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Initiative de développement énergétique - Énergie produite sur place

Développer l'industrie de l'éthanol
        du Manitoba

 

***Remarque : Ces liens mènent à des pages en anglais seulement.

Document d'information sur l'éthanol

Liens avec le contenu:

Haut de la pageIntroduction et objectifs du développement de l'industrie de l'éthanol

Ce document offre des renseignements de base sur le potentiel de développement de l'industrie de l'éthanol au Manitoba. Il décrit la production et la consommation actuelles et possibles de l'éthanol au Manitoba, et expose les difficultés et les obstacles qui entravent le développement de cette industrie. Ce document présente également divers instruments stratégiques éventuels offerts au gouvernement pour développer cette industrie.

Objectifs du développement de l'industrie de l'éthanol

  • Accroître le développement économique, surtout dans les régions rurales du Manitoba.

  • Accroître les options de commercialisation pour les producteurs céréaliers du Manitoba.

  • Accroître la production manitobaine d'alimentation animale protéinée de haute qualité.

  • Réduire les importations de produits pétroliers raffinés.

  • Réduire les émissions qui portent atteinte à la qualité et à la salubrité de l'air à l'échelon local, et réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux véhicules à essence.

Haut de la pageDescription de l'éthanol et de ses utilisations

  • L'éthanol est un alcool sans eau à fort indice d'octane produit à même les sucres fermentés ou les amidons transformés de produits renouvelables, tels que le maïs, le blé, la paille ou les produits dérivés du bois. Il peut également être produit à partir des déchets urbains.

  • L'éthanol utilisé comme carburant est traditionnellement utilisé comme économiseur ou additif de l'essence.

  • En tant qu’économiseur de carburant, il sert souvent d'ingrédient de mélange à des concentrations de 5 à 10 p. 100 dans l'essence qui crée un produit dit gazohol.

  • En tant qu'additif, l'éthanol accroît l'indice d'octane de l'essence et ajoute de l'oxygène qui diminue les émissions de monoxyde de carbone au cours de la combustion.

  • L'éther méthyltertiobutylique (MTBE), produit pétrochimique actuellement utilisé surtout aux États-Unis comme composé oxygéné de l'essence, est en cours d'élimination progressive en Californie et dans les autres États américains à cause des inquiétudes que suscite son effet sur les eaux souterraines. L'éthanol est envisagé comme le substitut le plus logique du MTBE.

  • L'éthanol offre d'autres applications pour le carburant des automobiles, tant actuellement que dans l'avenir.

  • Un mélange de 85 p. 100 d'éthanol et de 15 p. 100 d'essence (E85) peut être utilisé dans certains véhicules préparés spécialement et dits véhicules polycarburants.

  • Ces véhicules peuvent rouler avec 100 p. 100 d'essence ou jusqu'à 85 p. 100 d'éthanol, ou quelque mélange que ce soit des deux.

  • L'une des préoccupations majeures que suscite l'E85 est l'approvisionnement de ce carburant. À l'échelon du commerce de détail, l'E85 exigerait une unité de distribution prévue à cette fin et l'installation d'un réservoir souterrain séparé. En dehors du Midwest américain, les installations d'approvisionnement en carburant E85 sont quasi inexistantes.

  • Une autre préoccupation majeure est la tarification du produit. L'E85 est sensiblement plus coûteux que l'essence en termes de consommation.

  • Un mélange de diesel, d'éthanol (7,5 %) et d’additifs de carburant connus sous le nom de E Diesel est en cours de démonstration à Winnipeg.

  • Les piles à combustible offrent une autre utilisation possible de l'éthanol.

  • Les cellules à combustible fonctionnent en combinant l'hydrogène et l'oxygène en une réaction chimique qui produit l'électricité pour les véhicules électriques ou les sources stationnaires. Pour le moment, la source de combustible la plus probable est l'hydrogène réformé à partir d'un combustible liquide ou gazeux à bord du véhicule. Jusqu'à présent, on a surtout mis l'accent sur le gaz naturel, le méthanol et l'essence comme sources de carburant. Toutefois, on pourrait également utiliser l'éthanol.

  • Autres utilisations de l'éthanol à des fins autres que le carburant : matière première pour la production de vinaigre de qualité alimentaire, d'extraits alimentaires, de produits pharmaceutiques, de produits de beauté, de solvants et de boissons.

Haut de la pageHistorique et sécurité de l'éthanol comme carburant automobile

  • Depuis le tout début de l'automobile, les alcools ont servi de carburants automobiles. Lorsque l'essence est devenue facile d'accès et peu coûteuse, toutefois, les marchés de l'éthanol utilisé comme carburant n'ont pas pris d'ampleur.

