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Rapport d'enquêtes de la division de la protection des végétaux - 2007


Table des matières

Enquêtes de la section des forêts

Enquêtes des plantes exotiques envahissantes

Enquêtes de la section de l'horticulture

Enquêtes de la section des grains et des grandes cultures

Enquêtes de la section des pommes de terre


Enquêtes de la section des forêts

Longicorne étoilé (Anoplophora glabripennis)

Programme d'éradication dans la région de Toronto-Vaughan (Ontario)

Au Canada, les premières populations établies du Anoplophora glabripennis, anciennement connu sous le nom de longicorne asiatique, ont été détectées en septembre 2003. L'infestation a été découverte aux confins des villes de Vaughan et de Toronto, en Ontario. En novembre 2003, l'ACIA a mis en oeuvre un programme d'éradication en collaboration avec le Service canadien des forêts (SCF) et divers organismes municipaux, régionaux et provinciaux. La zone réglementée, établie en février 2004, couvre 169 kilomètres carrés et inclut des portions des villes de Toronto et de Vaughan. Pour obtenir de plus amples renseignements sur l'état d'avancement du programme, consulter le site de l'ACIA sur le Longicorne étoilé, à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/anogla/asialongf.shtml

Ontario - Enquête de dépistage dans les sites à haut risque

En 2007, dans le cadre de la vaste enquête déjà entreprise, 331 sites à haut risque ont été inspectés en Ontario pour l'Anoplophora glabripennis. Ces activités s'ajoutaient à celles des enquêtes intensives menées dans la zone réglementée de Toronto-Vaughan, décrites sur la page Web dont le lien est donné ci-dessus. Les sites visés incluaient les installations d'importateurs et des points de réception terrestre de marchandises à haut risque en provenance de l'Asie, des ports et terminaux, des sites d'élimination et d'entreposage, des points d'interception antérieure et des sites d'introduction potentielle du ravageur. La présence de l'Anoplophora glabripennis n'a pas été détectée en 2007 à l'extérieur de la zone réglementée.

Québec - Enquête de dépistage dans les sites à haut risque

Des inspections visuelles ont été effectuées dans un total de 49 sites de la région de Montréal et dans 25 sites des MRC suivantes : Arthabaska, le Bas-Richelieu, Brome-Missisquoi, Champlain, agglomération montréalaise, L'Érable, Les Maskoutains, Drummond, La Haute-Yamaska, Le Haut-Saint-François, Maskinongé, Memphrémagog, La Vallée-du-Richelieu, Sherbrooke et Trois-Rivières. Aucun signe de la présence du Anoplophora glabripennis n'a été observé.

Nouvelle-Écosse - Enquête de dépistage dans les sites à haut risque

En 2007, quatre sites à haut risque ont été inspectés. Les sites visés incluaient des ceintures vertes et du matériel hôte situés près de zones industrielles, des fabricants et des fournisseurs important des produits d'Asie. Des inspections visuelles ont été effectuées dans un cimetière de Halifax (non loin du terminal à conteneurs), dans deux endroits de Dartmouth et dans un site de Westville. La présence d'Anoplophora glabripennis n'a été détectée dans aucun des sites.

Agrile du frêne (Agrilus planipennis)

Cet insecte ravageur exotique du frêne (Fraxinus spp.) a été identifié avec certitude pour la première fois en Amérique du Nord durant l'été 2002. Des recherches sur l'écologie sémiochimique de l'agrile du frêne sont en cours aux États-Unis et au Canada. Des pièges collants violets appâtés à l'aide d'huile de manuka ou d'huile de phoebe permettent certes de capturer l'agrile du frêne, mais la majorité des enquêtes opérationnelles menées au Canada se font encore à l'aide d'inspections visuelles et d'arbres-pièges sentinelles. Des renseignements généraux sur le ravageur et des mises à jour sur les mesures réglementaires le concernant sont présentés sur le site de l'ACIA sur l'Agrile du frêne, à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/agrpla/agrplaf.shtml

Ontario

En 2007, des enquêtes de dépistage visuel ont été effectuées dans 408 sites à haut risque de l'Ontario. Elles ciblaient des localités où la probabilité d'introduction de l'agrile du frêne par des activités humaines était jugée élevée. Une enquête selon une grille à mailles de 10 km a été effectuée dans les comtés voisins où le ravageur est présent ou qui sont infestés (Huron, Perth, Norfolk et Oxford). Deux sites ont été sélectionnés en fonction du risque par maille de 10 km2, et trois arbres sentinelles ont été choisis dans chacun des 169 sites. L'ACIA a confirmé la présence de l'agrile du frêne dans le comté de Norfolk en novembre 2007 et à Toronto en décembre 2007. Suite à l'ajout du comté de Norfolk et de la ville de Toronto, le Sud de l'Ontario est maintenant réglementé par six arrêtés ministériels pris pour limiter la dissémination de l'agrile du frêne.

La liste complète des zones réglementées à l'égard de l'agrile du frêne peut être consultée à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/agrpla/survenqf.shtml

Québec

En 2007, des inspections visuelles ont été effectuées dans un total de 85 sites (principalement des pépinières et des parcs publics) dans 35 municipalités de 21 MRC de la province, dont 50 sites à Montréal - l'administration municipale a d'ailleurs contribué à l'enquête en fournissant à l'ACIA la répartition connue des frênes sur l'île de Montréal. Aucun signe ni aucun symptôme d'attaque par l'Agrilus planipennis n'ont été décelés.

Nouvelle-Écosse

En 2007, des inspections visuelles ont été effectuées dans 4 sites de la Nouvelle-Écosse, dont deux parcs provinciaux (Valleyview et Smiley's), le terrain de camping du domaine Uniacke près du mont Uniacke et le parc industriel Burnside à Darmouth. Aucun signe ni aucun symptôme d'attaque par l'Agrilus planipennis n'ont été décelés.

Sirex européen du pin (Sirex noctilio)

Le 5 juillet 2005, la première population établie du sirex du pin européen, Sirex noctilio (Fabricius), anciennement connu sous le nom de guêpe perce-bois, a été découverte à Fulton, dans l'État de New York. Cet insecte attaque de nombreuses espèces de pins et cause des dégâts importants dans les plantations en Australie, en Amérique du Sud et en Afrique du Sud. En 2005, à la suite de la détection de spécimens additionnels du ravageur près de Fulton, la localité où il a été initialement découvert, le Service canadien des forêts, le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario (MRNO) et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), ont entrepris une campagne de piégeage le long de la frontière canado-américaine, entre Cornwall et le comté de Prince Edward, au sud de Belleville, en Ontario. Au total, 36 sites ont été inspectés entre le parc provincial Sandbanks, au sud-est de Wellington, et Cornwall. Cinq femelles adultes Sirex Noctilio ont été capturées dans quatre de ces sites. Deux autres adultes ont été récupérés dans des pièges Lindgren appâtés à l'aide d'alpha-pinène/éthanol dans le cadre de l'enquête de dépistage des insectes forestiers exotiques menée par l'ACIA. Ces pièges avaient été installés dans les comtés de Waterloo et de Durham.

En 2007, face au nombre élevé de spécimens capturés en Ontario au cours des deux années précédentes, l'ACIA, en collaboration avec le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, a entrepris des enquêtes de dépistage additionnelles qui visaient principalement les pinèdes à haut risque de la province, qui étaient non aménagées, présentaient une densité relative excessive et affichaient un niveau de stress faible ou modéré (c.-à-d. dépérissement et mortalité des peuplements). Les enquêtes de dépistage se sont également poursuivies au Québec en collaboration avec le ministère des Ressources naturelles de la province.

Ontario

En Ontario, 193 sites ont été inspectés par le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario. Des peuplements de pins sylvestres, de pins rouges, de pins gris et de pins blancs ont notamment été ciblés. Au moins deux sites de piégeage ont été établis dans chaque comté. Des pièges additionnels ont été déployés dans les comtés plus à risque et/ou comptant un plus grand nombre de pinèdes. Deux pièges espacés d'au moins 30 m ont été installés du côté ensoleillé du peuplement. Il s'agissait d'un piège Lindgren à 12 entonnoirs et d'un piège à ailettes IPM Intercept, comportant chacun un appât à libération ultrarapide contenant 70 % d'alpha-pinène (75 % de l'énantiomère + et 25 % de l'énantiomère -) et 30 % de bêta-pinène. Les pièges ont été déployés durant la première semaine de juillet et récupérés à la mi-octobre. En 2007, des femelles adultes du Sirex noctilio ont été récoltées dans des pièges à entonnoirs Lindgren dans un site du parc Algonquin (comté de Nipissing), de Gravenhurst (municipalité régionale de Muskoka) et de l'île Manitoulin (canton de Tehkummah) et dans un piège IPM Intercept de Flinton (comté de Hasting). De plus, la campagne de piégeage des ravageurs forestiers exotiques envahissants a permis à l'ACIA de détecter la présence du Sirex noctilio dans quatre sites à l'ouest de Toronto. Trois des sites se trouvaient dans la ville de Burlington et le quatrième, dans la ville de Mississauga.

Québec

Au Québec, 155 sites ont été inspectés par le ministère des Ressources naturelles du Québec en vertu d'une entente de collaboration avec l'ACIA. On a accordé la priorité aux peuplements de pins sylvestres (75 sites), suivis de ceux de pins rouges (61 sites), de pins gris (10 sites) et de pins blancs (9 sites). Ces peuplements étaient âgés d'au moins 15 ans et situés le long de routes menant à des scieries qui transforment le bois de pin ou près des scieries elles-mêmes. On s'est efforcé de choisir, dans la mesure du possible, des peuplements non aménagés, composés d'arbres stressés et affaiblis. On a installé dans chaque peuplement un piège Lindgren et un piège IPM Intercept, espacés d'au moins 30 m, si possible à au moins 30 m des lisières. La présence du Sirex Noctilio n'a pas été détectée au Québec.

Canada atlantique

En 2007, on a déployé dans certains sites du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse un piège Lindgren à 12 entonnoirs et un piège IPM Intercept à des fins de piégeage du Sirex noctilio. La plupart de ces sites avaient déjà été utilisés dans le cadre de l'enquête sur le grand hylésine des pins. Les pièges étaient munis d'un appât à libération ultrarapide (70 % d'alpha-pinène (75 % d'énantiomère + et 25 % d'énantiomère -) et 30 % de bêta-pinène) spécifique au Sirex Noctilio.

En Nouvelle-Écosse, des activités de piégeage ont été menées dans 20 sites. On n'a décelé la présence de Sirex Noctilio dans aucun des échantillons soumis.

Au Nouveau-Brunswick, des activités de piégeage ont été menées dans 25 sites. On n'a décelé la présence de Sirex Noctilio dans aucun des échantillons soumis.

Enquête sur les ravageurs exotiques envahissants des forêts

En 2006, l'enquête de dépistage des insectes forestiers exotiques a été remplacée par une enquête plus intensive et plus ciblée menée dans un moins grand nombre de sites. Le nouveau modèle d'enquête a été mis à l'essai dans quatre villes du pays : Vancouver, Toronto, Montréal et Halifax. L'enquête comprend un volet de piégeage (substance sémiochimique) et un volet d'élevage d'insectes. Cette enquête ciblée a de nouveau été réalisée en 2007 à Vancouver, Toronto, Montréal, Halifax et Saint-John.

