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PIB
Le présent chapitre examine le produit intérieur brut (PIB) aux prix de base selon la
branche d'activité de l'économie canadienne de 1997 à 2004. Une analyse
additionnelle est présentée dans les sections sur le PIB et la croissance des
industries produisant des biens et le PIB et la
croissance des industries produisant des services
.
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| Position dans la hiérarchie du SCIAN |
Les secteurs de l'économie canadienne peuvent être regroupés en cinq grandes industries productrices de biens et quinze industries productrices de services.
Les 20 secteurs économiques qui figurent dans le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) sont énumérés plus loin. Les liens mènent à la définition de chaque secteur fournie dans le SCIAN Canada de 2002.
| Sources des données et définitions |
Les données proviennent du service CANSIM. Dans la présente section, les principales séries sont tirées des tableaux CANSIM 379-0017 et 379-0020.
Le PIB selon l'industrie est présenté en dollars chaînés de 1997, ce qui permet de tenir compte des fluctuations de prix qui se produisent au fil du temps et de maintenir les taux de croissance initiaux observés dans les secteurs et les branches d'activités de l'économie.
Statistique Canada exprime le PIB en prix de base. Ce prix correspond à la valeur de la production aux prix de base (prix subventionné moins les taxes s'appliquant aux produits au moment de la vente et, séparément, les frais de transport facturés) moins la valeur des intrants intermédiaires aux prix d'achat.
Le lecteur doit garder en tête qu'il existe d'autres méthodes de calcul du PIB (par ex., le PIB peut être déterminé en termes de dépenses et en termes de revenus, plutôt que selon la branche d'activité et d'après le coût des facteurs de production et les prix du marché, plutôt que les prix de base, et être exprimé en dollars constants plutôt qu'en dollars chaînés). En conséquence, il faut procéder avec circonspection lorsque l'on compare les données présentées ici et celles d'autres sources.
Le PIB selon l'industrie mesure la valeur de la production d'une industrie donnée moins la valeur des intrants intermédiaires utilisés dans le processus de production. Dans ce sens, le PIB selon l'industrie est une mesure basée sur la production de l'activité économique et est généralement désigné comme étant la valeur ajoutée totale d'une industrie.
Le PIB est une valeur brute, c'est-à-dire que la dépréciation des immobilisations n'est pas prise en compte, ainsi qu'une donnée sur les activités intérieures, car seule la production réalisée à l'intérieur des frontières politiques du Canada est considérée. Au niveau des industries, le PIB représente la valeur que chaque branche d'activité contribue au processus de production. Au niveau agrégé, il équivaut à la valeur totale de la production (traditionnelle) de l'économie.
| Signification du PIB et de la valeur ajoutée |
Le concept de la valeur ajoutée est utilisé pour éviter les doubles comptages. Par exemple, le PIB de l'industrie des boulangeries de détail ferait abstraction de la valeur de la farine employée pour fabriquer une miche de pain, incluant seulement la valeur que l'industrie ajoute au produit en transformant la farine en pain (par exemple, le pétrissage, la fermentation et la cuisson).
Cet exemple de produit à valeur ajoutée (PIB) peut être élargi de façon à illustrer la valeur totale d'une miche de pain. Supposons que nous vivons dans un univers simple où les deux seuls intrants nécessaires pour la fabrication du pain sont la farine et l'eau. Supposons aussi pour le moment que l'eau est gratuite.
Donc, comme dans l'exemple précédent, le boulanger transforme la farine en pain. Ce processus représente la valeur ajoutée par le travail de celui-ci (PIB). Pour le boulanger, la farine est un intrant dans la production du pain, de sorte que la valeur de la farine est exclue de la valeur ajoutée (PIB) par le boulanger.
Le boulanger achète sa farine du meunier, qui produit la farine en moulant le blé. Ainsi, la valeur ajoutée (PIB) découlant de la fabrication de la farine est attribuée au travail du meunier. Comme le blé acheté par le meunier constitue un intrant, la valeur du blé est exclue de la valeur ajoutée (PIB) par le travail de cet intervenant.
De qui le meunier achète-t-il son blé? De l'agriculteur, qui récolte le blé de sa terre à la sueur de son front. Par conséquent, la valeur ajoutée (PIB) du blé, qui est moulu par le meunier pour produire la farine, qui sera utilisée par le boulanger pour fabriquer du pain, est attribuée à l'agriculteur.
Comme notre boulanger possède une boulangerie de détail et vend ses produits directement aux consommateurs, la valeur totale du pain serait égale à la valeur ajoutée par l'agriculteur en plus la valeur ajoutée par le meunier et le boulanger.
| Signification du PIB et de la croissance économique |
La croissance économique est souvent exprimée en pourcentage de l'accroissement du PIB, corrigé en fonction de l'inflation en glissement annuel. Les taux de croissance tendanciels pour une économie, un secteur ou une industrie sont calculés sur plusieurs années. Dans Statistiques relatives à l'industrie canadienne, le taux de croissance annuel composé (TCAC) est souvent employé pour décrire l'évolution de la croissance du PIB et d'autres indicateurs économiques.
