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Les volcans du Canada
Le projet de la montagne Hoodoo

Carte

Figure 56. Le Mont HoodooLe Mont Hoodoo et sa calotte glaciaire, et la vallée adjacente de la rivière Iskut en premier plan. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 56. Le Mont Hoodoo

Le Mont Hoodoo et sa calotte glaciaire, et la vallée adjacente de la rivière Iskut en premier plan.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Durant l'été 1997, des scientifiques de l'université, de la CGC et de l'industrie, ont passé 6 semaines au bord du glacier sommital de la Montagne Hoodoo. Le volcan (Figure 56) est un tuya au sommet tabulaire, ou volcan infraglaciaire, même si quelques-unes de ses éruptions ont eu lieu depuis le dernier âge de glace. La plupart de ses éruptions ont donné lieu à des coulées de lave et on peut presque assurer que toute activité future aura lieu sous la glace; il est donc probable que cela entraîne une fonte importante, des inondations et des coulées de boue.

La menace éventuelle d'une éruption

Le volcan est flanqué des glaciers Twins et Hoodoo qui se jettent dans la rivière Isku (Figure 57). La population est assez faible dans cette région; mais, en aval de la rivière Iskut, il y a une piste d'atterrissage et un camp important d'exploration et d'exploitation minière. Encore plus en aval, les opérations forestières utilisent la rivière (Figure 58). De plus, la Iskut est une rivière de première importance pour le frai des saumons. L'objectif de l'expédition était de mesurer, par des relevés radar à travers la glace, le volume d'eau qui pourrait être libéré du sommet du volcan, en cas d'éruption.

Figure 57. La vallée de la rivière IskutUne éruption du Mont Hoodoo ferait fondre la glace et pourrait créer des coulées de boue dans la rivière Iskut. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 57. La vallée de la rivière Iskut

Une éruption du Mont Hoodoo ferait fondre la glace et pourrait créer des coulées de boue dans la rivière Iskut.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 58. Industrie et fauneBien que peu de gens vivent près de la rivière Iskut, elle abrite une faune dont fait partie le saumon; elle est aussi le lieu d'une exploitation minière et forestière. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 58. Industrie et faune

Bien que peu de gens vivent près de la rivière Iskut, elle abrite une faune dont fait partie le saumon; elle est aussi le lieu d'une exploitation minière et forestière.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Le transport de l'équipement au camp de base

Le travail a commencé quand le groupe, parti de Stewart en avion, s'est rendu sur la piste d'atterrissage d'Iskut avec tout son équipement et ses provisions (Figure 59). Une fois sur la piste d'Iskut, nous avons déposé le matériel dans un filet (Figure 60), qui a été transporté par hélicoptère à l'emplacement de notre camp de base au sommet du volcan (Figure 61, Figure 62 et Figure 63). L'hélicoptère était le seul moyen de transport du groupe et aussi la seule façon d'acheminer de nouvelles provisions. C'est grâce à l'exploration et à l'exploitation minière dans la région que nous avons pu disposer d'un hélicoptère et d'une piste d'atterrissage.

Figure 59. Chargement de l'équipement et des provisionsChargement de nos provisions et de notre équipement dans l'avion monomoteur à Stewart, en route pour la piste d'atterrissage d'Iskut. Étonnamment, nous avons pu tout charger et il nous restait assez de place pour embarquer. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 59. Chargement de l'équipement et des provisions

Chargement de nos provisions et de notre équipement dans l'avion monomoteur à Stewart, en route pour la piste d'atterrissage d'Iskut. Étonnamment, nous avons pu tout charger et il nous restait assez de place pour embarquer.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 60. Le filetSur la piste d'atterrissage d'Iskut, chargement du filet avec les provisions et l'équipement, en vue du transport au volcan. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 60. Le filet