Pour le volet de piégeage, on a sélectionné 10 sites dans chacune des municipalités en fonction du risque d'introduction de ravageurs exotiques par des matériaux d'emballage et d'arrimage en bois infestés provenant de l'extérieur du continent. Des pièges Lindgren à 12 entonnoirs ont été installés dans chacun des sites et appâtés avec l'un des attractifs suivants : i) éthanol à libération ultrarapide + alpha-pinène à libération ultrarapide, ii) éthanol à libération ultra-rapide ou iii) attractif Exotic Bark Beetle de PheroTechMD (2-méthyl-3-butène-2-ol, cis-verbenol, ipsdiénol racémique). Chaque type d'attractif a été utilisé dans trois pièges de chaque site, pour un total de neuf pièges par site.

Le volet d'élevage consiste à obtenir des arbres marqués pour être coupés dans le cadre d'un programme municipal d'abattage, puis à placer deux billons de chaque arbre dans des installations d'élevage d'insectes spécialement aménagées à cette fin. Les billons y demeureront dans des conditions contrôlées pendant jusqu'à deux ans. Les insectes qui émergeront des billons seront récoltés régulièrement et soumis au laboratoire d'entomologie de l'ACIA (Ottawa) à des fins d'identification. En 2007, le volet d'élevage de l'enquête a aussi été implanté à Toronto, Montréal et Halifax.

Pour de plus amples renseignements au sujet de cette enquête, veuillez communiquer avec Robert Favrin, gestionnaire national, Unité des enquêtes phytosanitaires.

Ontario

En 2007, le volet de piégeage à l'aide de substances sémiochimiques a été mis en oeuvre à Mississauga, à Burlington et à Toronto, selon les méthodes décrites précédemment. Au total, 117 pièges ont été installés dans 13 sites de ces trois viles. Cette enquête a permis de déceler la présence du Sirex noctilio dans quatre sites à l'ouest de Toronto, dont trois dans la ville de Burlington et un dans la ville de Mississauga. De plus, un scolyte originaire d'Asie, le Scolytus schevyrewi Semenov (Coléoptères : Scolytinés), a été détecté dans un endroit sur les bords du lac Ontario, dans le secteur riverain de Mississauga. C'est la première fois que le Scolytus schevyrewi est signalé en Ontario.

Manitoba et Saskatchewan

Une enquête menée en collaboration avec le ministère de la Conservation du Manitoba (Manitoba Conservation) et le ministère de l'Environnement de la Saskatchewan (Saskatchewan Environment) a également permis de détecter pour la première fois la présence du Scolytus schevyrewi dans ces deux provinces. Des pièges collants à ailettes englués de l'attractif pour le petit scolyte européen de l'orme (Scolytus multistriatus) ont permis de capturer onze spécimens du Scolytus schevyrewi à Otterburne, au Manitoba. De nombreux Scolytus schevyrewi ont également été détectés à l'aide de pièges similaires à Assiniboia, au Manitoba, et dans les villes de Maple Creek, de Moose Jaw, d'Estevan et de Weyburn, en Saskatchewan.

Nouvelle-Écosse

La campagne de piégeage a été menée dans 10 sites de la municipalité régionale de Halifax, à raison de neuf pièges par site. Ces pièges ont permis de récolter 437 échantillons, lesquels ont été soumis à des fins d'identification. Au total, on a capturé 29 spécimens adultes du longicorne brun de l'épinette (Tetropium fuscum) dans cinq sites, tous situés dans la zone visée par l'Arrêté sur les lieux infestés par le longicorne brun de l'épinette. De plus, le bostryche noir du Japon (Xylosandrus germanus) a été détecté à Hubbards, Dartmouth, Halifax et Eastern Passage. C'est la première fois que ce scolyte du bois est signalé en Nouvelle-Écosse. Outre ce ravageur, on a également détecté la présence du Xyleborinus alni à Dartmouth et à Debert, du Monarthrum mali à Eastern Passage et du Prostephanus punctatus à Dartmouth. C'est également la première fois que ces insectes sont signalés en Nouvelle-Écosse.

Durant l'automne 2007, on a commencé à recueillir des billes dans diverses zones urbaines de la municipalité régionale de Halifax en vue du volet d'élevage de l'enquête. On n'a relevé la présence d'aucun nouvel insecte exotique.

Nouveau-Brunswick

La campagne de piégeage ciblait cinq sites de la ville de Saint-John, à raison de neuf pièges par site. Au total, 127 échantillons prélevés dans ces sites ont été soumis au laboratoire. On n'a relevé la présence d'aucun nouvel insecte exotique.

Québec

La campagne de piégeage a été réalisée dans les municipalités suivantes : Lachenaie (Municipalité régionale de comté (MRC) Les Moulins), Sainte-Anne de Bellevue (Communauté métropolitaine de Montréal) et L'Île-Perrot (MRC Vaudreuil-Soulanges) ainsi que dans des arrondissements de la ville de Montréal.

Les billes destinées au volet d'élevage ont été récoltées dans six parcs-nature de la ville de Montréal, deux boisés de l'Université McGill, le cimetière Notre-Dame-des-Neiges et le pourtour d'un centre de triage de déchets. Aucune nouvelle espèce d'insecte exotique n'avait été identifiée au moment de la publication. Le prélèvement d'échantillons se poursuit.

Colombie-Britannique

En 2007, on a choisi les municipalités de Surrey (6 sites), de Delta (1 site), de Maple Ridge (1 site) et de Coquitlam (1 site). Deux des sites sélectionnés au printemps (l'un à Surrey et l'autre à Langley) ont dû être relocalisés dans la ville de Surrey en août. On a installé un total de 90 pièges Lindgren à entonnoirs à l'aide des méthodes décrites précédemment.

Dans le cadre du volet d'élevage des insectes, 86 échantillons de billes ont été récoltés en 2007 dans 41 sites de Surrey et du parc Stanley, puis placés dans les installations d'élevage. On n'a relevé la présence d'aucun nouvel insecte exotique. Le prélèvement d'échantillons se poursuit.

Spongieuse nord-américaine (Lymantria dispar)

Un naturaliste français a introduit la spongieuse aux États-Unis (Massachusetts) en 1869 afin de mener des expériences. Au cours de ses études, certaines des chenilles se sont échappées dans son jardin et dans les boisés avoisinants. Cette petite population initiale est rapidement devenue très nuisible. Tous les ordres de gouvernement ont participé aux efforts collectifs de lutte et après quelques années, l'insecte était presque éradiqué. Le programme a alors été aboli parce que la menace s'était dissipée. Laissée à elle-même, la spongieuse s'est établie en force dans le quadrant nord-est des États-Unis. L'insecte a été signalé pour la première fois au Canada en 1924 dans la province de Québec, puis en 1936 dans la province du Nouveau-Brunswick. Dans les deux cas, l'insecte a été éradiqué. Toutefois, la spongieuse a réussi à bien s'établir au Québec dans les années 1960 et s'est vite propagée dans l'Est de l'Ontario. Aujourd'hui, la spongieuse est présente dans le Sud de l'Ontario et du Québec et le Sud-Ouest du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. La présente enquête est menée conformément aux politiques énoncées dans les directives D-95-03, D-95-14 (remplacée par D-02-12), D-96-19, D-98-08 et D-98-10. Des enquêtes annuelles de dépistage d'adultes mâles sont menées dans les zones non réglementées du Canada. D'autres enquêtes sont également effectuées afin de vérifier si l'insecte est encore présent dans des régions où des programmes d'éradication ont été entrepris et afin de surveiller sa présence dans les zones réglementées qui en sont exemptes. Deux systèmes de piégeage sont utilisés dans le cadre de ces enquêtes : a) le piégeage de dépistage, lorsque l'objectif consiste à vérifier la présence éventuelle du ravageur dans une région actuellement exempte du Lymantria dispar et b) le piégeage de délimitation, lorsqu'il s'agit de mesurer l'étendue d'une population déjà établie.

Terre-Neuve

Lors de l'enquête annuelle de dépistage de Terre-Neuve de 2007, 377 pièges delta ont été déployés dans des sites considérés à haut risque d'introduction, comme des terrains de camping, des aires récréatives, des chalets pour touristes et des secteurs boisés fréquentés par le public. Cinq mâles ont été capturés dans la ville de Saint-John's ainsi qu'un mâle dans trois villes différentes, soit Traytown, Brigus et Bay Roberts. Des inspections visuelles des environs de ces pièges n'ont permis de découvrir aucun autre stade de la spongieuse.

Île-du-Prince-Édouard

Sur l'Île-du-Prince-Édouard, l'enquête de dépistage de la spongieuse est menée conjointement par l'ACIA et Parcs Canada. En 2007, on a observé une nette diminution du nombre de captures de la spongieuse et de pièges positifs, comparativement à 2006. En effet, 188 spongieuses ont été capturées dans 99 des 456 pièges delta déployés (comparativement à 886 spongieuses dans 173 pièges en 2006). De multiples spécimens ont été capturés dans 31 pièges, le nombre maximal dans un même piège étant de 11. La ville de Charlottetown remporte la palme, avec 52 mâles dans 15 pièges. Des inspections visuelles des environs de ces pièges à l'extérieur de la région réglementée n'ont permis de découvrir aucun autre stade de la spongieuse.

Nouvelle-Écosse

L'ACIA a procédé à des activités de piégeage le long du front de l'infestation, en bordure de la limite est de la zone réglementée, ainsi qu'à un piégeage de dépistage dans toute la portion est de la Nouvelle-Écosse. À l'appui de cette enquête, le ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse a mis sur pied en 1995 un réseau provincial de pièges à la phéromone pour surveiller les tendances des populations. En 2007, 188 pièges ont été déployés. Les captures les plus importantes de spongieuses mâles ont été enregistrées dans les secteurs de River John (38 mâles) et de Stellarton (16 mâles). Pendant l'automne 2007, on a procédé à des relevés des masses d'oeufs à proximité des pièges où plus de cinq adultes avaient été capturés. On a décelé quatre nouvelles masses d'oeufs près de River John, dans le comté de Pictou.

Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, les enquêtes de 2007 sur la spongieuse étaient menées conjointement par l'ACIA, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick (MRNNB) et les municipalités de Fredericton et Miramichi. Aucun signe de défoliation causé par la spongieuse n'a été noté durant un relevé aérien effectué par le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick. Il s'agissait de la quatrième année consécutive où aucun signe de défoliation n'était observé.

Parallèlement aux relevés aériens et terrestres visant à déceler des signes de défoliation, tous les partenaires ont mené des activités de piégeage qui visaient principalement :

  1. à délimiter le front de l'infestation,
  2. à assurer une détection précoce dans les régions qui avaient été retirées de la liste des secteurs infestés,
  3. à détecter la présence éventuelle du ravageur dans les secteurs considérés comme à haut risque d'introduction (p. ex., scieries important du bois, régions touristiques),
  4. à délimiter les foyers d'infestation dans les municipalités,
  5. à suivre l'évolution du nombre de captures enregistré dans les secteurs considérés comme infestés.

