3. FONDS DU PARTENARIAT - ÉE - SYNTHÈSE
Généralités
En ce qui concerne le Fonds du partenariat - ÉE, l'examen a porté sur vingt-neuf (29)
projets, soit 55% de tous les projets financés par le Fonds en 1999-2000, qui
représentent environ 57% de tous les montants alloués aux projets approuvés en date de
fin janvier 2000. Ces projets avaient été choisis pour permettre de passer en revue
toute la gamme des initiatives financées, et allaient de ceux visant des résultats
relativement modestes et précis à très court terme à des investissements stratégiques
à long terme.
Les entrevues avec les responsables des projets et le personnel régional de la
Commission de la Fonction publique ont eu lieu à Edmonton, Halifax, Moncton, Montréal,
Ottawa, Regina, Toronto, Vancouver et Winnipeg, entre le 31 janvier et le 15 février
2000.
Pour de plus amples renseignements au sujet des projets examinés dans chaque région,
on est prié de consulter les synthèses des consultations régionales qui figurent à
l'annexe A.
Faits saillants
- Conformité avec le cadre de projet
- Disponibilité de l'information
Les dossiers sont en ordre et, en général, contiennent tous les documents pertinents
: descriptions des projets, tableaux de mesure du rendement, lettres
d'entente, rapports
d'étapes, rapports finals, factures, outils et documents élaborés, etc.
En particulier, les rapports d'étape sont pratiquement tous aux dossiers ou y seront
versés selon les plans.
Pour ce qui est des tableaux de mesure du rendement, les tableaux sont en place, sauf
dans une région où, même si l'on utilisait un système pour suivre l'avancement des
projets, les tableaux n'avaient pas été élaborés selon la méthode prévue. Les
consultations ont permis d'expliquer leur importance, ainsi que la façon de les
élaborer. On s'attend donc à ce que tous les tableaux de mesure du rendement soient
disponibles prochainement.
La plupart des activités ont eu lieu ou devraient se dérouler comme prévu.
Les projets se trouvent à des états d'avancement très différents. Certains ne font
que commencer, d'autres sont déjà terminés ou presque, ou encore sont dans une des
phases d'un calendrier à long terme.
Quelques projets progressent lentement. Un certain nombre ont connu ou connaissent des
retards, en particulier au début. Ces retards correspondent notamment à la dotation d'un
poste (de coordonnateur de projet, par exemple), à la longueur des processus
d'approbation ministériels ou au besoin d'établir clairement les bases du partenariat
entre ministères qui n'ont pas l'habitude de ce genre de relation ; mais il ne s'agit pas
de retards qui mettraient en cause la réalisation du projet.
Les résultats sont suivis et font l'objet de rapports d'étape.
On constate que les projets sont d'une très grande diversité, au niveau de l'horizon
visé (court, moyen ou long terme), de l'étendue (un ou plusieurs ministère, une
localité, une ou plusieurs provinces) et du secteur d'intervention (large ou plus
restreint - à un groupe précis, à un obstacle, etc.). Les projets, et les
résultats qu'ils visent, reflètent ainsi la diversité des besoins et des
approches.
Il faut noter que cela devrait permettre de commencer bientôt à tirer des leçons et
des pratiques exemplaires de tous les projets, en particulier dans des domaines abordés
différemment entre diverses régions, notamment en ce qui a trait à l'orientation
professionnelle et au développement de carrière, ou à l'accès des Autochtones à des
emplois en science et technologie.
En général, les objectifs à court terme sont atteints.
Plus les projets visent large et à long terme, plus il est difficile de prédire dès
maintenant si les objectifs à long terme sont réalistes et seront
atteints...et plus il
sera difficile d'attribuer leurs résultats au seul financement du PMPÉE. Il n'en est que
plus important, pour de tels projets, d'obtenir des rapports à l'égard des résultats
prévus à court et à moyen termes qui figurent dans les tableaux de mesure du
rendement.
La planification budgétaire a été bonne dans l'ensemble.
Au moment de l'examen, et souvent par suite des retards mentionnés plus haut, ou parce
que certains ont préféré utiliser les fonds ministériels disponibles plutôt que de
réclamer les montants prévus, on prévoyait que certains projets n'allaient pas
dépenser toutes les sommes allouées. Certains des projets vont ainsi devoir se
poursuivre au cours de l'exercice financier 2000-2001, ce qui se répercutera sur les
fonds disponibles pour les nouveaux projets. Le montant de ce surplus est en train d'être
calculé.
