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Divulgation proactive Version imprimable | Guide à l'intention des auteurs (CGC) Premières étapes
Préparation des cartes et des rapports pour publication
Avant de commencer à tracer une carte géologique ou à rédiger un rapport, les auteurs doivent tenir compte de plusieurs choses :
Échelles des temps géologiquesLa CGC, en tant qu'organisme, n'a pas de position particulière concernant les concepts géologiques et cela s'applique aussi aux échelles des temps géologiques (voir la partie intitulée «Examen critique des manuscrits»). Plusieurs scientifiques de la CGC ont proposé des échelles des temps géologiques pour diverses époques particulières au Canada, mais il n'y a pas eu de consensus sur leur utilisation. ToponymesDans un pays bilingue comme le Canada, certaines règles doivent être respectées concernant l'utilisation à des fins officielles de toponymes, ou noms géographiques, et de leur traduction. Les noms figurant sur nos cartes canadiennes officielles ont été autorisés par la Commission de toponymie du Canada. Toponymes figurant sur les cartes Les toponymes figurant sur les cartes ne doivent pas être traduits et doivent être écrits en suivant leurs graphies officielles présentées dans le Répertoire géographique du Canada, le Répertoire toponymique du Québec et le Répertoire des noms d'entités sous-marines ou sur le site Web Toponymie du Canada. Les noms d'intérêt pancanadien ou historique (répertoriés ci-dessous) ont deux graphies officielles, l'une en français et l'autre en anglais. Par ailleurs, certains noms s'écrivent de la même façon en français et en anglais, par exemple, on écrira «Montréal, Québec», sur une carte française et «Montréal, Quebec» sur une carte anglaise ou «St. John's, Terre-Neuve», en français, et «St. John's, Newfoundland» en anglais. Prendre note qu'en anglais la province de Québec, un nom d'intérêt pancanadien, s'écrit sans accent alors que la ville de Québec conserve son accent. Toponymes utilisés dans les rapports Les noms de lieux habités (villes, villages, etc.) s'écrivent suivant la graphie officielle s'appliquant aux cartes et ne sont pas traduits. Les noms des entités géographiques naturelles se composent d'un terme générique et d’un terme spécifique. Les termes génériques, comme lac, rivière, fleuve, vallée, montagne, île, étang, baie, presqu'île, colline, décrivent la nature de l'entité. Le terme spécifique est le nom particulier donné à l'endroit ou à l'entité naturelle, par exemple, (rivière) Saguenay, (mont) St-Elias, (baie) Wager. En ce qui concerne les entités géographiques naturelles, le générique est traduit, mais jamais le spécifique. Dans un texte français, par exemple, les noms des entités géographiques suivantes et des noms de lieux s'écrivent de la manière suivante :
lac Abitibi / Abitibi, Lake
baie de Baffin / Baffin Bay
détroit de Cabot / Cabot Strait
détroit de Davis / Davis Strait
île d'Ellesmere / Ellesmere Island
*district de Franklin / Franklin, District of
baie Georgienne / Georgian Bay
baie d'Hudson / Hudson Bay
baie James / James Bay
*district de Keewatin / Keewatin, District of
mer du Labrador / Labrador Sea
*district de Mackenzie / Mackenzie, District of
fleuve Nelson / Nelson River
lac Ontario / Ontario, Lake
océan Pacifique / Pacific Ocean
Québec / Quebec(province)
lac à la Pluie / Rainy Lake
île de Sable / Sable Island
lac Témiscamingue / Timiskaming, Lake
baie d'Ungava / Ungava Bay
île de Vancouver / Vancouver Island
lac Winnipeg / Winnipeg, Lake
fleuve Yukon / Yukon River
*Depuis le 1er avril 1999, ces noms ne sont plus utilisés sur les cartes fédérales et dans les textes fédéraux des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. Nouveaux toponymesDe nombreuses cartes topographiques de régions éloignées au Canada contiennent très peu de toponymes. C'est un problème pour les géologues qui doivent constamment proposer de nouveaux toponymes pour faciliter la description d'une région cartographique et aussi pour nommer formellement une unité lithologique particulière ou des caractéristiques structurales. Tous les nouveaux toponymes doivent être approuvés par la Commission de toponymie du Canada. La Commission conseille aux personnes qui envisagent de publier un document contenant des noms géographiques non encore officialisés de présenter leurs propositions longtemps avant les dates de publication, puisque l'examen et l'approbation de nouveaux noms peuvent exiger beaucoup de temps. Le fait de publier des noms non officiels ne signifie pas nécessairement qu'ils seront reconnus officiellement. Les nouvelles propositions doivent viser des entités géographiques particulières et devraient contenir l'information que voici :
Unités stratigraphiques formelles et informellesAvant de décrire des unités stratigraphiques nommées dans un rapport, l'auteur devrait énoncer clairement si elles sont formelles ou informelles. Le nom d'une unité géologique formelle se compose du toponyme (p. ex. Espanola, Ramsay Lake), combiné au terme qualifiant l'unité stratigraphique (p. ex. formation, membre, couche) ou à des termes descriptifs (p. ex. grès, marbre, granite). Dans le nom d'une unité géologique formelle, la première lettre du toponyme, du terme qualifiant l'unité stratigraphique ou du terme descriptif est une majuscule. Par exemple, Formation de Cameron Brook et Formation de Typhoon Peak sont respectivement les désignations formelles des formations de grauwacke et de schiste ardoisier du Groupe de Ramah défini d'après le «North American Stratigraphic Code» (Code stratigraphique nord-américain). Des règles générales d'écriture des unités stratigraphiques sont données dans le Code stratigraphique nord-américain (Gouvernement du Québec, 1986). Les unités géologiques informelles peuvent aussi porter un nom composé, constitué d'un toponyme et d'un terme descriptif ou d'une unité stratigraphique; dans ces cas, la première lettre de l'unité stratigraphique et des termes descriptifs est une minuscule (p. ex. anorthosite de Bear's Gut). D'après le style de rédaction de la CGC, cependant, il peut y avoir une confusion lorsqu'on décrit un groupe de formations. En effet, le «F» de formations n'est pas une majuscule lorsque le terme est pluriel. Cependant, il faut écrire «les formations de Cameron Brook et de Typhoon Peak» plutôt que «la Formation de Cameron Brook et la Formation de Typhoon Peak», ce qui pourrait porter à confusion à moins d'avoir indiqué qu'il s'agit d'unités formelles. Nouveaux noms stratigraphiquesLes nouveaux noms stratigraphiques doivent être autorisés par l'Unité paléontologique de la CGC à Ottawa pour éviter le dédoublement. Les noms doivent respecter les principes du «North American Stratigraphic Code» (Code stratigraphique nord américain) de la North American Commission on Stratigraphic Nomenclature. Les exigences d'attribution de noms formels à de nouvelles unités géologiques dans un rapport sont les suivantes : - intention de désigner ou de modifier une unité formelle; - désignation de la catégorie et du rang de l'unité; - choix et dérivation du nom; - indication de la localité type, du stratotype ou de l'hypostratotype, ou de la région type figurant sur la carte géologique; - description de l'unité; - définition des limites; - contexte historique; - dimensions, formes et autres aspects régionaux; - âge géologique; - corrélations; - genèse (le cas échéant).
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