L'ACIA a déployé 182 pièges delta le long du front de l'infestation et dans les sites à haut risque, principalement dans des zones non réglementées. Le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick a pour sa part déployé 218 pièges Multipher II non saturables en 2007, soit 105 à des fins de détection précoce dans des secteurs considérés exempts de populations du ravageur, 46 à des fins de surveillance des petites populations de spongieuses dans les secteurs déjà déclarés infestés et 9 nouveaux à l'appui de la surveillance de la pépinière provinciale de produits forestiers à Kingsclear. Deux municipalités (Fredericton et Miramichi) ont déployé un total de 85 pièges dans le cadre d'enquêtes de délimitation continues. On a capturé 728 mâles dans 35 pièges déployés à Miramichi et 36 574 mâles dans 50 pièges déployés à Fredericton. En règle générale, le nombre de captures dans la province a légèrement diminué en 2007, malgré le taux élevé de survie des masses d'oeufs durant l'hiver.

Des spongieuses mâles ont été capturées pour une deuxième année consécutive à Paquetville, une ville du Nord du Nouveau-Brunswick. Des activités intensives de recherche de masses d'oeufs menées dans cette localité et dans les environs n'ont pas permis de découvrir d'autres stades de la spongieuse.

En plus d'installer des pièges à phéromone, le ministère des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, l'ACIA et les municipalités ont procédé à des relevés des masses d'oeufs au cours de l'automne 2007. L'ACIA a procédé à des relevés des masses d'oeufs à proximité de tous les pièges où plus de cinq adultes avaient été capturés. Aucune nouvelle masse d'oeufs n'a été découverte à l'extérieur de la zone actuellement réglementée.

Québec

L'ACIA n'a mené aucune enquête sur le biotype nord-américain de la spongieuse en 2007. Selon les données de surveillance provinciales, l'aire de répartition générale de la spongieuse dans la province n'a pas changé de façon significative au cours des dernières années, et peu de défoliation, voire aucune, a été observée au cours des dernières années, sauf dans quelques localités isolées du Sud du Québec.

Ontario

D'après les résultats des relevés aériens effectués par le SCF, la superficie totale modérément à gravement défoliée par la spongieuse a augmenté en 2007 (31 094 ha) par rapport à 2006 (10 309 ha) et à 2005 (1 242 ha). Toutes les régions touchées se trouvaient dans le Sud de l'Ontario, près de Guelph, d'Aylmer et d'Aurora. Une défoliation légère a également été relevée près de Guelph et d'Aylmer (1 787 ha). Pour de plus amples renseignements sur les régions défoliées, communiquer avec le Service canadien des forêts, à Sault-Sainte-Marie. En 2007, l'ACIA a déployé des pièges delta de façon linéaire le long de corridors routiers dans 201 sites de la région de Thunder Bay. Au total, 291 adultes ont été capturés dans 100 sites, le nombre maximal de spécimens récupérés dans un même site s'élevant à 15.

Diagramme - Superficies défoliées par la spongieuse en Ontario, 1981-2007
*Données fondées sur les relevés aeriens effectués par le Service canadien des forêts
Diagramme - Superficies défoliées par la spongieuse en Ontario, 1981-2007

Ouest du Canada : Manitoba, Saskatchewan, Alberta, Colombie-Britannique

L'ACIA et ses partenaires provinciaux effectuent chaque année des enquêtes sur la spongieuse dans les quatre provinces de l'Ouest. Des pièges contenant la phéromone + disparlure ont été utilisés pour cette enquête de dépistage.

Au Manitoba, en 2007, on a détecté la présence de la spongieuse dans neuf sites où un total de 42 spongieuses mâles a été capturé. Quatre des sites se trouvaient à Winnipeg; huit mâles ont été capturés dans une jardinerie et un autre, dans un parc industriel de l'extrémité sud de la ville; un seul mâle a été capturé dans le parc du patrimoine de Saint-Norbert et un seul autre l'a été près de la Base des Forces canadiennes Winnipeg. On a capturé 19 mâles dans un terrain de golf à La Salle, au Sud de Winnipeg (en 2006, on y avait capturé cinq mâles et en 2004, deux mâles). Cinq masses d'oeufs ont été découvertes dans le site de La Salle lors de la recherche subséquente de masses d'oeufs. On a capturé une seule spongieuse à Altona, dans un terrain de camping près de Brandon et à Carmen; huit spongieuses mâles ont été capturées dams une pépinière à Saint-Germain.

En 2007, 264 pièges ont été déployés en Saskatchewan et 15 d'entre eux ont permis de capturer des spécimens de la spongieuse. Deux spongieuses mâles ont été capturées près de Regina. À Saskatoon, 13 pièges ont permis de capturer 37 mâles dans les environs du parc Gabriel Dumont. C'est la troisième année consécutive que des spécimens sont capturés près de ce parc. Malheureusement, des recherches intensives de masses d'oeufs n'ont pas permis de trouver d'autres stades de la spongieuse, ce qui aurait pu contribuer à déterminer le site d'introduction.

En Alberta, 460 pièges ont été déployés en 2007, mais aucune spongieuse n'y a été capturée, sauf dans un piège installé dans un terrain de camping près des contreforts, où un seul mâle a été capturé.

En Colombie-Britannique, l'ACIA effectue la majorité des enquêtes, et le ministère des Forêts et des Parcours naturels de la Colombie-Britannique se charge des programmes d'éradication et de lutte après chaque nouvelle découverte. En 2007, tous les partenaires ont déployé un total de 5 216 pièges, dont 38 installés dans 15 sites ont permis de capturer 45 spongieuses mâles. Dans la vallée du Bas-Fraser, les pièges où des spongieuses ont été capturées se trouvaient à Harrison Hot Spring (6), Burnaby (1), White Rock (1), Langley (4) et Delta (2). Sur l'île de Vancouver, les pièges se trouvaient au lac Cowichan (5), au lac Shawnigan (1), au lac Prospect (1), à Saltair/Ladysmith (10) et sur l'île Saltspring (13). En 2007, des spongieuses ont été capturées dans deux pièges de l'intérieur de la province, soit l'un près de Falkland et l'autre près de Revelstoke.

Longicorne brun de l'épinette (Tetropium fuscum)

Le longicorne brun de l'épinette (LBE), Tetropium fuscum (Fabricius), est un insecte xylophage introduit. Il est indigène du nord et du centre de l'Europe et du Japon, où il s'attaque aux conifères affaiblis et moribonds, notamment à l'épinette de Norvège (Picea abies). Il a été détecté pour la première fois en 1999 dans le parc Point Pleasant (PPP) de Halifax (Nouvelle-Écosse), et des enquêtes ultérieures ont confirmé que les spécimens récoltés dans le parc dès 1990 étaient en réalité le Tetropium fuscum. Les études effectuées par le Service canadien des forêts (SCF) depuis 1999 ont montré que ce coléoptère xylophage dévore le cambium et le phloème d'épinettes en santé et finit par anneler leur tige et provoquer leur mort. En Amérique du Nord, le LBE est considéré comme un organisme nuisible justiciable de quarantaine. Dans le cadre de cette enquête, on utilise des pièges à ailettes appâtés à l'aide de substances volatiles de l'hôte et d'une phéromone.

En 2007, l'ACIA a élargi la portée de son enquête de dépistage du longicorne brun de l'épinette (LBE) en étendant sa campagne de piégeage à tout l'Est du Canada. Cette enquête visait à préciser la répartition du ravageur en Nouvelle-Écosse et à confirmer son absence dans les provinces voisines. L'appât utilisé dans tous les pièges était une version améliorée de l'appât utilisé au cours des années précédentes. Mis au point par le Service canadien des forêts, ce nouvel appât consistait en une combinaison de deux substances volatiles de l'hôte à libération ultrarapide et d'une phéromone du LBE. Trois pièges ont été déployés dans chacun des sites jugés à risque élevé (p. ex., scieries, fabriques de pâte, terrains de camping, ports, etc.), comparativement à un piège dans les sites dans les régions boisées. Au total, 409 pièges ont été déployés en Nouvelle-Écosse. Lors de cette campagne, l'ACIA a été épaulée par des employés du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse.

Plus de 230 pièges supplémentaires appâtés à l'aide de substances volatiles de l'hôte et de phéromone ont également été déployés au Nouveau-Brunswick, sur l'Île-du-Prince-Édouard, à Terre-Neuve-et-Labrador et au Québec. Les tableaux ci-dessous résument les résultats de la campagne de piégeage.

L'enquête de 2007 a révélé la présence du ravageur dans 17 nouvelles localités situées à l'extérieur de la zone de confinement actuelle : comtés d'Antigonish (1), de Colchester (7), de Cumberland (1), de Halifax (2) et de Hants (6).

Sommaire de l'enquête de dépistage du Tetropium fuscum en 2007
Province Nombre de sites inspectés Nombre de pièges Nombre de pièges positifs
Nouvelle-Écosse (intérieur de la zone de confinement) 83 94 41
Nouvelle-Écosse (extérieur de la zone de confinement) 263 315 17
Nouveau-Brunswick 105 145 0
Île-du-Prince-Édouard 25 31 0
Terre-Neuve-et-Labrador 15 29 0
Québec 19 34 0

 

Enquête de dépistage du Tetropium fuscum - Résultats de la Nouvelle-Écosse
Nouvelle-Écosse Nombre de pièges positifs Nombre de spécimens du LBE récoltés Nombre moyen de captures par piège Nombre médian de captures par piège Intervalle (min. - max.)
(intérieur de la zone de confinement) 41 100 2.4 1 1-22
(extérieur de la zone de confinement) 17 17 1.5 1 1-4

Pour de plus amples renseignements sur ce programme, visiter le site Web de l'ACIA sur le longicorne brun de l'épinette à l'adresse suivante : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/pestrava/tetfus/tetfuse.shtml

Grand hylésine des pins (Tomicus piniperda)

Le grand hylésine des pins, Tomicus piniperda (Linnaeus), est indigène d'Asie, d'Afrique du Nord et d'Europe. Il a été découvert pour la première fois en Amérique du Nord en 1992, en Ohio. Ravageur redoutable des pins (Pinus spp.), ce coléoptère attaque les nouvelles pousses de l'arbre, ce qui freine la croissance de celui-ci. Le ravageur, qui se serait introduit par des matériaux d'emballage en bois importés, a depuis été détecté dans la portion canadienne des Grands Lacs et dans le Nord-Est des États-Unis. Cette enquête est menée conformément à la directive D-94-22, Exigences phytosanitaires s'appliquant aux plants et produits forestiers de pin et visant à éviter l'introduction et la propagation du grand hylésine des pins, et conformément à divers autres programmes et politiques visant à prévenir la dissémination du grand hylésine des pins à partir des secteurs infestés du Canada et des États-Unis. L'enquête comprend un volet de piégeage et un volet d'inspection visuelle. Elle utilise des pièges à ailettes munis d'appâts contenant des substances volatiles de l'hôte et des phéromones.

