conséquences significatives sur plusieurs rivières en modifiant fortement l'habitat du poisson, à la suite du lessivage des organismes benthiques et des déplacements des sédiments sur de longues distances.
Événements météorologiques extrêmes
Geai bleu
(Service canadien de la faune) |
Une forte proportion d'individus risquent de périr ou de perdre leur progéniture lors d'épisodes climatiques violents ou sévères. L'évaluation des dégâts occasionnés par la tempête de verglas de 1998 n'est pas encore terminée... À titre d'exemple, des oiseaux reconnus comme robustes et résidant en permanence dans l'ensemble du Québec méridional ont péri au cours de cette période, notamment un grand nombre de tourterelles, de geais, de mésanges et de pics.
Cerf de Virginie
(Société de la faune et
des parcs du Québec) |
Blanchon
(Véronique Lesage) |
Moule zébrée
(S. van Mechelen, Université d'Amsterdam, Pays-Bas) |
Les organismes vivants peuvent s'adapter, jusqu'à un certain point, aux stress naturels tels que des nouvelles conditions climatiques. Par contre, cette capacité dépend de chaque espèce. Les espèces les plus tolérantes pourraient persister, les autres devraient migrer si elles en ont la possibilité alors que certaines disparaîtraient et seraient remplacées par d'autres espèces mieux adaptées aux nouvelles conditions.
En hiver, les précipitations de neige plus abondantes obligent les animaux à dépenser plus d'énergie pour se nourrir. Par contre, sous un hiver moins rude, certaines populations auraient une meilleure capacité de reproduction et donc, une expansion progressive de leurs populations vers le nord.
Le saviez-vous?
Plusieurs espèces non indigènes comme la moule zébrée, la moule quagga, le gobie à taches noires et la tanche ont élu domicile au Québec en modifiant considérablement les écosystèmes. L'augmentation du commerce par les voies navigables a contribué à la dispersion de la plupart d'entre elles. Des changements de température, de niveaux d'eau et de débits peuvent aussi favoriser l'implantation de ces espèces et d'autres encore, au détriment de la biodiversité des milieux indigènes.
Le saviez-vous?
La faune est sensible aux variations climatiques. Des résultats récents démontrent que toute modification des conditions climatiques estivales serait susceptible d'entraîner des avancées ou des retraits rapides de certaines populations avec déplacement ou perturbation de leurs habitats.
Références
Jean-Luc DesGranges, Les changements climatiques et les oiseux, Service canadien de la faune.
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