Réseaux de centres d'excellence/Canada
English Contactez-nous Help Recherche Site du Canada
Réseaux de centres d'excellence   Rapport annuel 2004-2005
AccueilMessage du présidentLe programme des RCEAperçu de l'annéeRetombéesTableaux et illustrationsLes réseauxUniversités participantesRecherche :Recherche - ChercheursRecherche - PartenairesSite des RCEImprimer le rapportAcronymes des réseaux
spacer image
GDF
 

Utiliser le bouton précédent pour revenir à votre sélection initiale.

ACCUEIL | LES RÉSEAUX | GDF

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Précédent Suivant


Pour les oiseaux, mais pas seulement…
Le transfert de connaissances protège la faune et permet de réaliser des économies

Des années de recherche sur le peuplier tremble contribuent à protéger les oiseaux et les mammifères tout en aidant l'industrie forestière à améliorer l'efficacité de ses pratiques de conservation.

Comme l'un des principaux fournisseurs mondiaux de bois et de produits du bois, et ce depuis de très nombreuses années, le Canada a tout naturellement intérêt à protéger et à préserver ses forêts. Depuis 1995, des chercheurs du Réseau de gestion durable des forêts (GDF) élaborent des méthodes qui visent à améliorer les pratiques forestières.

Ironiquement, l'un des plus anciens projets du réseau concerne un arbre qui n'est pas largement utilisé par l'industrie forestière, mais qui joue un rôle clé dans la protection de la faune : le peuplier tremble. Cet arbre à grandes feuilles caduques est très apprécié des pics-bois de la Colombie-Britannique qui, essentiellement, le ramollissent pour que d'autres espèces y élisent domicile.

Kathy Martin, chercheuse du réseau GDF et professeure de foresterie à l'Université de la Colombie-Britannique, a constaté que le peuplier tremble était l'arbre de nidification préféré de 20 espèces d'oiseaux et de 6 espèces de mammifères – y compris le pic-bois, l'acteur clé de ce « réseau de nidification » complexe.

Les pics-bois créent des trous dans les arbres pour leur propre usage, et pour d'autres espèces telles que les oiseaux chanteurs, les canards, les oiseaux de proie et les petits mammifères. Kathy Martin compare le réseau de nidification au réseau alimentaire, où des espèces dépendent d'autres espèces du milieu.

Les excavateurs préfèrent le peuplier, car il est sujet à la pourriture du duramen (cœur), offrant ainsi une matière molle à creuser, alors que l'écorce de l'arbre elle reste ferme. Bien qu'en règle générale les vastes opérations forestières commerciales ne ciblent pas ces arbres, ceux-ci sont souvent abattus dans le processus de déboisement.

Kathy Martin affirme que le travail qu'elle et ses étudiants ont réalisé permet de préserver le peuplier et aide à sauver des éléments vitaux de l'habitat pour le pic-bois, l'oiseau chanteur, le canard et la chouette.

« Elles (les compagnies forestières) conservent les peupliers et laissent des parcelles de vielle forêt à l'usage de la faune. Le progrès est notable parce qu'avant, elles les abattaient tous ou elles laissaient certains arbres vivants. Les compagnies reconnaissent maintenant les avantages de laisser certains arbres en état de décomposition parce qu'il est facile pour les oiseaux d'y créer des cavités pour leurs nids. »

Les travaux de recherche réalisés par Kathy Martin et ses étudiants ont permis non seulement de préserver la faune, mais aussi d'aider l'industrie forestière à affiner ses pratiques de conservation et à réduire ses coûts.

« Ses travaux nous ont appris qu'il existe un seuil de densité auquel le peuplier est utile et que l'arbre en peuplement mélangé est plus utile que le type pur », dit Shawn Meisner, aménagiste forestier à Tolko Industries Ltd. « Nous avons donc établi certaines règles devant régir notre façon de penser en matière de conservation – préserver le peuplier, mais laisser quelque chose autour pour en améliorer la valeur. Cela nous a permis de réaliser des économies. Les travaux de Kathy Martin nous ont appris que sauver tous les peupliers n'avait pas beaucoup de sens. Nous avons donc adapté nos modes de coupe pour préserver le peuplier en bouquets ».

Kathy Martin rappelle que plus de 70 étudiants ont participé à son projet depuis 11 ans. « Ce projet est idéal pour les étudiants », dit-elle. « Ils ont collecté d'énormes quantités de données utiles et l'expérience qu'ils ont acquise leur a permis de décrocher des emplois dans les secteurs de la forêt, de la faune ou de la biodiversité. »

Les étudiants qui ont été associés au projet travaillent aujourd'hui dans la fonction publique canadienne et/ou dans les domaines de la recherche, de la conservation, de l'écologie pratique et de l'enseignement. D'autres ont préféré l'étranger et travaillent ou enseignent en Tasmanie, en Allemagne, en Suisse, au Pérou et en Nouvelle-Zélande. Monika Breuss, par exemple, prépare son doctorat sur la grouse des vieilles forêts d'Autriche après avoir fait ses armes sur le terrain avec Kathy Martin.

Par ailleurs, la Division des produits de la mer et de la faune de l'État de Washington recrute souvent des stagiaires formés par Kathy Martin.

« Nous en avons embauché plusieurs. Nous avons été très impressionnés. Ce sont d'excellents étudiants qui, manifestement, ont bien été formés », dit Matt Vander Haegen, chercheur principal au Programme de la faune de la Division des produits de la mer et de la faune de l'État de Washington.

Bien que le financement de ce projet par le RCE soit terminé, Kathy Martin poursuit son travail. Elle estime que d'autres projets de recherche du réseau GDF peuvent offrir des possibilités de formation pour les étudiants.

« Le programme des RCE permet aux étudiants d'acquérir une expérience qu'ils ne pourraient pas avoir autrement. Les avantages d'une formation poussée pour le Canada et le monde sont manifestes. »

www.ualberta.ca/sfm

Haut de la page

 
     
  footer image