Une liste des zones réglementées est présentée à l'annexe 1 de la directive D-94-22: http://www.inspection.gc.ca/english/plaveg/protect/dir/d-94-22e.shtml

Colombie-Britannique

Dans cette province, les enquêtes de dépistage du grand hylésine des pins ont été intégrées à l'enquête sur les insectes forestiers exotiques qui utilise des pièges contenant un appât à base d'alpha-pinène à libération ultrarapide. Aucun spécimen n'a été découvert.

Nouveau-Brunswick

Au Nouveau-Brunswick, les enquêtes de dépistage sont menées à proximité d'endroits à haut risque d'introduction à partir de sources nord-américaines, comme les scieries qui importent des billes de pin des États-Unis ou les pinèdes se trouvant à proximité des principaux corridors de transport. En 2007, des pièges ont été déployés dans 29 sites de la province, à raison de trois par site. Aucun spécimen n'a été découvert.

Nouvelle-Écosse

En 2007, cette enquête a été menée en collaboration avec les employés du ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse, qui ont déployé et surveillé les pièges de l'ACIA. Elle a été effectuée dans 20 sites, comptant chacun trois pièges. Des échantillons ont été soumis au bureau local de l'ACIA à des fins de préparation et d'envoi pour analyse au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA. Aucun spécimen n'a été découvert.

Ontario

En 2007, la campagne de piégeage du grand hylésine des pins a été réalisée par le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario pour délimiter l'aire de répartition du ravageur dans le Nord de l'Ontario et déterminer la situation phytosanitaire. Au total, 83 sites étaient visés dans le Nord de l'Ontario. Le Tomicus piniperda a été détecté dans une nouvelle localité à l'extérieur de la zone réglementée, soit à Sturgeon Falls.

Québec

En 2007, des pièges ont été installés, et des inspections visuelles ont été effectuées pour délimiter l'aire de répartition du Tomicus piniperda dans la province. Au total, 102 sites ont été inspectés dans 24 MRC. La présence du grand hylésine des pins a été détectée dans deux nouvelles MRC : Papineau (municipalité de Ripon) et Bellechasse (municipalités de Saint-Nérée et de Saint-Malachie).

Puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae)

Originaire d'Asie, le puceron lanigère de la pruche, Adelges tsugae (Annand), a été introduit accidentellement en Virginie dans les années 1950. Depuis, ce ravageur s'est propagé vers le nord dans le Maine et l'état de New York, et vers l'ouest dans le Tennessee, causant du même coup de graves dégâts à la pruche (Tsuga spp.), son seul hôte connu en Amérique du Nord. Le puceron lanigère de la pruche (PLP) dévore la base des aiguilles, qui finissent par se dessécher et tomber. Il a été observé sur la côte Ouest de l'Amérique du Nord, depuis l'Alaska jusqu'en Californie, où il est un ravageur peu important de la pruche de l'Ouest (Tsuga heterophylla).

Cette enquête de dépistage visuel vise à détecter rapidement le ravageur et à empêcher son introduction depuis les secteurs infestés des États-Unis et son établissement dans les secteurs non infestés du Canada. On a établi un lien direct entre les récentes découvertes dans le Maine et à Buffalo (New York) et le déplacement de matériel de pépinière provenant des États infestés de l'Est.

Les enquêtes sur ce ravageur ont débuté en 2001. Aucun résultat positif à l'égard de ce ravageur n'a encore été signalé. Les enquêtes entreprises à ce jour ont en outre révélé que relativement peu de pépinières importatrices vendent des pruches au Canada. De plus, les pruches indigènes, bien qu'elles soient plutôt répandues, sont peu abondantes et souvent non inventoriées.

En 2007, des pépinières importatrices et les terrains environnants ont été inspectés visuellement au Nouveau–Brunswick (1 site), en Nouvelle-Écosse (12 sites), au Québec (17 sites) et en Ontario (15 sites), conformément à la directive en matière d'importation (D-01-12). Dans le Sud-Ouest de l'Ontario, une enquête supplémentaire a été réalisée durant l'hiver dans cinq peuplements sauvages situés dans le voisinage des pépinières importatrices. Aucun Adelges tsugae n'y a été capturé.


Enquêtes des plantes exotiques envahissantes

Ériochloé velue (Eriochloa villosa)

L'ériochloé velue (Eriochloa villosa) est une plante annuelle de la famille des Poacées. Originaire de l'Asie tempérée, elle a été introduite aux États-Unis durant les années 1940, vraisemblablement par les eaux de ballast de navires. Quinze espèces du genre Eriochloa sont présentes en Amérique centrale et en Amérique du Nord, mais la plupart d'entre elles sont confinées à la portion sud-ouest du centre des États-Unis. Le genre a une valeur limitée pour l'utilisation fourragère, et plusieurs espèces sont considérées comme des mauvaises herbes. Aux États-Unis, l'ériochloé velue est présente dans les champs cultivés de plusieurs états et est bien adaptée aux rotations maïs-maïs et maïs-soja. La lutte contre cette mauvaise herbe peut être difficile et coûteuse. Résistante à plusieurs herbicides, l'ériochloé velue est aussi très prolifique.

Cette mauvaise herbe (Eriochloa villosa) a été détectée pour la première fois en 2000, dans une parcelle expérimentale près de Saint-Hyacinthe, au Québec. Un plan de lutte et d'éradication a alors été immédiatement mis en oeuvre. Malgré les efforts d'éradication déployés par le propriétaire, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et l'ACIA, la plante persiste sur la propriété. Des graines de l'espèce ont été trouvées au Québec dans des lots individuels de semences de millet japonais importées en 2003, puis de nouveau en 2004. En juillet 2005, l'érichloée velue a été ajoutée à la liste des graines de mauvaises herbes nuisibles interdites de l'Arrêté sur les graines de mauvaises herbes de la Loi sur les semences.

Québec

L'ériochloée velue est réglementée dans les lots de semences depuis le 1er juillet 2005. À l'automne 2006, le Centre opérationnel du Québec de l'ACIA, a été informé que le rappel volontaire de deux lots de semences trouvés contaminés en 2003 et 2004, qu'avait fait l'importateur, n'avait pas été totalement efficace; l'ACIA a donc décidé en août 2007 d'effectuer un dépistage dans les champs des fermes ayant reçu des sacs des lots contaminés.

Dans le cadre de son plan d'échantillonnage annuel, l'ACIA a signalé à la mi-juillet qu'un lot de semences de millet japonais, dont des sacs avaient été vendus en 2006 et 2007, s'était avéré contaminé par l'Eriochloa villosa; la liste des acheteurs de ce lot a été ajoutée à celle des fermes susmentionnées.

Lors de l'enquête, 240 fermes ont été visitées, et 549 champs ont été inspectés, mais l'Eriochloa villosa velue n'y a pas été observé. Durant la même période, le site d'infestation initiale découvert en 2001 au Sud-Est de Montréal et la zone adjacente ont été inspectés par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ) et du personnel de la compagnie. Quelques plants d'ériochloé velue ont été observés en bordure d'un champ adjacent et ont été détruits afin d'empêcher leur dissémination.

Depuis 2005, le personnel de l'ACIA surveille attentivement la présence de l'Eriochloa villosa velue lors de l'inspection des champs dont la récolte des semences sera certifiée. Durant l'enquête de 2007, le personnel des Produits végétaux a découvert deux champs de soja contaminés sur une ferme à Sainte-Césaire, et des mesures de répression y ont été prises.

A ce jour, la présence de l'ériochloé velue n'a été observée que dans deux sites dans la province de Québec.

Égilope cylindrique (Aegilops cylindrica)

L'égilope cylindrique est une mauvaise herbe annuelle d'hiver originaire du Sud de l'Europe et de la Russie. Elle a probablement été introduite en Amérique du Nord comme contaminant des semences de blé. Elle a été récoltée pour la première fois en 1870 à Centerville, au Delaware. Elle réduit le rendement des cultures, car elle leur livre une concurrence directe. De plus, elle réduit l'efficacité et la qualité de la récolte, car elle contamine le grain récolté. Aux États-Unis, elle coûte aux producteurs quelque 150 millions de dollars par année. Elle est maintenant largement répandue partout aux États-Unis, où elle infeste actuellement plus de 5 millions d'acres de blé d'hiver dans l'ouest de ce pays et se dissémine sans entrave au rythme de 50 000 acres par année.

Au Canada, l'égilope cylindrique a été découverte pour la première fois en 2006 près de Port Colborne, en Ontario. Elle constitue une grave menace pour les producteurs de blé d'hiver des provinces de l'Ouest.

Ontario

En 2007, le Centre d'information sur le patrimoine naturel (CIPN) a effectué pour le compte de l'ACIA les enquêtes de dépistage des plantes envahissantes en Ontario. Ces enquêtes avaient pour objectifs de détecter des introductions éventuelles de nouvelles espèces, de recueillir des données sur des espèces envahissantes rares, mais dont l'effectif pourrait être à la hausse, et d'inspecter des sites potentiels d'établissement de la plus récente espèce envahissante, l'égilope cylindrique (Aegilops cylindrica).

Des enquêtes générales de dépistage des plantes envahissantes ont été effectuées le long des principaux corridors de transport. Les enquêtes de dépistage de l'égilope cylindrique ciblaient des points d'introduction potentiels, comme des cours de triage, des ports, des silos-élévateurs à grains, des habitats urbains perturbés et des zones agricoles. Elles ont permis de découvrir une nouvelle population locale de l'égilope cylindrique (Aegilops cylindrica) à environ 5 kilomètres de celle découverte à Port Colborne en 2006. La nouvelle population a été trouvée le long de la même voie ferrée adjacente au silo-élévateurs à grains situé dans le port de la ville de Port Colborne. Aucun spécimen d'Aegilops cylindrica n'a été découvert dans l'une ou l'autre des cours de triage inspectées en Ontario.

Manitoba

Au Manitoba, le personnel de l'ACIA a effectué des enquêtes près des silos-élévateurs à grains adjacents à Emerson, Letellier et Morris. Il n'y a observé aucun spécimen d'Aegilops cylindrica en 2007. Le ministère de l'Agriculture du Manitoba a aussi effectué des relevés dans ces secteurs ainsi que le long de la frontière canado-américaine dans la région de la rivière Rouge, mais sans trouver aucun spécimen.


Enquêtes de la section de l'horticulture

Enquête nationale de dépistage du Phytophthora ramorum

Le Phytophthora ramorum est un champignon phytopathogène qui s'attaque à de nombreuses espèces de plantes de pépinière. Il est également l'agent d'une maladie des chênes appelée « encre des chênes rouges », observée pour la première fois dans les régions côtières de la Californie au milieu des années 1990 et maintenant présente plus au nord, jusque dans le Sud de l'Oregon.

L'ACIA mène chaque année une enquête de dépistage du Phytophthora ramorum et a déjà détecté la présence de cet organisme nuisible dans plusieurs pépinières de vente en gros et de vente au détail (principalement des plantes importées des États-Unis) de la côte sud de la Colombie-Britannique. Lorsque le champignon est détecté, la pépinière infectée est mise en quarantaine, et tout le matériel végétal infecté est détruit. Par la suite, l'ACIA mène une enquête approfondie et effectue de nombreux retraçages amont et aval afin de s'assurer que le pathogène a été complètement éradiqué.