  • Avec la crise du pétrole dans les années 1970, l'éthanol s'est établi plus solidement comme carburant de substitution. Divers pays ont lancé des programmes nationaux pour promouvoir l'éthanol produit à l'échelon domestique.

  • Outre son utilisation comme économiseur de carburant, le mélange d'éthanol et d'essence aux États-Unis est devenu partie intégrante des programmes environnementaux, premièrement comme remonteur d'octane pour remplacer le plomb. Plus récemment, l'éthanol a servi de composé oxygéné dans l'essence pour réduire les émissions d'échappement des véhicules. Encore plus récemment, l'éthanol est vanté comme un moyen de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

  • Les mélanges d'éthanol et d'essence (à concurrence de 10 % d'éthanol) sont couverts par une garantie de tout fabricant d'automobiles qui vend des voitures en Amérique du Nord.

  • Les carburants comportant un mélange d'éthanol servent d'agents de nettoyage pour assurer la propreté des systèmes d'alimentation par injection.

  • L'éthanol dans l'essence empêche la tuyauterie de carburant de geler par temps froid.

Haut de la pageMéthodes de production de l'éthanol

  • L'éthanol est communément produit par la fermentation de toute biomasse présentant une teneur élevée en glucides, telle que le maïs ou le blé, selon un procédé qui s'apparente au brassage de la bière.

  • Les objectifs de l'usine de transformation commerciale de la biomasse sont les suivants : séparer la biomasse en trois composantes (cellulose et hémicellulose, lignine et extractibles); transformer la cellulose et l'hémicellulose en sucres; les fermenter; purifier le liquide de fermentation en produits.

  • Les divers procédés de transformation de la biomasse en éthanol atteignent ces objectifs à l'aide de plusieurs techniques :

  • En transformant les céréales en éthanol, on recourt à deux méthodes commerciales principales : mouture sèche et mouture humide.

  • Ces deux procédés comportent les mêmes étapes : préparation de la matière première, fermentation de sucres simples, distillation du produit fermenté, récupération de l'alcool et récupération des résidus non alcoolisés. La différence entre les deux tient à la préparation de la matière pour la fermentation.

  • Dans la mouture sèche, le grain entier de la céréale subit le procédé de production de l'éthanol. Les résidus solides qui contiennent des protéines sont récupérés pour être utilisés comme aliments du bétail (drêches de distillerie).

  • Dans la mouture humide, avant que l'amidon ne fermente au cours de la production de l'éthanol, le grain de la céréale est d'abord séparé entre ses composantes principales (l'huile, l'amidon, le gluten et la fibre). Toutes les composantes principales sont transformées en produits à valeur ajoutée.

  • On peut également produire de l’éthanol avec des déchets urbains, des résidus agricoles et forestiers, et des cultures énergétiques spécifiques. On déploie actuellement de gros efforts scientifiques pour développer des technologies rentables dans ce domaine.

  • Quatre technologies de transformation sont actuellement appliquées ou en cours de développement pour transformer cette biomasse en éthanol.

  • La conversion de la cellulose d'acide concentré recourt à de l'acide sulfurique concentré pour dissoudre et hydrolyser (décomposé par réaction chimique avec l'eau) la cellulose dans les sucres qui sont alors mis en fermentation.

  • Arkenol recourra à la technologie de l'acide concentré dans son projet d'usine de production d'éthanol à partir de la paille de riz à Sacramento, en Californie. Masada Resources compte construire une usine de production d'éthanol à partir de déchets solides municipaux dans Orange County, 'État de New York.

  • La conversion de la cellulose acide diluée hydrolyse l'hémicellulose et la cellulose en deux étapes avant la fermentation.

  • Tembec, du Québec, exploite une usine de pâtes à papier au sulfite qui recourt à l'hydrolyse de l'acide dilué pour dissoudre l'hémicellulose et la lignine du bois et pour produire une pâte à papier de spécialité. Les sucres de l'hexose dans les liqueurs bisulfitiques résiduelles sont fermentés pour produire l'éthanol.

  • L’hydrolyse de la cellulose par voie enzymatique permet de franchir l’étape de l’hydrolyse à l’aide d’enzymes plutôt que d’acides.

  • L’hydrolyse enzymatique est le procédé associé à Iogen.

  • La fermentation des gaz de synthèse recourt à un procédé de gazéification pour transformer la biomasse en gaz combustible. Ce biogaz est ensuite transformé en éthanol à l’aide de bactéries anaérobies.

  • Bioresearch Engineering Inc., qui a mis au point une technologie de fermentation des gaz de synthèse, compte piloter ce projet, ce qui marquera la première étape vers la commercialisation.

