1.
Comment en sommes-nous arrivés là?
1.1 Pourquoi la
Confédération?
1.2 Le premier compromis canadien : L'Acte de l'Amérique du Nord britannique (1867)
1.3 Lacunes de la Constitution
1.4 Les priorités des premiers
gouvernements
1.5 Les Autochtones
1.6 Les changements à la fédération
1.7 Le rapatriement de la Constitution
et la Charte canadienne des droits et libertés
1.8 Sujets de réflexion
1.9 Renseignements supplémentaires
1. Comment en sommes-nous
arrivés là?
Bon nombre des pressions politiques que le Canada subit aujourd’hui
ont leur origine dans la façon dont le pays a été façonné
politiquement il y a plus de 150 ans. De plus, notre mode de
fonctionnement actuel se fonde sur des institutions créées par le
gouvernement il y a plus longtemps encore. Dans la présente section,
vous trouverez des renseignements sur la Confédération, l’Acte de
l’Amérique du Nord britannique, les priorités des premiers
gouvernements, la répartition des pouvoirs entre les gouvernements
fédéral et provinciaux et la Charte canadienne des droits et
libertés : le cadre constitutionnel du gouvernement.
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1.1 Pourquoi la
confédération?
Avant
1867, les colonies de l’Amérique du Nord britannique étaient foncièrement
indépendantes et leur union n’était pas très solide. Les colonies françaises
et anglaises avaient des pouvoirs égaux mais des intérêts différents, ce qui
donnait lieu à des impasses sur le plan politique. Au même moment, les
résidents du Canada craignaient la politique expansionniste des États-Unis.
En outre, la Grande-Bretagne semblait peu intéressée aux affaires des
colonies et proposait d’annuler les accords commerciaux préférentiels
qu’elle leur avait auparavant offerts.
Malgré la distance qui les séparait et leur diversité ethnique, les
colonies décidèrent qu’elles avaient une meilleure chance de survivre sur
les plans économique et politique si elles s’unissaient. En 1867, le
Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse se joignirent donc à l’Ontario et au
Québec pour donner naissance à un nouveau pays.
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1.2 Le premier compromis canadien : L'Acte de l'Amérique du Nord britannique
John A. Macdonald, le premier Premier ministre du Canada, avait
espéré diriger un état unitaire doté d’un gouvernement national
fort, largement fondé sur le modèle du Parlement britannique. Mais
le Québec et les provinces de l’Atlantique, qui craignaient la
domination du fédéral (et des Britanniques), luttèrent pour obtenir
un système plus décentralisé ressemblant davantage au modèle
américain.
En fait, cela donna lieu à un compromis qui mena à la
répartition des pouvoirs entre les gouvernements fédéral et
provinciaux. Grosso modo, la répartition des pouvoirs établis
dans l'Acte de l'Amérique du Nord britannique de 1867 (qui fut
renommé Loi constitutionnelle) est encore en vigueur
aujourd'hui.
Les articles 91 et 92 présentent les secteurs de compétence
provinciaux et fédéraux. La plupart des pouvoirs sont attribués
exclusivement à l’un ou l’autre des paliers de gouvernement;
quelques-uns cependant sont désignés comme étant des pouvoirs
concurrents ou visés par la doctrine du « double aspect ».
Les responsabilités fédérales comprennent la défense, la
banque centrale et les politiques monétaires ainsi que les relations
étrangères, le commerce et le droit criminel. Ces domaines ont été
considérés comme essentiels à la création d'une union économique.
Les provinces assument, quant à elles, la responsabilité des
services liés aux politiques sociales : soins de santé, éducation,
droits civils et droits à la propriété, administration de la
justice, sécurité sociale et institutions municipales. Les «
politiques sociales » nommément la santé, l'éducation et la sécurité
sociale n'étaient pas considérées comme très importantes au début.
Cependant, comme nous le savons tous, elles sont devenues plus
importantes à mesure que la nation s'est développée.
Dans plusieurs domaines, il existe des pouvoirs concurrents ou
visés par la doctrine du double aspect. Par exemple, certaines
questions du transport sont de juridiction fédérale. Ces domaines
sont généralement des questions nationales qui dépassent les
frontières provinciales, par exemple, les lois et règlements en
matière d'aviation, de transport maritime et les chemins de fer.
D'autre part le gouvernement provincial a compétence sur les routes
provinciales, l'immatriculation des véhicules et les permis de
conduire. Les deux paliers de gouvernement travaillent
indépendamment ou collaborent à l'élaboration des normes de sécurité.
Les gouvernements des territoires (Yukon, Territoires du Nord-Ouest et Nunavut), ont les mêmes responsabilités générales que les provinces. À l’exception du Yukon, elles n’ont actuellement pas
compétence en matière d'administration du sol et des ressources
naturelles. Le gouvernement du Yukon est devenu le premier
territoire à exercer cette autorité le 1er avril 2003, lorsque
l’attribution des compétences relatives à l’administration du sol et
des ressources est entrée en vigueur.
