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Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Géochimie de l'environnement et risques géochimiques Exposition au rayonnement naturel
Région de Fort Smith, T.N.-O.
Selon certains rapports publiés, il pourrait y avoir des risques pour la santé associés à l'exposition à long terme à de très forts rayonnements « naturels ». Les levés aériens aux rayons gamma (voir la photographie du Skyvan, un avion utilisé pour ces levés) permettent de mesurer le rayonnement naturel émis par la surface de la Terre. Les niveaux d'exposition au rayonnement sont exprimés en microroentgens par heure (µR/h). Le roentgen, une unité maintenant définie de manière précise en termes de potentiel d'ionisation, avait été défini à l'origine comme étant la quantité de rayonnement requise pour tuer une souris. C'est une unité utile, car elle a un lien direct avec les dommages physiques causés par le rayonnement aux cellules vivantes. Les levés aériens effectués par la Commission géologique du Canada indiquent que la surface terrestre au Canada émet un niveau moyen de rayonnement de 4,4 µR/h (la surface terrestre comprenant ici les affleurements du substratum rocheux et les dépôts de surface). Selon les Nations Unies, le niveau mondial moyen se situe à 5,2 µR/h. Les régions où le rayonnement naturel est trois fois plus élevé que la moyenne mondiale sont considérées comme des « régions à rayonnement naturel élevé », tandis que les régions où le rayonnement naturel est dix fois plus élevé que la moyenne mondiale sont considérées comme des « régions à fort rayonnement naturel ». La carte de la radioactivité du Canada montre que de grandes régions des Territoires du Nord-Ouest présentent un niveau élevé de radioactivité, tandis que le sud du Canada présente en majeure partie un niveau de rayonnement relativement faible. À proximité de Fort Smith (voir les cartons), une région de plusieurs milliers de kilomètres carrés présente une radioactivité élevée et est associée au substratum rocheux granitique du Précambrien. Le granite, dont le niveau moyen de rayonnement est supérieur à 15 µR/h, renferme des radioéléments en concentrations atteignant 6,5 % pour l'oxyde de potassium, 10 ppm pour l'uranium et 80 ppm pour le thorium. Dans certaines régions couvrant plus d'une centaine de kilomètres carrés, les concentrations d'uranium et de thorium sont deux fois plus élevées que ces valeurs. Selon les critères ci-dessus, le rayonnement naturel dû au granite à proximité de Fort Smith est « élevé », mais non « fort ».
Ce matériel a été extrait de la figure 1H: "Environmental applications of gamma ray spectrometry surveys", par B.W Charbonneau, R.J. Hetu et J.M. Carson (Géophysique de rayonnement), dans "Environmental geochemistry and geochemical hazards", compilé par R.D. Knight and R.A. Klassen, inclus dans "A synthesis of geological hazards in Canada", bulletin 548 de la Commission géologique du Canada, édité par G.R. Brooks, 2001.
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