![]() | ![]() |
|
Divulgation proactive Version imprimable ![]() ![]() | ![]() | ![]() Géochimie de l'environnement et risques géochimiques Radon
Nouvelle-Écosse Le radon (Rn 222), un gaz radioactif associé à une incidence accrue du cancer des poumons, est le produit de la désintégration radioactive naturelle de l'uranium. Grâce à la cartographie géologique des roches et des sols pouvant avoir une teneur élevée en uranium, il est possible d'interpréter les variations régionales de la concentration de radon dans les maisons. En raison de ses effets sur la santé humaine, le radon est considéré comme un « risque géochimique » potentiel là où il est présent en concentrations élevées. Il faut évaluer trois facteurs pour déterminer la probabilité d'une concentration élevée de radon dans les maisons : 1) la source - quelle est la teneur en uranium des roches et des dépôts superficiels (voir la carte de l'uranium de la Nouvelle-Écosse); 2) les voies de transport - dans quelle mesure les dépôts superficiels sont-ils « ouverts » et poreux, et dans quelle mesure le substratum rocheux est-il fracturé ou brisé; et 3) les points de capture - dans quelle mesure les maisons sont-elles bien construites, et avec quelle facilité le radon gazeux peut-il y pénétrer, s'y accumuler et les quitter? Bien que la concentration de radon dans les maisons a probablement un lien direct avec la concentration d'uranium dans le substratum rocheux et les dépôts superficiels, les deux autres facteurs peuvent également être aussi importants. C'est pourquoi la concentration de radon peut grandement fluctuer d'une maison à l'autre. Afin de déterminer le lien entre la géologie du lieu et la concentration de radon dans les maisons, la province de la Nouvelle-Écosse a fait une étude dans 719 maisons, dans 75 collectivités, et a trouvé une concentration moyenne de radon de 2,9 pCi/l (picocuries/litre). Le graphique des concentrations de radon dans les maisons indique le pourcentage de maisons dans 10 collectivités où la concentration de radon était supérieure à 4 pCi/l, par rapport au niveau naturel régional d'uranium. Les concentrations naturelles régionales ont été établies à partir de levés radiométriques aériens effectués par la Commission géologique du Canada (voir la carte de l'uranium pour la Nouvelle-Écosse). Les zones de concentration élevée d'uranium sont associées à des roches intrusives, principalement le batholithe South Mountain (voir la carte géologique de la Nouvelle-Écosse), dans le sud-ouest de la province. La norme américaine pour le radon est de 4 pCi/l : à partir de cette concentration, on peut recommander des mesures correctives. Au Canada, la norme est de 20 pCi/l. Sur les 719 maisons étudiées, 22 dépassaient cette norme. Cette étude démontre que la mesure des concentrations d'uranium par les levés spectrométriques gamma constitue un excellent outil pour prévoir la concentration moyenne caractéristique de radon dans les maisons de différentes collectivités.
Ce matériel a été extrait de la figure 1H: "Environmental applications of gamma ray spectrometry surveys", par B.W Charbonneau, R.J. Hetu et J.M. Carson (Géophysique de rayonnement), dans "Environmental geochemistry and geochemical hazards", compilé par R.D. Knight and R.A. Klassen, inclus dans "A synthesis of geological hazards in Canada", bulletin 548 de la Commission géologique du Canada, édité par G.R. Brooks, 2001.
|