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Numéro 76
11 octobre 2007


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Consensus scientifique sur les changements climatiques

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

La délégation canadienne à la première réunion du GIEC dans le cadre du quatrième rapport d’évaluation qui a eu lieu à Paris, plus tôt cette année. Photo : Jacinthe Lacroix, © Environment Canada, 2007.
La délégation canadienne à la première réunion du GIEC dans le cadre du quatrième rapport d’évaluation qui a eu lieu à Paris, plus tôt cette année. Photographie : Jacinthe Lacroix, © Environment Canada, 2007. -- Cliquez pour agrandir

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), créé en 1988 par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), est le principal organisme international qui étudie la science des changements climatiques. Le mandat du GIEC consiste à évaluer les renseignements scientifiques, techniques et socio-économiques qui peuvent aider à comprendre les changements climatiques, ses impacts potentiels et les options d'adaptation et d'atténuation.

Une des principales activités du GIEC consiste à effectuer régulièrement des évaluations de l'état des connaissances sur les changements climatiques. Le Groupe d'experts rédige actuellement son quatrième rapport d'évaluation en 2007. Les évaluations du GIEC visent à réunir une grande quantité de documents techniques complexes, qui portent sur de nombreux domaines scientifiques et sociaux, afin de résumer l'état actuel ce qui est connu et de ce qui n'est pas connu au sujet de la science des changements climatiques, les impacts et les possibilités d'adaptation ainsi que l'atténuation des effets des changements climatiques.

Les concentrations de dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère terrestre ont augmenté en raison des activités humaines depuis le milieu du 19e siècle. Cette augmentation a occasionné des changements à notre climat ainsi qu'une tendance au réchauffement, selon les récents rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

En mai 2007, le GIEC a publié le troisième d'une série de quatre rapports. Ces rapports portent sur la base scientifique, les impacts et l'adaptation ainsi que sur l'atténuation des changements climatiques mondiaux. Plus de 2 500 experts scientifiques de plus de 130 pays se sont réunis pour examiner cette évaluation de la recherche sur les changements climatiques mondiaux.

Les auteurs des rapports mentionnent que 11 des 12 dernières années (1995-2006) se classent parmi les 12 années les plus chaudes depuis 1850. Dans la plupart des cas, l'augmentation observée des températures moyennes mondiales depuis la dernière moitié du 20e siècle est probablement (une probabilité de 90 p. 100 d'occurrence selon le GIEC) due à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre liée à l'activité humaine. Les observations sur les récents changements climatiques détaillées dans les rapports sont énumérées ci-dessous.

Glacier. Photo: © COREL Corporation, 1994.
Glacier. Photo: © COREL Corporation, 1994. -- Cliquez pour agrandir

  • Les températures moyennes dans l'Arctique ont augmenté de près du double du taux moyen mondial au cours des 100 dernières années. Les chercheurs ont observé un nombre accru de lacs glaciaires, une augmentation de l'instabilité du sol dans les régions couvertes par le pergélisol, des avalanches de roches dans les régions montagneuses et des changements dans certains écosystèmes arctiques et antarctiques, y compris ceux dans les biomes de glace de mer.

  • Les températures moyennes dans l'hémisphère Nord durant la deuxième partie du 20e siècle ont été plus élevées que durant n'importe quelle période de 50 années au cours des 500 dernières années et sont probablement (une probabilité de 66 p. 100 d'occurrence) les plus élevées au cours des 1 300 dernières années. Le réchauffement touche les systèmes biologiques, ce qui engendre une floraison hâtive, une migration hâtive des oiseaux et une ponte hâtive des oeufs. De même, certaines espèces de plantes et d'animaux ont été observées plus près des pôles.

  • Il est de plus en plus évident que les systèmes d'eau douce sont touchés. L'augmentation des ruissellements et des débits de pointe printaniers hâtifs dans de nombreuses rivières alimentées par la neige et les glaciers a été observée ainsi que le réchauffement des lacs et des rivières dans de nombreuses régions.

  • La moyenne mondiale du niveau de la mer a augmenté à un taux moyen de 1,8 mm par année, de 1961 à 2003. Des observations faites depuis 1961 démontrent que la température moyenne des océans a aussi augmenté, ce qui cause une expansion de l'eau de mer et contribue à l'augmentation du niveau de la mer. La diminution généralisée des glaciers et des calottes glaciaires a aussi contribué à l'augmentation du niveau de la mer, tout comme la fonte des couches de glace au Groenland et dans l'Antarctique.

Faits saillants

Selon le rapport du GIEC de mai 2007, 11 des 12 dernières années (1995 2006) se classent parmi les 12 années les plus chaudes depuis 1850.

Dans la plupart des cas, l'augmentation observée des températures moyennes mondiales augmentera probablement (une probabilité de 90 p. 100 d'occurrence selon le GIEC) en raison de l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre (GES) due à l'activité humaine.

Pour les deux prochaines décennies, on prévoit un réchauffement d'environ 0,2 °C par décennie à l'échelle mondiale.

Les prévisions pour le reste du siècle sont grandement tributaires du parcours de développement choisi, ce qui signifie que l'augmentation de la température d'ici 2100 pourrait être aussi basse que 1,1 °C si nous adoptons un système énergétique hautement renouvelable, ou aussi élevée que 6,4 ®C si l'utilisation des carburants fossiles demeure la même qu'aujourd'hui.