Sur la piste d'atterrissage d'Iskut, chargement du filet avec les provisions et l'équipement, en vue du transport au volcan.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 61. Le bord de la calotte glaciaire au Mont HoodooLe bord de la calotte glaciaire vu de l'hélicoptère pendant le transport de l'équipe et de l'équipement entre la piste d'atterrissage d'Iskut et le sommet. Nous avons établi le camp de base dans la zone sombre à la limite de la glace. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 61. Le bord de la calotte glaciaire au Mont Hoodoo

Le bord de la calotte glaciaire vu de l'hélicoptère pendant le transport de l'équipe et de l'équipement entre la piste d'atterrissage d'Iskut et le sommet. Nous avons établi le camp de base dans la zone sombre à la limite de la glace.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 62. Le camp de baseLe camp de base était constituait de quelques tentes sur une surface de débris de lave. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 62. Le camp de base

Le camp de base était constituait de quelques tentes sur une surface de débris de lave.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 63. L'hélicoptèreL'hélicoptère apportant des provisions dans son filet. Il a fallu trois voyages de filet pour acheminer notre camp au sommet. La température s'est suffisamment bien maintenue pour que nous puissions le faire en une seule journée, même si, entre les voyages, nous avons subi un orage. Malheureusement nos tentes sont arrivées avec le dernier voyage. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 63. L'hélicoptère

L'hélicoptère apportant des provisions dans son filet. Il a fallu trois voyages de filet pour acheminer notre camp au sommet. La température s'est suffisamment bien maintenue pour que nous puissions le faire en une seule journée, même si, entre les voyages, nous avons subi un orage. Malheureusement nos tentes sont arrivées avec le dernier voyage.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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L'équipe

Le groupe (Figure 64, Figure 65, Figure 66, Figure 67) comprenait Mark Stasiuk (GSC), Alison Rust (UBC), Trevor Page (U. Lancaster), Guy Cross (Golder Associates), Jeff Schmok (Golder Associates), Kelly Russell (UBC), Ben Edwards (UBC), Jim Nicholls (U. Calgary) et Catherine Hickson (GSC).

Figure 64. L'équipeLe groupe au complet, exceptée Catherine Hickson qui a rejoint l'expédition un peu plus tard. De gauche à droite : Mark Stasiuk, Alison Rust, Trevor Page, Guy Cross, Jeff Schmok, Kelly Russell, Ben Edwards et Jim Nicholls. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 64. L'équipe

Le groupe au complet, exceptée Catherine Hickson qui a rejoint l'expédition un peu plus tard. De gauche à droite : Mark Stasiuk, Alison Rust, Trevor Page, Guy Cross, Jeff Schmok, Kelly Russell, Ben Edwards et Jim Nicholls.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 65. Le camp de baseÀ gauche : Jim Nicholls (U.Calgary), avec Kelly Russell (UBC).La plupart des tentes étaient montées à côté de la glace dans laquelle elles pouvaient être solidement amarrées pour éviter que les vents violents les emportent. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 65. Le camp de base

À gauche : Jim Nicholls (U.Calgary), avec Kelly Russell (UBC).La plupart des tentes étaient montées à côté de la glace dans laquelle elles pouvaient être solidement amarrées pour éviter que les vents violents les emportent.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 66. La cuisine au camp de baseL'aire de cuisine. Pas exactement raffinée, mais elle a fait l'affaire. De gauche à droite, Jeff Schmok, Trevor Page, Guy Cross, Ben Edwards et Alison Rust. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 66. La cuisine au camp de base

L'aire de cuisine. Pas exactement raffinée, mais elle a fait l'affaire. De gauche à droite, Jeff Schmok, Trevor Page, Guy Cross, Ben Edwards et Alison Rust.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 67. Catherine Hickson à la piste d'atterrissage d'Iskut, se préparant à rejoindre l'expédition. (Photo Kelly Russell (UBC))
Figure 67. Catherine Hickson à la piste d'atterrissage d'Iskut, se préparant à rejoindre l'expédition.
(Photo Kelly Russell (UBC))

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La cueillette des données

Durant les six semaines suivantes, nous avons parcouru la surface de trois km de diamètre du glacier (Figure 68), en repérant avec précision nos itinéraires à l'aide du GPS (Figure 69). Nous tirions derrière nous un traîneau avec l'équipement radar (Figure 70 et Figure 71).

