Utiliser le bouton
précédent pour revenir à votre sélection
initiale.
ACCUEIL | LES
RÉSEAUX | RCS
1 2
3 4
5 6
7 8
9 10
11 12
13 14
15 16
17
Rapprocher la recherche fondamentale et
la biotechnologie
Grâce à l'industrie,
la science des cellules souches progresse davantage et plus
rapidement
Être innovant est une chose. Faire passer l'innovation des
laboratoires à l'entreprise privée en
est une autre. Et il faut des partenaires pour cela.
Membre des Réseaux de centres d'excellence,
le Réseau de cellules souches (RCS) a pour vocation
de transformer la recherche innovante en avantages économiques.
Bien que l'avancement des connaissances soit d'une
importance absolue, la transformation des progrès scientifiques
en applications du monde réel requiert souvent une
aide extérieure.
En 2004-2005, le RCS a réussi à créer
de nombreux partenariats entre les chercheurs et l'industrie.
« C'est le RCS qui est à l'origine de ma réflexion
sur les partenariats », dit Timothy Kieffer, chercheur
du RCS et professeur agrégé à l'Université
de la Colombie Britannique. Timothy Kieffer a démontré
que les cellules souches de l'intestin ont le potentiel de
devenir les cellules bêta pancréatiques productrices
d'insuline qui font défaut aux diabétiques.
Timothy Kieffer s'est récemment vu octroyer une subvention
de « catalyseur » du RSC pour pousser
plus loin la recherche sur les cellules intestinales. Lifescan
Inc., une filiale de Johnson & Johnson basée à
Milpitas (Californie), a décidé d'égaler
cette subvention. Ce financement permettra à Timothy
Kieffer d'aller plus loin, plus vite dans ses importants travaux.
« Je suis de plus en plus conscient du fait que pour
qu'un produit naisse de la recherche universitaire, il est
crucial, voire indispensable, qu'un partenariat existe »,
dit Timothy Kieffer. « Un établissement
universitaire n'aura jamais les ressources suffisantes pour
effectuer des essais cliniques, dont les coûts peuvent
atteindre des millions et des millions de dollars. À
un moment donné, il faut qu'un produit passe de l'université
à l'industrie pharmaceutique. Le fait d'avoir un partenaire
potentiel déjà intéressé par ce
champ de recherche est certes prometteur. »
L'enjeu est une thérapie qui pourrait permettre
aux diabétiques de ne plus avoir à s'injecter
de l'insuline pendant toute leur vie. C'est la
raison pour laquelle les partenariats sont si importants,
dit Timothy Kieffer.
« Nous savons que les diabétiques attendent
patiemment que nous proposions quelque chose de mieux. Plus
nous pourrons mobiliser de ressources autour de ce problème,
plus vite nous trouverons une solution. Pouvoir compter sur
Lifescan signifie que nous avons quelqu'un d'intéressé
qui possède une vaste base de connaissances et qui
peut consacrer de nombreuses ressources à l'étude
du problème. Lifescan peut nous aider à atteindre
notre objectif plus rapidement. »
Pour Leo Behie, chercheur du RCS et professeur à l'Université
de Calgary, les partenariats avec l'industrie privée
signifient d'importantes économies pour les contribuables
et permettent de réduire la pression financière
sur le système de santé canadien.
« L'idée que les cellules souches permettront
de trouver une solution aux principales maladies actuellement
incurables n'a rien d'utopique. On y arrive »,
dit Leo Behie. « Des affections comme la maladie
de Parkinson et le diabète de type 1 représentent
un fardeau de plusieurs milliards de dollars pour notre système
de santé. Les répercussions financières
sont donc énormes. L'industrie doit être de la
partie, car les professeurs ne font pas de bons entrepreneurs. »
Leo Behie a tôt embrassé le principe du partenariat.
Il a établi des relations d'affaires entre son laboratoire
et StemCell Technologies, de Vancouver, et Invitrogen Life
Technologies. « Je ne fais pas ça pour l'argent.
Je suis professeur et j'ai une chaire de recherche du Canada
en génie biomédical, donc ma vie, c'est la recherche.
Ce sont des entreprises privées, et non pas des établissements
philanthropiques; leur objectif est donc de gagner de l'argent.
Nous les aidons à le faire et, en même temps,
à faire du bien en s'attaquant à ces terribles
maladies. »
Pour l'industrie, la collaboration avec le RCS offre
des perspectives nouvelles.
« Nous avons découvert la technologie de Leo
Behie lors d'une assemblée générale annuelle
du Réseau de cellules souches », dit Eric
Atkinson, directeur du Marketing et du développement
commercial à StemCell Technologies. « Il
y a un tel savoir faire ici au Canada, nous devons établir
des partenariats et des collaborations avec les meilleurs
éléments dans les différents domaines
pour étendre nos propres connaissances et notre propre
savoir faire. L'avenir est prometteur. Le champ de la biologie
des cellules souches et de la recherche sur les cellules souches
est littéralement en train d'exploser. Les relations
que nous avons établies par l'entremise du Réseau
de cellules souches n'en deviendront que plus importantes. »
David Lillicrap, chercheur du RCS à l'Université
Queen's, entretient une relation avec Bayer Canada Inc.
qui a débuté avant même la création
du réseau. C'est toutefois le RCS qui l'a
aidé à renforcer cette relation alors qu'avec
une équipe de chercheurs et de collègues, dont
Jacques Galipeau, de l'Université McGill, il
avance dans la recherche d'un traitement à base
de cellules souches pour l'hémophilie.
« La participation du RCS et d'autres chercheurs, comme
l'interaction avec Bayer, a été absolument indispensable
pour nous aider à faire avancer ce projet et, nous
l'espérons, passer à l'étape de l'application
clinique d'ici quatre à six ans. »
Bernard Chiasson, directeur du Développement scientifique,
Produits biologiques, à Bayer HealthCare Canada, affirme
que la société qu'il représente
est fière d'être associée à
des projets de recherche aussi intéressants.
« Bayer reconnaît et soutient que l'étude
de stratégies nouvelles pour le traitement de l'hémophilie
doit se poursuivre », dit Bernard Chiasson. « Grâce
au Fonds de partenariat Bayer Canada/Société
canadienne du sang/Héma Québec, et grâce
aussi au concours international des Prix Bayer pour l'hémophilie,
nous avons pu procéder à l'examen en règle
des études proposées par David Lillicrap et
Jacques Galipeau. Qu'il suffise de dire que les travaux proposés
par ces deux cliniciens représentent la fine pointe
de la science visant la mise au point de nouvelles options
thérapeutiques pour les hémophiles. »
www.stemcellnetwork.ca
![Haut de la page](/web/20061109022015im_/http://www.nce-rce.gc.ca/annualreport2004_2005/images/Fre/Top.gif)
|