L'enquête nationale sur le Phytophthora ramorum se déroule entre mai et septembre, la majorité des inspections étant menées au printemps. L'enquête couvre de 30 à 100 % des pépinières de production et des pépinières de vente en gros des provinces, selon l'importance de l'industrie dans chacune de celles-ci. Dans chaque site, on inspecte toutes les parcelles de matériel hôte, en plus de prélever des échantillons composites de toutes les parcelles qui présentent des plantes suspectes. Un échantillon consiste en un composite de 7 à 10 organes de plantes symptomatiques (feuilles ou tiges) prélevés chez le genre hôte d'une parcelle dans un lieu de production. On peut prélever plus d'un échantillon par genre et par parcelle, selon l'ampleur et la diversité des symptômes observés.

Québec

En 2007, un total de 33 sites a été inspecté dans la province. Le personnel de la région de Québec a inspecté huit sites (3 parcs et 5 pépinières/jardineries) et a prélevé et soumis 47 échantillons, tandis que celui de la région de Saint-Hyacinthe a inspecté 10 pépinières et prélevé et soumis 51 échantillons. Le personnel de la région de Montréal a inspecté 15 sites, soit 11 pépinières, 3 jardineries et le Jardin botanique de Montréal. Tous les échantillons sites se sont avérés négatifs.

Ontario

L'enquête a visé un total de 90 sites (31 dans la région du Sud-Ouest, 56 dans la région du Centre/de Toronto et 3 dans la région du Nord-Est) et a permis de récolter et de soumettre au laboratoire environ 1 400 échantillons. En 2007, 42 pépinières/établissements de production, cinq établissements de vente au détail et deux aménagements paysagés ont été inspectés. Nombre de pépinières comportaient de nombreux lieux de production. Tous les échantillons se sont avérés négatifs.

Canada atlantique

En 2007, des enquêtes ont été menées au Nouveau-Brunswick (6 sites, 33 échantillons prélevés et soumis), en Nouvelle-Écosse (9 jardineries et 2 pépinières), sur l'Île-du-Prince-Édouard (12 jardineries, 5 échantillons prélevés et soumis) et à Terre-Neuve et au Labrador (3 jardineries, mais aucun échantillon prélevé et soumis). Tous les échantillons étaient négatifs.

Colombie-Britannique

En 2007, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a détecté la présence du Phytophthora ramorum dans neuf pépinières de vente au détail et en gros, mais ne peut établir avec certitude l'origine de la maladie puisque ces établissements pourraient avoir reçu du matériel végétal provenant de pépinières où des foyers d'infection avaient précédemment été trouvés. Ces établissements s'approvisionnent localement et aux États-Unis et ont été échantillonnés pour diverses raisons, notamment dans le cadre d'un retraçage aval de matériel suspect et aux fins de l'enquête nationale sur le Phytophthora ramorum. Les espèces suivantes se sont avérées infectées : Kalmia latifolia 'Ostbo Red', Magnolia grandiflora 'Teddy Bear', Rhododendron spp., Gaultheria shallon, Dryopteris spp., Physocarpus spp., Syringa vulgaris 'Michael Buchner', Vaccinium parviflorum et Viburnum tinus.

Dès que la présence de plantes infectées a été confirmée dans chacune des pépinières, toutes les plantes hôtes ont été retenues à des fins d'échantillonnage. Les parcelles infectées ont ensuite été détruites et les plantes hôtes présentes dans un rayon de 10 mètres des parcelles détruites ont été mises en quarantaine pendant 90 jours. Pendant cette période de surveillance, les plantes, la terre et l'eau de chacun des sites ont fait l'objet d'échantillonnages et de tests.

À ce jour, plus de 37 000 échantillons ont été prélevés à des fins d'analyse dans les 213 pépinières de vente en gros et au détail de cette province qui ont été inspectées dans le cadre de l'enquête nationale sur le Phytophthora ramorum.

Les activités d'éradication se sont poursuivies dans une pépinière de vente en gros de Pitt Meadows, où la présence du champignon Phytophthora ramorum avait été détectée à la fin de 2005. Comme l'agent pathogène y avait déjà été détecté, on a mis en place de strictes mesures exigeant la destruction de toutes les plantes et l'échantillonnage intensif des zones périphériques ainsi que de la terre et des étendues d'eau du site. Des dispositions ont été prises pour traiter la terre des parcelles trouvées infectées par le Phytophthora ramorum. Les analyses des plantes présentes en périphérie de ce site ont donné des résultats négatifs. L'échantillonnage et la surveillance se poursuivront jusqu'à ce que l'on ne détecte plus la présence du champignon dans les échantillons de terre prélevés après ce traitement.

Virus de la sharka du prunier

Pour obtenir des renseignements sur le programme relatif au virus de la sharka du prunier, consulter la page Web de l'ACIA consacrée à cet agent phytopathogène à l'adresse indiquée ci-dessous. Pour de plus amples renseignements sur les enquêtes menées en 2007, consultez la rubrique « Nouvelles sur le dépistage du virus de la sharka » au bas de la page Web suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/ppv/ppvf.shtml

Cécidomyie du chou-fleur (Contarinia nasturtii)

En 2000, des chercheurs de l'Ontario ont découvert que les dommages observés depuis 1996 sur le brocoli, Brassica oleracea (L. var. italica), attribués à l'origine à des carences nutritives, étaient plutôt causés par la cécidomyie du chou-fleur, Contarinia nasturtii. C'était la première fois que l'on identifiait cette cécidomyie en Amérique du Nord. La perte de rendement commercialisable dans certains champs où l'espèce avait été détectée atteignait jusqu'à 80 % de la valeur marchande. En 2001, une enquête non officielle a révélé que le ravageur était présent dans neuf comtés en Ontario, dont quelques-uns sont adjacents à l'état de New York (États-Unis), et dans une municipalité du Québec. À l'heure actuelle, la cécidomyie du chou-fleur est présente dans 32 comtés et territoires de la province de l'Ontario et dans 33 MRC de la province de Québec. Cette enquête, réalisé de la mi-mai à la fin de septembre, est menée dans le cadre des politiques et programmes liés à la Directive D-02-06 et vise à appuyer les affirmations canadiennes en matière de « zone exempte » aux fins de l'exportation. Le dépistage de la cécidomyie se fait au moyen de pièges à phéromone et d'inspections visuelles.

En 2007, l'ACIA a poursuivi l'enquête sur la cécidomyie du chou-fleur, qu'elle avait étendue aux provinces de l'Ouest et de l'Atlantique. Il s'agit de la deuxième année de cette enquête nationale. Les pièges ont été inspectés, et le revêtement collant a été remplacé chaque semaine durant la saison de croissance de la plante hôte. Les bandes de revêtement collant retirées ont été soumises pour identification des spécimens suspects au Centre des phytoravageurs justiciables de quarantaine de l'ACIA, à Ottawa. Pour de plus amples renseignements sur ce ravageur et sur les mesures antiparasitaires prises par l'ACIA, visiter le site Web de la section de l'horticulture de l'ACIA à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/hort/hortf.shtml

Ouest du Canada

Dans l'Ouest du Canada, l'enquête a été réalisée dans des champs de canola et des cultures de choux. Compte tenu de la vaste étendue consacrée à la production de canola et de la vaste répartition géographique des champs, quatre pièges ont été installés dans chaque champ. Les pièges ont été localisés de manière à obtenir la meilleure couverture possible, y compris dans des microhabitats, comme ceux adjacents à des coupe-vents et des secteurs à humidité plus élevée. Les sites choisis devaient également être faciles d'accès. Les enquêtes entreprises en Alberta et en Colombie-Britannique ont été menées en collaboration avec les gouvernements provinciaux.

Province Nombre de sites inspectés
Colombie-Britannique 12
Alberta 17
Saskatchewan 27
Manitoba 39
Total 95

En 2007, la présence de la cécidomyie du chou a été confirmée dans cinq pièges de la Saskatchewan. Tous les pièges où cet insecte a été capturé se trouvaient dans des champs de canola situés près des villes de Nipawin, Melfort et Yorkton.

Ontario

L'ACIA a inspecté 39 sites en Ontario, tous situés dans des comtés autres que ceux où la cécidomyie du chou-fleur avait été découverte avant 2007. L'ACIA a centré son attention sur les champs affectés à la culture des choux et de canola. En 2007, l'insecte a été détecté dans 9 nouveaux comtés/nouvelles régions (Perth, Lambton, Elgin, Chatham-Kent, Essex, Lennox-Addington, Frontenac, Ottawa et Bruce). La majorité des cécidomyies ont été capturées dans des champs de canola.

Québec

Au Québec, des pièges ont été installés dans 27 sites situés dans des MRC de l'extérieur de la zone actuellement réglementée. L'ACIA a centré son attention sur les champs affectés à la culture des choux, en particulier ceux qui ne faisaient pas l'objet d'une rotation des cultures et qui avaient été affectés à la culture de choux l'année précédente. En 2007, la présence de la cécidomyie du chou-fleur a été confirmée dans 10 pièges de six MRC additionnelles : Beauharnois-Salaberry, Matawinie, Arthabaska, Bécancour, Drummond et Maskinongé. L'insecte a également été capturé dans quatre pièges de la MRC de Francheville qui a été réglementée en 2006.

Canada atlantique

En 2007, une enquête a été menée au Nouveau-Brunswick où 48 pièges ont été installés dans 13 localités. En Nouvelle-Écosse, 78 pièges ont été installés dans 13 localités, et seul un adulte a été capturé dans le comté de Kings. Quatre-vingt-dix et 46 pièges ont été installés dans 10 localités de l'Île-du-Prince-Édouard et de Terre-Neuve-et-Labrador respectivement. Aucune piège, sauf celui de la Nouvelle-Écosse, n'a permis de capturer de cécidomyie du chou-fleur.

Tordeuse orientale du pêcher (Grapholita molesta)

Originaire de Chine et de Corée, comme le pêcher, la tordeuse orientale du pêcher s'est répandue dans de nombreuses régions fruiticoles tempérées du monde au cours des trente premières années du siècle dernier. Le ravageur s'est très probablement disséminé d'un pays à l'autre sous forme de cocons dissimulés sur du matériel fruitier dormant de pépinière, mais il s'est également propagé dans chaque pays par les fruits infestés. Il a été signalé pour la première fois aux États-Unis en 1916 et s'est répandu rapidement dans tout le pays. Il a été signalé pour la première fois en Ontario en 1925. Aujourd'hui, la seule région de production commerciale de pêches en Amérique du Nord qui est exempte du ravageur est la Colombie-Britannique. Une petite population a été décelée en 1957 et a été éliminée à grands frais. Les enquêtes annuelles effectuées depuis 1957 se sont révélées négatives à l'égard du ravageur. En Colombie-Britannique, les campagnes annuelles de piégeage font appel à des pièges à ailettes munis d'un distributeur à phéromone Flexlure. La vallée de l'Okanagan est la principale région de production commerciale de fruits à noyau de la province et celle où se déroule la majorité des activités de piégeage.