  • Chacune de ces quatre technologies de transformation illustre le développement de l’optique « bioraffinerie » de la production d’éthanol.

  • La bioraffinerie s’avérera peut-être en fin de compte la formule de transformation de la biomasse en éthanol la plus économique, parce que la fabrication de co-produits d’une certaine valeur réduit le coût de production de l’éthanol. Par exemple, on peut transformer l’hémicellulose dans la biomasse en éthanol ou en substances chimiques, en pâte à papier ou en fibres. La lignine qui reste de ce processus peut servir de combustible à haute énergie aux fins de production d’électricité ou de vapeur. Les substances extractives sont source d’une grande variété de produits de base et de produits chimiques de grande valeur.

  • Quelle que soit la formule finalement retenue pour la production d’éthanol, la mouture sèche et la mouture humide des céréales sont actuellement la seule source de production commerciale en Amérique du Nord rentable et répandue qui ait fait ses preuves.

Haut de la pageProblèmes environnementaux liés à la production et à la consommation d’éthanol

  • Les politiques et programmes environnementaux peuvent influer fortement sur le développement de carburants de substitution.
  • Problèmes liés à la production: eau, besoins en gaz naturel, odeurs, déchets.
  • Des problèmes tels que la piètre qualité de l’air et les effets sur la santé causés par un degré élevé de contaminants atmosphériques entraînent des changements importants dans la composition des carburants partout en Amérique du Nord.
  • Des problèmes nouveaux tels que le changement climatique et la ratification du Protocole de Kyoto risquent de produire le même type d’effets sur les carburants de substitution et sur la composition des carburants que l’ont fait les problèmes de qualité de l’air dans le passé.
  • L’utilisation de l’éthanol comme élément d’un mélange d’essence diminuera les émissions de monoxyde de carbone et d’hydrocarbures non brûlés. L’éthanol ajouté à l’essence (E10) augmente la teneur en oxygène du mélange de carburant, ce qui permet une combustion plus complète et une réduction du monoxyde de carbone évaluée à 25 ou 30 p. 100. La combustion plus complète du carburant réduit également les émissions d’échappement d’hydrocarbures non brûlés.
  • Cette réduction des hydrocarbures non brûlés est compensée par une augmentation des gaz d’évaporation causée par une tolérance de 7 Kpa de la pression de vapeur Reid pour l’essence mélangée à l’éthanol au Manitoba. D’après les données limitées dont on dispose, il semble que les émissions totales nettes d’hydrocarbures non brûlés pour le gazohol s’apparentent à celles de l’essence ordinaire.
  • L’utilisation de l’essence mélangée à l’éthanol augmente légèrement les émissions d’oxyde d’azote à cause d’une teneur élevée en oxygène. Toutefois, les émissions d’aldéhyde demeurent relativement faibles, et ce problème est généralement corrigé par les convertisseurs catalytiques installés sur les véhicules.
  • D’autres émissions atmosphériques toxiques, dont le benzène, le 1-3 butadiène, le toluène et le xylène sont réduites dans l’essence mélangée à l’éthanol, comparativement à l’essence ordinaire.
  • L’utilisation de l’essence mélangée à l’éthanol réduit également les émissions de gaz à effet de serre. L’ampleur de la réduction de l’émission dépend des méthodes d’exploitation agricole et de production de l’éthanol.
  • Dans le cas de l’éthanol à base de blé de l’usine de Minnedosa, comparativement à l’essence en termes de litres, le dioxyde de carbone inhérent au cycle de vie est censé être réduit de 40 p. 100
  • L’éthanol produit à même les résidus agricoles tels que la paille de blé peut réduire les émissions de dioxyde de carbone de 70 à 90 p. 100 par rapport à l’essence. Comme le dioxyde de carbone libéré au cours de la combustion provient surtout du dioxyde de carbone absorbé pendant la photosynthèse, une réduction nette des émissions de dioxyde de carbone se produit lors du brûlage de l’éthanol, comparativement à l’essence.
  • Ces évaluations du dioxyde de carbone inhérent au cycle de vie tiennent compte des éléments suivants :
    • le dioxyde de carbone qui est absorbé au cours de la photosynthèse du plant de blé;
    • le dioxyde de carbone qui est produit par la combustion du carburant lors de la récolte et du transport du blé jusqu’à l’usine de transformation;
    • le dioxyde de carbone qui est produit au cours de la fermentation;
    • les émissions d’échappement de dioxyde de carbone des véhicules;
    • le dioxyde de carbone produit par le brûlage de la paille (résidus agricoles).

Plus de précisions à la page 2 sur l’utilisation des liens ci-dessus.

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