La croissance du PIB est un indicateur économique important. Elle permet de mesurer la progression de l'économie ou de déterminer dans quelle mesure sa capacité de production (de biens et de services) a augmenté. Elle est vue comme une mesure de la stabilité ou de l'instabilité à court terme de l'économie. La croissance du PIB est aussi révélatrice des perspectives futures de consommation d'un pays. C'est surtout d'elle que découle l'amélioration de notre niveau de vie avec le temps.
La croissance économique résulte du développement du capital humain (connaissances et compétences), de l'investissement dans le capital physique (usines, machines et équipement) et de l'application de nouvelles technologies de production.
La croissance économique a des avantages, mais ces avantages ont un prix. Ainsi, pour améliorer les perspectives futures de consommation, il ne faut pas se limiter à répondre aux besoins actuels de consommation. Pour maintenir la poussée économique, il faut se concentrer davantage sur la progression de la technologie et la promotion de l'investissement en vue de produire des biens qui répondront aux besoins futurs des consommateurs, et non à leurs besoins actuels.
Le maintien d'une forte croissance économique peut aussi se faire aux dépens des ressources et de l'environnement. Toutefois, la mesure de l'expansion du PIB ne tient pas compte des effets d'une croissance plus vigoureuse de l'économie sur notre environnement et nos ressources.
| Le PIB et la croissance de l'économie canadienne |
Le graphique ci-après montre le PIB et sa croissance dans l'économie canadienne.
Entre 1997 et 2004, le PIB de l'économie canadienne a augmenté, passant de 816,8 à 1 012,7 milliards de dollars. Dans l'ensemble, le PIB du Canada a évolué favorablement. Le taux de croissance annuel composé du PIB entre 1997 et 2004 s'est chiffré à 3,6%.
Le taux de croissance du PIB au Canada a été considérablement supérieur au taux moyen durant la période de 1997 à 2000. En revanche, le taux de croissance annuel du PIB en 2001 a chuté pour s'établir à 1,8 % par suite d'un repli de l'économie américaine.
En 2002, le PIB a regagné du terrain, son taux de croissance annuel a atteint 3,4 %. Le taux de grand croissance n'a pas continué, en 2004 le taux de croissance annuel du PIB de l'économie canadienne a chuté pour s'établir à 1,9%.
| Le PIB selon les secteurs de l'économie canadienne |
Les secteurs de l'économie dont il est question ici sont ceux qui sont définis par le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) du Canada de 2002.
Le tableau qui suit montre le PIB et ses schémas de croissance pour chaque secteur de l'économie canadienne. Les secteurs de la Finance et assurances (SCIAN 52), des Services d'immobiliers et services de location et de location à bail (SCIAN 53) et de la Gestion de sociétés et d'entreprises (SCIAN 55) sont combinées et désignées sous le nom FASI et gestion d'entreprises .
| Produit intérieur brut (PIB)* selon l'industrie selon les secteurs de l'économie canadienne 1997-2004 |
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|---|---|---|---|---|---|
| Code du SCIAN
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Secteur | PIB* en millions de dollars cha?nés de 1997 |
TCAC** 1997-2004 |
% de variation 2003-2004 |
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| 1997 | 2004 | ||||
| 11 | Agriculture, foresterie, pêche et chasse | 20 426 | 23 922 | 2,3% | 4,7% |
| 21 | Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz | 33 936 | 37 806 | 1,6% | 2,7% |
| 22 | Services publics | 26 684 | 25 855 | -0,5% | 0,1% |
| 23 | Construction | 42 995 | 58 412 | 4,5% | 3,8% |
| 31-33 | Fabrication | 142 274 | 181 605 | 3,5% | 3,9% |
| Industries
produisant des biens (SCIAN 11 à 31-33) |
266 316 | 328 051 | 3,0% | 3,4% | |
| 41 | Commerce de gros | 43 694 | 65 804 | 6,0% | 6,2% |
| 44-45 | Commerce de détail | 42 252 | 59 375 | 5,0% | 3,9% |
| 48-49 | Transport et entreposage | 40 335 | 50 080 | 3,1% | 4,4% |
| 51 | Industrie de l'information et industrie culturelle | 27 981 | 42 881 | 6,3% | 1,2% |
| 52 | Finance et assurances | 49 497 | 62 790 | 4,0% | 0,6% |
| 53 | Services d'immobiliers et services de location et de location à bail | 105 960 | 137 535 | 3,8% | 2,9% |
| 54 | Services professionnels, scientifiques et techniques | 30 289 | 46 269 | 6,2% | 1,9% |
| 55 | Gestion de sociétés et d'entreprises | N/D | N/D | N/D | N/D |
| 52 53 55*** | Finance et assurances; services d'immobiliers et services de location et de location à bail; gestion de sociétés et d'entreprises | 161 053 | 210 198 | 3,9% | 3,5% |
| 56 | Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement | 15 387 | 22 046 | 5,3% | 2,4% |
| 61 | Services d'enseignement | 42 313 | 45 119 | 0,9 % | 0,6% |
| 62 | Soins de santé et assistance sociale | 51 403 | 62 633 | 2,9% | 1,4% |
| 71 | Arts, spectacles et loisirs | 7 405 | 9 547 | 3,7% | 0,4% |
| 72 | Hébergement et services de restauration | 19 652 | 23 440 | 2,6% | 2,3% |
| 81 | Autres services (sauf les administration publiques) | 19 194 | 24 526 | 3,6% | 1,4% |
| 91 | Administrations publiques | 49 482 | 57 218 | 2,1% | 1,4% |
| Industries
produisant des services (SCIAN 41 à 91) |
550 440 | 717 672 | 3,9% | 2,8% | |
| Économie canadienne | 816 756 | 1 044 583 | 3,6 % | 3,0 % | |
| Nota :
N/D = non disponible |
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Le PIB canadien a crû plus rapidement en 2004 (3,0 %) qu'en 2003 (2,2 %), tout comme le PIB des industries produisant des biens (3,4 % en 2004, comparativement à 1,7 % en 2003).