Les émissions des GES ont augmenté depuis l'époque préindustrielle, avec une augmentation de 70 p. 100 entre 1970 et 2004.

Sites connexes

Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat

Environnement Canada : changements climatiques

Article connexe d'EnviroZine

Notre climat change

  • L'augmentation de la température de l'eau a engendré des changements dans les variétés et le nombre d'algues, de planctons et de poissons dans les océans septentrionaux, l'augmentation de l'abondance des algues et des zooplanctons dans les lacs septentrionaux et des changements liés aux aires de répartition ainsi qu'aux migrations hâtives des poissons dans les rivières.

  • De nombreux autres changements climatiques ont été observés, y compris des changements généralisés dans les quantités de précipitations, la salinité de l'eau, la configuration des vents et les aspects des températures extrêmes, y compris les sécheresses, les précipitations fortes, les vagues de chaleur et l'intensité des cyclones tropicaux.

  • Ces changements ont des effets directs sur les humains. Des changements liés à la gestion agricole et forestière dans l'hémisphère Nord ont été observés, comme la plantation hâtive au printemps et les perturbations forestières dues au feu et aux insectes nuisibles. Certains aspects de la santé humaine sont aussi touchés, comme des décès dus à la chaleur en Europe, l'augmentation des maladies infectieuses et des allergies aux pollens dans certaines régions. Dans l'Arctique et les régions nordiques, la chasse, les déplacements sur la neige et la glace et les sports de montage sont aussi touchés.

Tenant compte des changements observés, le GIEC a constaté qu'il est fort peu probable (moins de 5 p. 100 de probabilité) que l'on puisse expliquer les changements climatiques mondiaux, au cours des 50 dernières années, sans qu'un forçage externe se soit produit et qu'il est fort probable que l'évolution du climat ne soit pas due uniquement à des causes naturelles connues. Par exemple, l'augmentation de la production solaire constitue une cause externe, tout comme les éruptions volcaniques et les changements d'origine humaine de la composition atmosphérique.

Regard sur l'avenir

Pour les deux prochaines décennies, on prévoit un réchauffement d'environ 0,2 °°C par décennie à l'échelle mondiale. Les prévisions pour le reste du siècle sont grandement tributaires du parcours de développement choisi, ce qui signifie que l'augmentation de la température d'ici 2100 pourrait être aussi basse que 1,1 °C si nous adoptons un système énergétique hautement renouvelable, ou aussi élevée que 6,4 °C si l'utilisation des carburants fossiles demeure la même qu'aujourd'hui. Dans un monde plus chaud, la couverture de neige devrait continuer à diminuer, la glace de mer à fondre et il est fort probable que les vagues de chaleur et les précipitations fortes continueront d'être plus fréquentes. L'augmentation du volume de précipitation se produira probablement dans les hautes latitudes, alors que la diminution se produira probablement dans les régions terrestres les plus subtropicales.

Les émissions des GES ont augmenté depuis l'époque préindustrielle, avec une augmentation de 70 p. 100 entre 1970 et 2004. Sans l'adoption de strictes politiques d'atténuation des effets des changements climatiques, les émissions mondiales de GES continueront d'augmenter au cours des prochaines décennies.

Potentiel d'atténuation

Selon certaines études, il existe un important potentiel économique en matière d'atténuation des émissions mondiales de GES au cours des prochaines décennies, si des politiques et des mesures sont mises en oeuvre pour éliminer les obstacles à l'accès aux marchés.

Dans le rapport du GIEC sur l'atténuation, on démontre que le plus grand potentiel d'atténuation, dans les pays signataires de la Convention de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), réside dans les secteurs de l'approvisionnement énergétique, des transports et de la construction. Toutefois, le GIEC reconnaît aussi que les changements dans le mode de vie et dans les comportements peuvent aussi contribuer à l'atténuation des changements climatiques.

Jeunes cyclistes.  Photo : © COREL Corporation, 1994.
Jeunes cyclistes. Photo : © COREL Corporation, 1994. -- Cliquez pour agrandir

  • Les changements dans le mode de vie et les tendances dans la consommation qui favorisent la conservation des ressources peuvent contribuer au développement d'une économie faible en carbone qui est équitable et durable.

  • L'adoption d'outils de gestion par le secteur privé, comme la formation du personnel, les systèmes de récompense, les rétroactions régulières et la documentation sur les pratiques existantes, peut aussi contribuer à éliminer les obstacles organisationnels industriels, à réduire l'utilisation de l'énergie et les émissions de GES.

Au cours de la dernière période glaciaire, les températures moyennes étaient seulement de 5 °C plus fraîches qu'elles ne le sont aujourd'hui. Si l'on tient compte de l'impact extrême que la différence de quelques degrés seulement peut avoir sur la planète, l'examen du GIEC des politiques d'atténuation actuelles est hautement significatif.

Le GIEC a publié trois volumes de son quatrième rapport d'évaluation. Le quatrième et dernier volume, le rapport de synthèse, sera publié le 16 novembre 2007. Les auteurs donneront un aperçu scientifique global des changements climatiques et rassembleront les renseignements donnés dans les autres volumes.

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