Les Territoires du Nord-Ouest ont entrepris des négociations sur
l’attribution de ces pouvoirs et visent leur mise en application en
2006.
Des négociations sur l'attribution de ces pouvoirs viennent tout juste d'être entreprises avec le Nunavut et on prévoit parvenir à une entente finale d'ici 2008.
De plus, puisque les gouvernements des territoires exercent des
pouvoirs délégués ne découlant pas de la Constitution, ils peuvent
être créés et dissous, et voir leurs pouvoirs modifiés par le
gouvernement fédéral sans changement à la Constitution.
Les pouvoirs résiduels, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas
précisés dans la Constitution, appartiennent au gouvernement fédéral.
Les gouvernements fédéral et provinciaux disposent des quatre moyens
fondamentaux permettant à l’État d’influencer la société : les lois,
les règlements, les taxes et la persuasion.
Le gouvernement fédéral a également obtenu le pouvoir
constitutionnel de créer une Cour suprême, mais le pouvoir
judiciaire ultime a été attribué au plus haut tribunal de
Grande-Bretagne, le Comité judiciaire du Conseil privé.
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1.3 Lacunes de la Constitution
La
rédaction de la Constitution a laissé certaines lacunes importantes dans
la Loi constitutionnelle : Les domaines suivants ont été laissés sans disposition
:
- Pas de disposition concernant la modification future de la
Constitution ici au Canada (sauf par voie de modification de la Loi au
Parlement britannique);
- Aucun établissement de mécanismes clairs pour ce qui est des
relations intergouvernementales et aucune précision quant au rôle d’«
arbitre » à jouer dans le cadre des relations entre le gouvernement
fédéral et les provinces;
- Aucune mention de l’étendue des pouvoirs des tribunaux relativement
à l’interprétation de la Constitution.
Par conséquent, la Constitution ouvrait la voie à l’interprétation dans
plusieurs secteurs clés. Au fil des ans, les intervenants qui évoluaient au
sein du système ont interprété la Constitution de façon très différente,
chacun faisant ressortir les aspects qui semblaient appuyer la vision et les
intérêts qu’il défendait, créant ainsi inévitablement des tensions entre les
divers paliers de gouvernement.
La Constitution canadienne diffère des constitutions des autres pays du
fait que les rédacteurs ont expressément laissé place à une certaine marge
de manœuvre pour de futures interprétations. Ainsi, d’une époque à l’autre,
le fédéralisme a donné lieu à diverses interprétations favorisant tantôt un
pouvoir central fort, tantôt un pouvoir décentralisé encore plus fort, ce
qui a suscité des
relations fédérales-provinciales.
Lors de la Conférence annelle des premiers ministres tenue à
Charlottetown en juillet 2003, Jean Charest, premier ministre du Québec, a
convaincu ses homologues d’accepter sa proposition en vue d’un « conseil de
la fédération » qui
coordonnerait les relations provinciales avec le gouvernement fédéral. Ce
conseil a été fondé à la Conférence de Québec en octobre 2003.
Le Conseil de la fédération s’efforce de bâtir une alliance
interprovinciale sur des questions telles que les transferts de fonds pour
les soins de santé et le déséquilibre fiscal entre Ottawa et les provinces.
L’une des actions du Conseil a été d’appeler le gouvernement fédéral à
accroître sa part des dépenses en matière de santé et de services sociaux,
de sorte qu’elle atteigne 25 % d’ici 2009-2010.
La structure du gouvernement
canadien
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1.4 Les priorités
des premiers gouvernements
Il n’est pas difficile de savoir quels ont été les premiers
problèmes d’envergure auxquels les premiers gouvernements du Canada
ont dû faire face. Ces priorités étaient :
- Comment établir une identité culturelle nationale : vaincre
les « deux solitudes »;
- Comment surmonter les obstacles associés à la géographie et
au climat : rendre les communications possibles et stopper
l’avance du régionalisme;
- Comment favoriser et optimiser
l’immigration et la colonisation;
- Comment diversifier l’économie : délaisser les tâches « de
bûcherons et de porteurs d’eau » pour se diriger vers une
économie équilibrée;
- Conserver son indépendance - culturelle, économique et
politique - face à la grande attraction qu’exerçait le Sud.
La nécessité de s’attaquer à ces problèmes a eu une conséquence
importante : la construction du chemin de fer transcontinental, qui
permettait d’unifier le pays et d’assurer le transport est-ouest afin de
réagir aux déplacements nord-sud. Le gouvernement est intervenu pour
apporter des fonds supplémentaires et déterminer quelle pourrait être la
contribution financière du secteur privé à la construction du chemin de fer.