Figure 68. Vue aérienne du Mont HoodooVue aérienne du volcan et de la topographie environnante
Figure 68. Vue aérienne du Mont Hoodoo

Vue aérienne du volcan et de la topographie environnante

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Figure 69. Carte topographique du Mont HoodooCarte topographique de l'aire sommitale, montrant l'étendue de la glace en bleu et les lignes de relevés du radar, repérées par GPS.
Figure 69. Carte topographique du Mont Hoodoo

Carte topographique de l'aire sommitale, montrant l'étendue de la glace en bleu et les lignes de relevés du radar, repérées par GPS.

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Figure 70. Équipement radar pour la glaceLes batteries et l'oscilloscope numérique, utilisés pour enregistrer les données, étaient tirés dans un traineau de plastique. À la traîne, en arrière, l'antenne radar. (Photo Kelly Russell (UBC))
Figure 70. Équipement radar pour la glace

Les batteries et l'oscilloscope numérique, utilisés pour enregistrer les données, étaient tirés dans un traineau de plastique. À la traîne, en arrière, l'antenne radar.

(Photo Kelly Russell (UBC))

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Figure 71. Un relevé en coursDe gauche à droite, Jim Nicholls, Alison Rust et Guy Cross. (Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))
Figure 71. Un relevé en cours

De gauche à droite, Jim Nicholls, Alison Rust et Guy Cross.

(Photo M. Stasiuk (Commission géologique du Canada))

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Figure 72. Un diagramme radarUn diagramme radar à travers la glace selon une traverse de 1 100 m au centre de la calotte glaciaire. L'axe vertical représente la profondeur en mètre, calculée à partir des temps de retour de l'écho radar, en utilisant la vélocité de la lumière de fréquence radar dans la glace. La base de la glace est définie par un écho relativement fort à une profondeur d'environ 150 mètres. À partir de ces résultats, nous étions en mesure de calculer le volume de la glace et la morphologie de la partie infraglaciaire du sommet du volcan.
Figure 72. Un diagramme radar

Un diagramme radar à travers la glace selon une traverse de 1 100 m au centre de la calotte glaciaire. L'axe vertical représente la profondeur en mètre, calculée à partir des temps de retour de l'écho radar, en utilisant la vélocité de la lumière de fréquence radar dans la glace. La base de la glace est définie par un écho relativement fort à une profondeur d'environ 150 mètres. À partir de ces résultats, nous étions en mesure de calculer le volume de la glace et la morphologie de la partie infraglaciaire du sommet du volcan.

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Dans les fréquences de 1 à 10 MHz, les ondes radar sont capables de pénétrer dans la glace à des profondeurs considérables; essentiellement, l'instrument envoie une impulsion radar qui rebondit à la base de la glace. En mesurant le temps mis par l'écho radar pour traverser la glace, on peut calculer son épaisseur. Cela fonctionne de la même manière que lorsque qu'on utilise le sonar dans l'eau ou les ondes sismiques dans le roc, et les résultats obtenus sont semblables (Figure 72).

Les résultats

Les résultats de l'expédition montrent que la glace forme une calotte d'environ 150 m d'épaisseur dont le volume total est d'à peu près 0,3 km cube. Nous continuons à travailler sur les résultats pour déterminer quel serait l'impact sur l'environnement immédiat, advenant la fonte du glacier Hoodoo.

L'expédition a été financée par une bourse de collaboration du CRSNG à JK Russell, avec le généreux support de la CGC.

La Montagne Hoodoo

2005-08-26Avis importants