Le secteur de la fabrication a enregistré de bons résultats au cours des deux premiers trimestres de 2004, alimentant fortement la croissance du PIB canadien. En 2004, le taux de croissance annuel du PIB du secteur de la fabrication s'établissait à 3,9 %, alors qu'il n'était que de 0,1 % en 2003.
D'autres secteurs producteurs de biens ont obtenu des résultats relativement bons en 2004, même si le PIB de certains d'entre eux a progressé moins rapidement qu'en 2003. Ainsi, bien qu'élevé, le taux de croissance annuel de la valeur ajoutée dans le secteur Agriculture, foresterie, pêche et chasse en 2004 (4,7 %) demeurait inférieur à ce qu'il était en 2003 (7,6 %). De même, la valeur ajoutée dans le secteur extraction minière et extraction de pétrole et de gaz a augmenté moins rapidement en 2004 (2,7 %) qu'en 2003 (3,9 %).
En 2004, le PIB du secteur de la construction a poursuivi sa croissance robuste et la valeur ajoutée dans ce secteur s'est renforcée de 3,8 %. Les résultats observés dans le secteur services publics sont demeurés sensiblement les mêmes entre 2003 et 2004 : le PIB de ce secteur n'a grossi que de 0,1 % au cours de cette période.
Les industries produisant des services représentent les deux tiers restants du PIB. Entre 1997 et 2004, le PIB des industries produisant des services a crû en moyenne de 3,9 % par année. En 2004, nombre de ces industries ont pris de l'expansion plus rapidement qu'en 2003; seulement quelques-unes ont connu une croissance faible et aucune n'a enregistré une croissance négative.
Parmi les industries produisant des services, ce sont les secteurs commerce de gros, finance et assurances, et services immobiliers et services de location et de location à bail qui ont le plus tiré l'économie canadienne en 2004 en alimentant la croissance du PIB.
En effet, le taux de croissance du PIB du secteur du commerce de gros est demeuré élevé en 2004 : la valeur ajoutée dans ce secteur a augmenté de 6,2 % par rapport à 2003. En 2003, le taux de croissance du PIB dans ce secteur s'établissait à 5,6 %. Le secteur commerce de détail a lui aussi connu une croissance marquée en 2004, la valeur ajoutée y ayant progressé de 3,9 %, comparativement à 2,8 % en 2003.
La croissance du PIB des secteurs services immobiliers et services de location et de location à bail et finance et assurances a aussi fortement alimenté la croissance du PIB canadien dans son ensemble. En 2004, le PIB des services immobiliers et des services de location et de location à bail s'est élevé de 2,9 %, poursuivant sur sa lancée de 2003 (2,6 %). Le secteur finance et assurances, pour sa part, a fait considérablement mieux en 2004 (essor de 4,8 %) que l'année précédente (hausse de seulement 1,3 %).
Le secteur transport et entreposage, secteur de services lié à la production de biens, a ressenti les effets positifs de la forte croissance du secteur de la fabrication : son PIB a crû de 4,4 % en 2004, comparativement à 0,3 % en 2003. Le secteur hébergement et services de restauration, dont la croissance avait été freinée par la crise du SRAS en 2003 (-1,7 %), a rebondi en 2004 (2,3 %).
Le PIB des secteurs suivants s'est accru moins rapidement en 2004 qu'en 2003 : Industrie de l'information et industrie culturelle, Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d'assainissement, Services d'enseignement, Arts, spectacles et loisirs, Autres services (sauf les administration publiques) et Administrations publiques.
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| Denière mise à jour : 2006-02-27 |
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