C’est ainsi qu’est apparue la première de plusieurs sociétés d’État; il
n’est pas rare, d’ailleurs, que celles-ci tirent leur origine des problèmes
d’hier, toujours présents aujourd’hui, qui caractérisent le Canada.
Comme des vagues successives d’immigrants ont été attirées vers le
Canada, la Police montée du Nord-Ouest (devenue plus tard la GRC) s’est vu
confier le mandat d’assurer le respect de la loi et de l’ordre dans le
territoire. On incitait les immigrants à se rendre directement à l’endroit
où ils devaient s’installer, ce qui a créé des groupes ethniques toujours
visibles au sein du pays et donné naissance au caractère multiculturel du
Canada. Cette situation était différente de celle qui prévalait aux
États-Unis, où les immigrants avaient plutôt l’habitude de passer leurs
premières années le long de la côte est et de se mélanger aux colons qui s’y
trouvaient déjà avant de se diriger vers l’intérieur des terres.
On s’attendait à ce que ces gouvernements, qui ont été les premiers
à diriger le pays, s’occupent du développement et de la coordination de
l’économie et assurent la sécurité nationale. Peu pensaient alors que les
questions sociales deviendraient très importantes.
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1.5 Les Autochtones
On appelle « Autochtones» les descendants des Premières Nations, des
Métis et des Inuits. Selon le Recensement de 2001 de Statistique
Canada, il y a environ 1,3 millions d’Autochtones au Canada, ce qui
représente environ 4,4 % de la population du pays.
Les habitants de descendance européenne ne sont pas à
l’origine de la plupart des premières formes de gouvernement du
Canada. De fait, les peuples autochtones du Canada se sont gouvernés
eux-mêmes pendant des milliers d'années avant l'arrivée des
Européens. Cependant, les Autochtones ont été exclus des travaux qui
ont conduit à l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord
britannique et à la formation du Canada. Ils ont été incorporés
à l'État du Canada par la Loi sur les Indiens (partie de
l'article 91 de la Loi constitutionnelle de 1867), laquelle
donne au gouvernement fédéral la compétence exclusive à l’égard des
« Indiens et des terres réservées pour les Indiens ».
Les Métis (d'origine à la fois amérindienne et française) ont été de
fait privés de leur droit au statut d'Autochtones et ont perdu leurs terres
tôt dans le processus. Ils ont été placés sous l’autorité provinciale et ont
reçu les mêmes droits et obligations que les autres citoyens. Le statut des
Inuits n'a pas été reconnu jusqu’en 1939, année où ils ont été rattachés à
la catégorie des « Indiens » aux termes de l’article 91 de la l’Acte de
l’Amérique de Nord britannique.
La Loi constitutionnelle de 1982 a reconnu les droits
ancestraux ou issus de traités des peuples autochtones du Canada pour les
Première Nations (jusqu’à maintenant juridiquement désignés sous
l’appellation d’« Indiens »), les Inuits et les Métis. Cette loi a servi de
fondement à un certain nombre de décisions judiciaires – dont plusieurs
prises par la Cour suprême –, qui ont élargi la définition de « droits
ancestraux ou issus de traités des peuples autochtones » et réaffirmé les
droits ancestraux des Métis.
Au cours de la dernière décennie, plusieurs événements d'importance
ont signalé l’établissement d’une nouvelle relation entre les peuples
autochtones et les gouvernements du Canada. En 1995, le gouvernement fédéral
a annoncé une politique sur leur droit inhérent à l'autonomie
gouvernementale et sur les négociations à cet effet.
En 1996, la Commission royale sur les peuples autochtones a déposé devant la Chambre des communes un rapport contenant 440 recommandations résultant d'une vaste consultation auprès d'Autochtones et de non-Autochtones.
De plus, en 1998, le gouvernement a signé le premier traité moderne avec le peuple des Nisga'as en Colombie-Britannique. Les premières ententes modernes de revendication territoriale ont été signées en 1975 et 1978 avec les Premières nations Crie et Naskapie de la Baie James (respectivement). Plus récemment, le 1 er avril 1999, on a créé le nouveau territoire du Nunavut. (Voir la section suivante.)
En outre, d'autres ententes sur l'autonomie gouvernementales ont été conclues avec des groupes en Colombie-Britannique, au Labrodor et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Le gouvernement fédéral continue de négocier des ententes sur l'autonomie gouvernementale et des traités modernes avec de nombreux peuples autochtones partout au pays. En réétablissant leurs propres formes de gouvernement, les peuples autochtones prennent le contrôle de leur destinée et redéfinissent leur rôle à l'intérieur du Canada.