En 2007, on a installé 184 pièges dans divers sites (vallée de l'Okanagan - 110 pièges; île de Vancouver - 42 pièges; vallée du Bas-Fraser - 32 pièges). La présence du Grapholita molesta n'a pas été détectée.

Scarabée japonais (Popillia japonica)

Le scarabée japonais, Popillia japonica (Newman), est indigène des îles principales du Japon et a été signalé pour la première fois en Amérique du Nord en 1916, dans une pépinière située près de Riverton, au New Jersey (États-Unis). Au Canada, le premier scarabée japonais a été détecté en 1939 dans la voiture d'un touriste qui arrivait par traversier à Yarmouth (Nouvelle-Écosse) en provenance du Maine. La même année, trois autres insectes adultes ont été capturés à Yarmouth et trois autres à Lacolle, dans le Sud du Québec. Les programmes de lutte n'ont pas permis d'éliminer complètement le ravageur au Canada. Actuellement, des populations sont établies en Ontario, au Québec et en Nouvelle-Écosse. De plus, le ravageur est présent dans tout l'Est des États-Unis. Cette espèce de coléoptère s'attaque à plus de trois cents espèces végétales, dont certaines plantes de grande importance économique (arbres fruitiers, arbustes ornementaux, rosiers, grandes cultures, graminées à gazon et pelouse). Les larves se nourrissent de racines et sont un ravageur important du gazon des terrains de golf, des parcs récréatifs et industriels, des terrains d'école et des pelouses résidentielles. Les adultes s'attaquent au feuillage, aux fleurs et aux fruits.

Cette enquête est menée conformément aux politiques et programmes afférents à la directive D-96-15, Exigences phytosanitaires visant à prévenir la dissémination du scarabée japonais (Popillia japonica) au Canada et aux États-Unis. Elle vise à établir de façon claire la répartition du scarabée japonais à des fins réglementaires. Elle utilise des pièges spécialement conçus pour le scarabée japonais, appâtés avec une phéromone et des appétitifs.

Nouvelle-Écosse

En 2007, l'enquête a visé toute la Nouvelle-Écosse, et 811 pièges ont été déployés dans les régions non réglementées de la province. Cent deux adultes ont été capturés dans 39 pièges (voir le tableau ci-dessous).

Municipalité Comté Nombre de spécimens capturés
Antigonish Antigonish 4
Greenwich Kings 25
Howie Centre Cape Breton 5
Kentville Kings 3
New Harris Forks Victoria 1
Oxford Cumberland 28
Port Williams Kings 1
Sandy Point Shelburne 30
Shelburne Shelburne 3
Upper Falmouth Hants 1
Yarmouth Yarmouth 1

Colombie-Britannique

Des enquêtes de dépistage du scarabée japonais sont réalisées chaque année en Colombie-Britannique. En 2007, un total de 593 pièges ont été déployés, dont 347 dans la région du Grand Vancouver/vallée du Fraser, 148 sur l'île de Vancouver (138) et 98 dans la région de l'Intérieur, les autres régions de la province n'étant pas propices au développement des larves. L'enquête a ciblé les pépinières, les centres de jardinage, les gazonnières, les terrains de golf et les environs de lieux susceptibles d'avoir été exposés à du matériel réglementé importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. La présence du scarabée japonais n'a pas été détectée en Colombie-Britannique en 2007.

Île-du-Prince-Édouard

En 2007, l'enquête élargie s'est poursuivie conformément à la directive concernant le scarabée japonais. Dans cette province non infestée, les enquêtes de dépistage ont principalement visé des terres publiques ou privées avec des pelouses ou des jardins aménagés, comme des pépinières, des centres de jardinage, des gazonnières, des terrains de golf, des parcs et les environs de lieux susceptibles d'avoir été exposés à du matériel réglementé importé de régions infestées des États-Unis ou du Canada. Elles ont été menées dans 98 sites de l'Île-du-Prince-Édouard, où aucun spécimen du scarabée japonais n'a été capturé.

Terre-Neuve-et-Labrador

Des pièges ont été déployés dans 50 sites de Terre-Neuve-et-Labrador dans le cadre de l'enquête sur le scarabée japonais. Trois adultes ont été capturés dans deux sites de la ville de Saint-John's. C'est la première fois que ce ravageur est découvert dans la province.

Nouveau-Brunswick

En 2007, 943 pièges ont été déployés dans l'ensemble de la province dans le cadre de l'enquête de dépistage, et 63 spécimens du ravageur ont été capturés dans 27 pièges (voir le tableau suivant).

Municipalité Comté Nombre de spécimens capturés
Alma Albert 1
Berwick Kings 1
Bristol Carleton 1
Sussex Kings 4
Grand-Sault Victoria 1
Lincoln Sunbury 19
Moncton Westmorland 4
Saint-Andrews Charlotte 2
Saint-John Saint-John 8
Saint-Stephen Charlotte 22

Rouille blanche du chrysanthème (Puccinia horiana)

La rouille blanche du chrysanthème, Puccinia horiana (Hennings), est une maladie fongique du chrysanthème. Elle a été signalée pour la première fois en Chine et au Japon en 1895. Elle s'est propagée dans tous les pays de l'Extrême-Orient au début des années 1900, puis en Afrique du Sud et en Europe dans les années 1960. Elle s'est depuis disséminée d'un bout à l'autre de l'Europe et a atteint l'Amérique du Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et le Mexique. Elle a été observée par endroits aux États-Unis et au Canada. L'introduction et la dissémination de la rouille blanche du chrysanthème pourraient entraîner de graves pertes. La maladie peut se disséminer rapidement dans une serre et entraîner la perte complète de la récolte. Il faut appliquer des mesures de lutte intensive et une surveillance continuelle là où la maladie est présente. Il a été démontré que la rouille blanche du chrysanthème acquiert une tolérance à certains pesticides utilisés contre elle. L'introduction de cette maladie pourrait également se traduire par la perte de marchés d'exportation du chrysanthème. Le plan d'éradication de l'ACIA est mis en oeuvre dès le dépistage de nouvelles introductions et est suivi d'inspections visuelles près des établissements touchés.

Colombie-Britannique

La rouille blanche du chrysanthème a été détectée en septembre 2007 en Colombie-Britannique. Une serre de Chilliwack produisant des chrysanthèmes destinés à la culture en jardin a signalé à l'ACIA qu'elle soupçonnait que des chrysanthèmes infectés par cette maladie étaient présents dans ses installations. Comme il s'est avéré que tous les chrysanthèmes étaient infectés, il a fallu détruire par enfouissement en profondeur plus de 22 000 plantes. Des activités de retraçage aval ont été mises en oeuvre afin de récupérer les végétaux infectés qui avaient été expédiés. Des activités de retraçage amont ont aussi été effectuées afin de déterminer la source possible d'infection, mais n'ont toutefois pas permis de déterminer l'origine de l'infection.

Mouche du bleuet (Rhagoletis mendax)

Cette mouche est indigène de l'Est de l'Amérique du Nord, y compris le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, l'Île-du-Prince-Édouard et les États du Nord-Est des États-Unis. Elle a été découverte dans le Sud-Ouest de l'Ontario en 1993, puis dans le Sud du Québec à l'automne 1996.

La mouche du bleuet est un insecte destructeur dont les larves dévorent les fruits du bleuet à feuilles étroites (bleuet nain) et du bleuet en corymbe. L'introduction et l'établissement de la mouche du bleuet risquent de mettre en péril l'industrie du bleuet dans certaines zones non infestées telles que Terre-Neuve, la Colombie-Britannique et le Lac-Saint-Jean (Québec). La dissémination de l'insecte dans la nature s'effectue par l'intermédiaire d'hôtes sauvages tels le gaylussaquier (Gaylussacia spp.), l'airelle rouge (Vaccinium vitis-idea), le thé des bois (Gaultheria procumbens), etc.

L'ACIA mène des enquêtes annuelles qui consistent à piéger les adultes au moyen de pièges adhésifs munis d'un appât de carbonate d'ammonium et à prélever des échantillons de fruits pour vérifier la présence de larves. Ces enquêtes appuient les allégations de « zones exemptes d'organismes nuisibles » et justifient les exigences concernant l'importation et le transport en territoire canadien de produits réglementés.
Pour des détails sur la directive de réglementation concernant ce ravageur, D-02-04, visiter la page suivante du site Web de l'ACIA : www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/dir/d-02-04f.shtml

Terre-Neuve

Des activités de piégeage ont été menées dans 35 lieux de cueillette commerciale du bleuet nain de Terre-Neuve. Les principales régions visées étaient la presqu'île d'Avalon, la péninsule de Bonavista, le centre de la province et la région de Port aux Basques. Aucune mouche du bleuet n'a été découverte à Terre-Neuve en 2007.

Colombie-Britannique

La vallée du Fraser est la principale région de production commerciale du bleuet dans cette province. Le Sud de l'île de Vancouver compte également quelques bleuetières. L'ensemble de la zone de production est divisé en trois secteurs qui sont inspectés à tour de rôle chaque année. Ainsi, la zone entière est inspectée en l'espace de trois ans. En 2007, des pièges ont été déployés dans 25 sites de la vallée du Bas-Fraser/du Fraser, et 10 sites ont été inspectés sur l'île de Vancouver. Aucune mouche du bleuet n'y a été découverte en 2007.

Québec

Les activités de piégeage et d'échantillonnage des fruits de l'enquête de 2007 ont été menées dans 25 MRC où 2 170 pièges ont été déployés et 284 échantillons de fruits ont été prélevés. Le résumé ci-dessous, établi par le centre opérationnel de l'ACIA, expose les activités menées dans les régions où la mouche du bleuet n'a pas encore été détectée.

Bureau de Montréal-Est. Cinq bleuetières situées dans des zones non réglementées ont été inspectées dans les régions de Lanaudière, des Laurentides, de la Montérégie et du Témiscamingue. Une plantation commerciale de bleuets en corymbe s'est avérée infestée par la mouche du bleuet près de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Bureau de Saint-Hyacinthe. Vingt bleuetières réparties dans 10 MRC et toutes situées sur la rive Sud du Saint-Laurent ont été inspectées. De plus, 38 sites naturels avec hôtes de la mouche ont été dépistés; de ce nombre, 23 sites se trouvaient à l'extérieur de Trois-Rivières, près d'un site où l'insecte avait déjà été découvert, et 15 sites étaient à Trois-Rivières même. Une bleuetière sauvage s'est avéré infestée et a poussé l'ACIA à inscrire la municipalité de Saint-Étienne des Grès sur la liste des zones réglementées.

Bureau de Québec. Au total, 27 sites ont été inspectés dans les régions du Lac-Saint-Jean (19 sites, tous négatifs), de la côte Nord (sept sites négatifs) et de la Gaspésie (un site positif).

Ontario

En Ontario, des pièges ont été installés et des échantillons de fruits ont été prélevés dans 53 sites en 2007. On a prélevé des échantillons positifs dans deux bleuetières commerciales où la présence du ravageur avait déjà été décelée ainsi que dans une autre à West Lorne, dans le comté d'Elgin, à Ruthven, dans le comté d'Essex. La mouche du bleuet a également été détectée dans un nouveau site, à Flamborough, Hamilton-Wentworth. Elle a de nouveau été découverte dans des bleuetières sauvages de la tourbière de Wainfleet (comté de Wainfleet), dans la municipalité régionale de Niagara ainsi que dans des bleuetières commerciales de Fenwick, Pelham et Port Burwell, dans le comté d'Elgin.

Mouche de la pomme (Rhagoletis pomonella)

La mouche de la pomme est indigène de l'Amérique du Nord. Au Canada, c'est un ravageur redoutable de la pomme depuis plus d'un siècle. Elle a été signalée pour la première fois en 1896 à Aldolphustown, en Ontario. En 1905, elle avait étendu son aire jusqu'à Como et Sainte-Hilaire (Québec). Quelques années plus tard, elle était découverte près de Digby, en Nouvelle-Écosse. Son aire de répartition s'étend maintenant à tout l'Est du Canada, sauf Terre-Neuve. En 2005, l'insecte a été détecté pour la première fois à Edmonton, en Alberta. Jusqu'en 2006, la Colombie-Britannique était la seule grande région productrice de pommes d'Amérique du Nord encore exempte de la mouche de la pomme. Une enquête est menée annuellement depuis de nombreuses années dans cette province pour confirmer l'absence du ravageur et justifier les restrictions à l'importation prévues dans la directive D-00-07. L'enquête menée par l'ACIA cible les endroits à haut risque, les étalages de fruits, les producteurs pratiquant une culture biologique et les secteurs abandonnés à haut risque en milieu urbain. De plus, les activités de piégeage ont été intensifiées le long de la frontière canado-américaine afin de déceler la dissémination éventuelle de populations à partir de régions limitrophes des États-Unis. Les pièges utilisés dans le cadre de cette enquête sont des pièges sphériques rouges adhésifs plastifiés, appâtés avec du carbonate d'ammonium. Ces activités s'ajoutent aux efforts menés par le ministère provincial de l'Agriculture et des Terres de la Colombie-Britannique dans les vergers commerciaux.

En 2006, l'ACIA a détecté la présence de la mouche de la pomme dans certaines municipalités de l'île de Vancouver et de la vallée du Bas-Fraser. Ces captures résultent de la surveillance accrue qui a suivi la découverte du ravageur aux États-Unis en 2004 et en 2005, le long de la frontière canado-américaine. L'ACIA élabore actuellement un projet de règlement destiné à réglementer l'île de Vancouver et certains secteurs de la vallée du Bas-Fraser afin de protéger les régions où la présence de Rhagoletis pomonella n'a pas encore été décelée.

En 2007, l'enquête a consisté à mener des activités de dépistage dans les régions fruitières commerciales de l'intérieur de la province qu'une chaîne de montagnes sépare de la région côtière, maintenant jugée infestée. Au total, 389 pièges ont été déployés, et aucun spécimen de Rhagoletis pomonella n'a été capturé.

Phytoplasme de la vigne (flavescence dorée et bois noir)

L'importation au Canada de vignes provenant de pays autres que les États-Unis est régie par le programme de certification des pépinières exportatrices. Le programme vise à empêcher l'introduction d'un certain nombre de virus et de phytoplasmes de la vigne justiciables de quarantaine qui n'ont jamais été signalés au Canada. Des analyses sont réalisées en France et au Canada dans le cadre de ce programme d'importation afin de dépister les virus et ravageurs justiciables de quarantaine au Canada, avant l'approbation de l'importation de n'importe quelle variété ou porte-greffe. À l'heure actuelle, seule l'importation au Canada de variétés et porte-greffes précis provenant de France ou d'Allemagne est approuvée dans le cadre de ce programme.

Dans la foulée d'un examen récent du programme d'exportation en France, on a jugé nécessaire d'effectuer cette enquête au Canada pour s'assurer que le matériel importé est exempt des phytoplasmes de la flavescence dorée et du bois noir. L'enquête a porté sur les vignobles où du matériel importé de France et d'Allemagne avait été planté au cours des cinq dernières années. Seuls les ceps montrant des symptômes de possible infection par un phytoplasme ont été échantillonnés à des fins d'analyse.

Ontario

En 2007, l'enquête sur les phytoplasmes de la vigne a porté sur 113 sites. Des vignes importées de France et/ou d'Allemagne avant 2007 étaient plantées dans tous les sites visés. En Ontario, on a prélevé 308 échantillons, dont trois se sont avérés infectés par le mycoplasme X de la vigne et deux par le bois noir. Tous les échantillons infectés provenaient de quatre vignobles de la région de Niagara.

Québec

Le bureau de Saint-Hyacinthe a été le seul à participer à cette enquête, car cette région était la seule à avoir reçu en 2004 et 2006 du matériel de Vitis importé d'Europe, plus précisément de France. Les trois sites inspectés étaient situées à Bromont (MRC Haute-Yamaska), à Dixville (MRC Coaticook) et à Sainte-Julie (MRC Lajemmerais). Aucun phytoplasme n'a été détecté dans les 19 échantillons qu'il a soumis au laboratoire de Sidney, en Colombie-Britannique.

Nouveau-Brunswick

En 2007, une inspection visuelle a été menée dans quatre sites qui n'étaient pas associés à des importations directes de France ou d'Allemagne. Trois échantillons suspects ont été soumis au laboratoire et se sont avérés non infectés par la flavescence dorée et le bois noir.

Nouvelle-Écosse

En 2007, l'enquête a été menée dans quatre sites, et des échantillons de seulement deux d'entre eux ont été soumis pour fins d'analyse. Tous les échantillons soumis se sont avérés non infectés pour la flavescence dorée et le bois noir.

Colombie-Britannique

En 2007, l'enquête ciblait la région viticole de l'intérieur de la province. Au total, 83 sites ont été inspectés, et 115 échantillons suspects ont été prélevés et soumis pour fins d'analyses. Tous les échantillons soumis se sont avérés non infectés pour les phytoplasmes de la flavescence dorée et du bois noir.

Île-du-Prince-Édouard

En 2007, l'enquête a été menée dans six sites, et des échantillons de seulement un d'entre eux ont été soumis pour fins d'analyse. Tous les échantillons soumis se sont avérés non infectés pour la flavescence dorée et le bois noir.

Sésie du pommier (Synanthedon myopaeformis)

La sésie du pommier, Synanthedon myopaeformis, est présente depuis le Sud de la Scandinavie jusqu'en Afrique du Nord et en Asie Mineure, en passant par l'Europe centrale. Elle s'attaque surtout aux plantes de la famille des Rosacées (pommier, poirier, prunier, pêcher, abricotier, sorbier, aubépine) et est connue pour causer des dommages aux arbres fruitiers dans certaines parties de l'Europe (p. ex., Belgique, Pays-Bas).

Durant l'été 2005, plusieurs spécimens adultes de la sésie du pommier, Synanthedon myopaeformis (Borkhausen) (Sesiidae), ont été récoltés sur des pommiers symptomatiques d'un verger de Cawston, en Colombie-Britannique. Il s'agissait de la première découverte de ce ravageur en Amérique du Nord.

En 2006, l'ACIA a mené des enquêtes de dépistage dans les régions productrices de pommes partout au pays pour déterminer la répartition du ravageur. À cette fin, elle a utilisé des pièges delta verts ou orange appâtés avec une phéromone sur cloison de caoutchouc.

Colombie-Britannique

En 2007, des enquêtes de dépistage ont été effectuées dans la région productrice de pommes en Colombie-Britannique. Au total, 45 pièges ont été installés. Aucun nouveau cas d'infestation par la sésie du pommier n'a été détecté.

Ontario et Québec

En Ontario, l'enquête a visé 75 sites de pomoculture. Aucun nouveau cas d'infestation par la sésie du pommier n'a été détecté en 2007.

Au Québec, 40 sites répartis dans 12 MRC ont fait l'objet d'une enquête. Les endroits ciblés comprenaient des vergers à l'abandon, des vergers exploités, des pépinières et des détaillants. Tous les sites se sont avérés négatifs.

Canada atlantique

Au Canada atlantique, 35 sites ont fait l'objet d'une enquête dans les régions productrices de pommes, dont 14 en Nouvelle-Écosse, 10 à l'Île-du-Prince-Édouard et 11 au Nouveau-Brunswick Tous les sites se sont avérés négatifs.

Teigne du poireau (Acrolepiopsis assectella)

À l'état larvaire, la teigne du poireau affiche un comportement alimentaire très spécialisé et se nourrit exclusivement du feuillage de diverses espèces du genre Allium, incluant l'oignon, le poireau, l'ail, l'échalote et la ciboulette. Elle cause des dommages importants aux cultures de poireau en Europe continentale. Les chenilles préfèrent les jeunes feuilles (0 à 7 jours), mais elles peuvent consommer des feuilles qui ont jusqu'à deux mois.

La teigne du poireau a été découverte pour la première fois en Amérique du Nord au début des années 1990, près d'Ottawa, en Ontario, et en quelques endroits de l'Ouest du Québec. Durant l'enquête effectuée en 2003, le ravageur a été trouvé aussi loin vers l'est que Drummondville, au Québec, ainsi que chez un certain nombre de petits producteurs d'ail biologique de l'Est de l'Ontario. En Amérique du Nord, la teigne du poireau n'a été trouvée qu'au Canada.

L'ACIA a déterminé que même si la teigne du poireau peut infliger des dommages aux cultures d'ail biologique et aux cultures de poireau et d'oignon vert non traitées, elle ne représente pas une menace économique importante pour les producteurs commerciaux d'Allium. La teigne du poireau n'est donc pas considérée comme un ravageur de quarantaine au Canada. Elle est toutefois reconnue comme tel aux États-Unis, et cette désignation a eu des répercussions sur les exportations de produits canadiens. Les Allium spp. comportant des parties vertes, comme le poireau et l'oignon vert, représentent le gros des exportations canadiennes d'Allium spp. vers les États-Unis. Tous les produits ciblés destinés à l'exportation du Canada vers les États-Unis doivent être certifiés exempts du tout stade de développement du ravageur. De plus, des enquêtes à l'aide de pièges à phéromone sont menées dans les provinces non infestées pour confirmer que ces régions sont exemptes du ravageur.

Canada atlantique

Au Canada atlantique, 24 sites ont fait l'objet d'une enquête, dont 6 sites en Nouvelle-Écosse, 10 dans l'Île-du-Prince-Édouard, deux à Terre-Neuve et deux au Nouveau-Brunswick. Tous les sites se sont avérés négatifs.

Colombie-Britannique

En Colombie-Britannique, 20 pièges ont été installés dans 12 sites situés dans la vallée du Bas-Fraser et du Fraser. Tous les sites se sont avérés négatifs.

Tordeuse du chêne (Archips xylosteana)

Terre-Neuve

En 2005, un entomologiste américain a signalé avoir récolté un spécimen d'Archips xylosteana sur le campus de l'Université Memorial à Saint-Johns's, Terre-Neuve. Ce ravageur des arbres et arbustes feuillus n'est pas considéré comme présent en Amérique du Nord. Son aire de répartition naturelle couvre l'Afrique du Nord, l'Asie et toute l'Europe.