En 2005, le gouvernement du Canada a fait part de son intention de renouveler et de renforcer la coopération avec les peuples autochtones en signant des accords politiques avec cinq organismes nationaux qui représentent les Premières Nations, les femmes autochtones, les Inuits, les Métis et les populations autochtones qui vivent hors réserve.
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1.6 Les changements à
la fédération
De 1867 à
1999, la carte du Canada telle que nous la connaissons aujourd’hui a pris
forme avec la création de nouvelles provinces (souvent à partir des
Territoires du Nord-Ouest, dont la taille ne cessait de diminuer). Il y a
actuellement dix provinces et trois territoires.
Province/Territoire
|
Année de
création
|
Alberta
|
1905
|
Colombie-Britannique
|
1871
|
Manitoba
|
1870
|
Nouveau-Brunswick
|
1867
|
Terre-Neuve
|
1949
|
Nouvelle Écosse
|
1867
|
Territoire du Nunavut
|
1999
|
Territoires du Nord-Ouest
|
1870
|
Ontario
|
1867
|
Ile du Prince Édouard
|
1873
|
Québec
|
1867
|
Saskatchewan
|
1905
|
Yukon
|
1898
|
Pour obtenir plus de renseignements sur une province ou un
territoire, consultez le chapitre
10
- Où obtenir des renseignements supplémentaires?
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1.7 Le rapatriement de
la Constitution et la Charte canadienne des droits et libertés
En 1982, la Constitution a été rapatriée au Canada. Cela signifiait
que le Canada n’avait plus à présenter de requête au Parlement
britannique pour faire approuver des modifications. Bien qu’on en
était venu, au fil des ans, à présenter de plus en plus souvent
cette requête uniquement pour la forme, le fait d’avoir le contrôle
sur sa propre loi constitutionnelle avait une forte valeur
symbolique au Canada. Cet événement faisait suite à une longue
période de négociations fédérales-provinciales. À la fin, le
gouvernement du Québec a refusé de signer la nouvelle Constitution.
Le document demeure légalement valide au Québec, mais la question de
l’exclusion politique du Québec est à la base des deux tentatives de
réforme constitutionnelle infructueuses qui ont eu lieu depuis ce
temps et demeure une grande question politique à laquelle aucune
réponse n’a encore été apportée.
La Charte
canadienne des droits et libertés, la pièce
maîtresse de la Constitution rapatriée, garantit tout un éventail de
droits, notamment les libertés fondamentales de conscience, de
religion, de pensée, d’expression, et de réunion et d’association.
Elle assure des droits démocratiques, notamment le droit de vote et
le droit à des élections à intervalles réguliers ainsi que la
liberté de circulation et d’établissement. Elle garantit que la loi
s’applique également à tous les Canadiens et confirme que le
français et l’anglais sont les langues officielles du Canada.
Les droits garantis ne peuvent être restreints « que par une
règle de droit, dans des limites qui soient raisonnables et dont la
justification puisse se démontrer dans le cadre d’une société libre
et démocratique ». Dans la pratique, cette clause signifie que les
tribunaux doivent maintenant viser l’équilibre entre les droits des
citoyens et les droits et obligations du gouvernement. Les
dispositions de la Charte influent grandement sur les
activités de la fonction publique et du gouvernement, étant donné
que les lois peuvent être annulées s’il est établi qu’elles
contreviennent à la Charte.
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1.8 Comment en sommes-nous
arrivés là? Sujets de réflexion
Les colonies ont formé une fédération en 1867 pour trois raisons
principales : impasse politique entre l’Ontario et le Québec, menace
des États-Unis, et faiblesse de l’économie. En quoi les choses
ont-elles changé?Pourquoi la Charte revêt-elle un intérêt si
spécial pour les législateurs?
Est-ce que certains des premiers problèmes auxquels le
gouvernement canadien a dû faire face se font encore sentir
aujourd’hui dans votre ministère?
Pourquoi est-il difficile de déterminer quels sont les pouvoirs
de compétence fédérale et ceux qui sont du ressort des gouvernements
provinciaux?
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1.9 Comment en sommes-nous
arrivés là? Renseignements supplémentaires
Bibliographie
sommaireRobinson, Ian, and Richard Simeon, "The
Dynamics of Canadian Federalism" in Canadian Politics 2nd ed.
Peterborough: Broadview Press, 1994.
Russell, Peter H., Constitutional Odyssey: Can Canadians Become a
Sovereign People? Toronto: University of Toronto Press, 1992.
Simeon, Richard, and Ian Robinson, State, Society, and the Development
of Canadian Federalism. Toronto: University of Toronto Press, 1990.
Martin Westmacott and Hugh Mellon (eds.) Challenges to Canadian
Federalism (Scarborough: Prentice-Hall, 1997).
Herman Bakvis and Grace Skogstad (eds.) Canadian Federalism:
Performance, Effectiveness and Legitimacy (Don Mills: Oxford University
Press, 2002.
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