Comme des spécimens de ce ravageur avaient été découverts sur le campus de l'Université Memorial en 2005 et 2006, l'ACIA a installé en 2007 quatre pièges à ailettes Pherocon 1C appâtés avec la phéromone d'Archips xylosteana sur des terrains de la ville, y compris le parc Pippy. Aucun spécimen d'Archips xylosteana n'a été capturé dans les pièges.

Pyrale brun pâle de la pomme (Epiphyas postvittana)

Originaire de l'Australie, la pyrale brun pâle de la pomme a été découverte pour la première fois en Amérique du Nord continentale sur le pourtour de la baie de San Francisco, en Californie, en juillet 2006. D'autres populations introduites sont présentes en Nouvelle-Zélande, à Hawaii, au Royaume-Uni et en Irlande. Sa gamme d'hôtes, très étendue, inclut plus de 200 espèces végétales. En l'absence de mesures appropriées, la pyrale brun pâle de la pomme pourrait causer des dommages à de nombreuses cultures, incluant les arbres fruitiers à noyaux ou à pépins, les vignes, les agrumes, les plantes à fleurs et le matériel de pépinière. On croit que le ravageur était déjà présent depuis 3 ou 4 ans en Californie avant d'y être découvert. Comme aucune restriction phytosanitaire appropriée n'a été mise en place durant cette période, le commerce de produits de serre, de matériel de pépinière et d'autres produits agricoles pourrait avoir favorisé sa propagation à d'autres régions de l'Amérique du Nord. La présente enquête vise à déterminer si la pyrale brun pâle de la pomme est présente dans les environnements intérieurs et extérieurs des provinces canadiennes où elle peut survivre en hiver.

Colombie-Britannique

Des pièges ont été installés dans un total de 68 sites de l'île de Vancouver, de la vallée du Bas-Fraser et de la vallée du Fraser, dans le Sud de la Colombie-Britannique, y compris dans des serres, des pépinières et des sites à haut risque. Au moins un piège par site extérieur et deux pièges par serre ont été utilisés. Aucune Epiphyas postvittana n'a été capturée dans les pièges.

Ontario

En Ontario, des pièges ont été déployés dans 25 sites (3 dans le N.-E., 13 dans le C.-E., 9 dans le S.-O.). Cette enquête a notamment été menée dans quatre sites extérieurs du Sud de l'Ontario et dans 21 serres qui avaient reçu récemment du matériel hôte provenant de régions à haut risque. Un piège a été installé dans chaque site ciblé, mais aucun Epiphyas postvittana n'a été capturé.

Québec

Au cours de la saison estivale, une enquête de dépistage a été mise en place pour voir si ce lépidoptère était présent dans des serres du Québec. Elle a visé cinq sites mais n'a permis de dépister aucune Epiphyas postvittana.

Canada atlantique

Des pièges ont été déployés dans deux sites du Nouveau-Brunswick et dans un site de la Nouvelle-Écosse, mais aucun spécimen n'a été capturé lors de l'enquête.


Enquêtes de la section des grains et des grandes cultures

Criocère des céréales (Oulema melanopus)

Le criocère des céréales est un ravageur des céréales, des grains et de diverses graminées. La présence du ravageur a été signalée pour la première fois au Canada en 1967, dans le Sud-Ouest de l'Ontario. Le criocère des céréales est maintenant largement répandu dans tout l'Est de l'Amérique du Nord et continue à se disséminer vers l'Ouest. L'enquête comprend un volet d'échantillonnage (au filet fauchoir) et un volet d'inspection visuelle; elle est menée conformément aux politiques et aux programmes énoncés dans la directive D-02-09. Le protocole d'enquête est conforme aux normes fixées par le Western Cereal Leaf Beetle Working Group (CLBWG), qui représente 10 États et provinces de l'Ouest et réunit des représentants de l'industrie, des entomologistes du fédéral et des États concernés, des chercheurs universitaires et des conseillers agricoles.

Des enquêtes de dépistage ont été menées en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan et au Manitoba en vue d'y confirmer l'absence du ravageur. Les enquêtes de 2007 étaient semblables à celles menées en 2004 et 2005 et se sont déroulées dans des régions susceptibles d'avoir reçu du matériel infesté. Les échantillons ont été prélevés à l'aide d'un filet fauchoir, passé quatre fois (à raison de 30 coups par passage) dans le matériel hôte dans chaque site d'échantillonnage. L'ACIA a effectué l'enquête de 2007 dans 42 sites du Manitoba, 308 de la Saskatchewan, 68 de l'Alberta et 36 de la Colombie-Britannique.

Dans le Sud de l'Alberta, l'enquête a été réalisée en collaboration avec l'Université de Alberta. Un protocole d'échantillonnage intensif a permis au personnel de l'université de détecter le Oulema melanopus dans 12 sites (présence de larves dans 7 sites et d'adultes dans 5 sites) du Sud de la province. Les nouveaux sites où l'insecte a été détecté se trouvent dans les districts/municipalités de Cypress, Forty Mile, Cardston, Willow Creek, Pincher Creek et Vulcan.

En Saskatchewan et au Manitoba, tous les sites se sont avérés négatifs pour Oulema melanopus.

Nématode à kyste du soja (Heterodera glycines)

Ce nématode a été signalé pour la première fois en 1916 au Japon. En Amérique du Nord, la première observation a eu lieu aux États-Unis en 1954 et, au Canada, son introduction a été signalée en 1987 en Ontario. La seule espèce cultivée de grande importance économique gravement touchée par ce ravageur est le soja. Les dommages sont causés par l'alimentation du nématode dans le système radiculaire et peuvent entraîner une réduction de la production pouvant atteindre 20 %, comme le montrent des études menées en Ontario. Plus de 1 100 espèces de végétaux sont jugées être des hôtes possibles du Heterodera glycines.

Le nématode à kyste du soja est complètement sédentaire, à l'exception de faibles déplacements chez les juvéniles et les adultes mâles; le ravageur est donc transporté par la machinerie agricole ou autre équipement contaminé par la terre ainsi que par les oiseaux et le vent.

Vous trouverez des renseignements sur les directives concernant l'Heterodera glycines aux adresses suivantes :
D-98-01 : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/dir/d-98-01f.shtml
D-94-17 : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/protect/dir/directf.shtml#a94-17

Manitoba

En 2007, l'ACIA a inspecté 25 champs pour détecter la présence du nématode à kyste du soja au Manitoba. Tous les échantillons composites de terre provenant de chacun des champs se sont avérés négatifs pour Heterodera glycines.

Ontario

Cette enquête a été menée dans les comtés non réglementés en partenariat avec le ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Affaires rurales de l'Ontario (MAAARO). L'ACIA a fourni les ressources de laboratoire pour extraire et identifier les kystes; de son côté, le MAAARO a fourni le personnel pour prélever les échantillons sur le terrain. Les échantillons ont été prélevés vers la fin de la saison de croissance. En 2007, le Heterodera glycines a été découvert dans la municipalité régionale de Peel et dans la ville d'Ottawa (autrefois, le comté d'Ottawa-Carleton), lesquelles s'ajoutent à la municipalité régionale de Niagara, au comté de Northumberland et au comté de Brant où ce ravageur avait été découvert en 2006.


Enquêtes de la section des pommes de terre

Galle verruqueuse (Synchytrium endobioticum)

La présence de la gale verruqueuse, une maladie causée par le Synchytrium endobioticum, a été décelée pour la première fois à l'Île-du-Prince-Édouard, en octobre 2000, dans un champ de 31,2 ha. Par la suite, dans le cadre d'activités de surveillance à l'échelle provinciale, la maladie a été détectée dans cinq champs d'une superficie combinée de 42,2 ha en 2002, dans quatre autres d'une superficie totale de 31,6 ha en 2004 et dans un autre d'une superficie de 18,2 ha en 2007. Des mesures de confinement et de surveillance ont été mises en place et continuent d'être appliquées afin d'éviter toute autre dissémination de la maladie et de déterminer l'étendue de l'infection. À l'heure actuelle, 11 champs répartis entre deux exploitations agricoles distinctes (123,2 ha) sont reconnus comme infectés (champs de référence) et 62 autres champs de premier contact ou adjacents (766,3 ha) ont été placés et demeurent sous le contrôle de l'ACIA. Outre les champs visés par les avis, on compte 255 autres champs de contact dont certains visés par des restrictions concernant l'utilisation des pommes de terre qui y sont produites.

Dans le cadre de ses activités continues visant à contenir et à éradiquer la gale verruqueuse tout en maintenant l'accès au marché, l'ACIA continue d'appliquer un plan de gestion à long terme fondé sur une évaluation des risques qui expose les activités de surveillance continue dont doivent faire l'objet les diverses « catégories » de champs associés à la gale verruqueuse. Au cours de l'année financière 2007-2008, 216 champs (1 466,564 ha) ont fait l'objet d'une inspection post-récolte visant à déceler la présence éventuelle de symptômes de la gale verruqueuse. De plus, 3 360 échantillons de terre provenant de champs associés à la gale verruqueuse ont été recueillis et analysés. Les seuls échantillons prélevés durant cette période et qui se sont jusqu'à maintenant avérés infectés par la gale verruqueuse provenaient du champ de référence de 2007 et de l'un des champs de référence de 2002 qui ont été de nouveau échantillonnés en respectant les conditions exposées dans le plan de gestion de la gale verruqueuse. De plus, un tubercule provenant du champ de référence de 2007 s'est avéré infecté par la galle verruqueuse.

Pour de plus amples renseignements sur cette question, consulter le site Web de l'ACIA à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/potpom/potpomf.shtml

Nombre total d'hectares et de champs soumis à la surveillance de la gale verruqueuse - campagne agricole 2007 de la région de l'Î-P-É
Pommes de terre non destinées à la multiplication Pommes de terre de semence Total
980,5 ha 486,1 ha 1 466,6 ha
87 champs 129 champs 216 champs

 

Échantillons de terre prélevés à des fins d'analyse de la gale verruqueuse - région de l'Î-P-É, 2007
Type de champ Nombre d'échantillons prélevés
Champ de référence de 2007 39
Champ de premier contact avec le champ de référence de 2007 56
Autres champs de contact avec le champ de référence de 2007 1 613
Champs ayant servi à la production des pommes de terre de semence plantées dans le champ de référence de 2007 586
Échantillons de terre des cellules de stockage des pommes de terre provenant du champ de référence de 2007 4
Champ de référence Pillman 607
Champ de référence de Freetown 455
Nombre total d'échantillons prélevés 3 360

Nématode doré (Globodera rostochiensis)

Le 15 août 2006, l'ACIA a confirmé la détection du ravageur de la pomme de terre Globodera rostochiensis dans un champ de 30 acres sur une ferme située à environ 20 kilomètres à l'Est de Montréal, au Québec. En 2007, le Globodera rostochiensis a été détecté dans deux champs distincts de pommes de terre de semence de l'Alberta.

Pour de plus amples renseignements sur ce ravageur, consulter le site Web de l'ACIA à l'adresse suivante : http://www.inspection.gc.ca/francais/plaveg/pestrava/gloros/glorosf.shtml