On doit aussi signaler que certains projets vont demander une rallonge budgétaire pour
le prochain exercice, souvent pour défrayer des coûts qui, à cause des retards, vont
maintenant être encourus pendant ce nouvel exercice.
- Administration des projets
De façon générale, les dossiers sont complets et bien tenus.
Les coordonnatrices et coordonnateurs assurent un excellent suivi et donnent des
conseils et un appui constants aux responsables des projets. Les personnes rencontrées
lors de l'examen sont très engagées à l'égard de la réussite de leurs
projets.
- Observations
-
Tous les projets devraient faciliter le changement qui doit survenir pour réaliser une
fonction publique fédérale plus représentative et établir un milieu de travail où
chacune et chacun se sentent à l'aise et respectés. Ils contribueront à la réduction
des barrières en ce qui a trait au recrutement, aux possibilités de promotion et au
maintien en poste.
L'examen à mi-parcours a déjà permis de constater le besoin de mettre davantage
l'accent sur certains types de projets ou de concentrer les efforts pour faire face
à des défis bien ciblés.
Les ressources et l'engagement à long terme pour s'acquitter des responsabilités en
matière d'équité en emploi varient beaucoup d'une région et d'un ministère à
l'autre. Il semble même que dans deux régions la capacité des ministères dans le
domaine des Ressources humaines soit insuffisante pour leur permettre de s'acquitter de
leurs responsabilités en équité en emploi. Cela ne facilite certes pas la mise sur pied
de projets destinés à atteindre les objectifs du programme. Dans certains secteurs,
l'Équité en emploi n'est pas considérée comme une priorité et est, à la rigueur, du
ressort des spécialistes des Ressources humaines, pas des gestionnaires.
Cela ne fait que renforcer le besoin pour les organismes centraux et les administrations
centrales des ministères de promouvoir les politiques, les obligations et les attentes en
matière d'équité en emploi, et d'encourager la formation de partenariats les plus
larges possibles qui permettent de bénéficier de l'effet d'entraînement des éléments
les plus dynamiques. Il n'en reste pas moins que l'engagement et l'imputabilité de la
haute direction de chaque ministère et à chaque niveau - central, régional et
local - demeure un facteur essentiel pour le succès du programme.
Bon nombre de projets donnent l'occasion d'avoir des effets multiplicateurs en
reproduisant et en étendant les plus prometteurs, et en partageant les outils élaborés
et l'expérience ainsi acquise.
Assurer le suivi des résultats des projets et disséminer cette information et ces
connaissances auprès de tous les ministères à l'échelle du pays ne sont pas le moindre
des défis auquel les organismes centraux doivent faire face une fois les projets
terminés.
Heureusement, on observe que les projets reconnus comme succès font déjà l'objet de
demandes et de plans pour les étendre à l'échelle d'autres ministères, d'autres
localités, voire même d'autres régions. La réussite est ainsi un facteur de
continuité majeur.
Grâce à l'examen conduit sur le terrain et aux renseignements ainsi glanés, les
membres de l'équipe de la Commission de la Fonction publique et du Secrétariat du
Conseil du Trésor seront capables de mieux conseiller les ministères et de faire
circuler l'information sur les projets.
Leçons à tirer
- Disséminer l'information, aller chercher la participation des ministères et créer des
partenariats solides, tout cela demande du temps et du travail : la planification du
programme et des projets devrait davantage en tenir compte à l'avenir. Plusieurs des
retards apparents dans les projets sont attribuables à cette activité tout à fait
normale et souhaitable.
- La planification budgétaire tend à sous-estimer le montant des ressources requises
pour assurer le démarrage des projets.
- Tous les projets devraient comporter l'élaboration et la mise en oeuvre, dès le
début, d'une stratégie de communications s'adressant autant aux parties prenantes
internes (comités de l'équité en emploi, gestionnaires, spécialistes des ressources
humaines, etc...) qu'externes (communautés, associations, etc.) et partenaires, le cas
échéant.
- Plus les projets visent large, notamment lorsqu'ils font appel à l'éducation et à la
formation, plus le besoin d'établir des partenariats impliquant toutes les parties
intéressées est réel.
- L'élargissement des partenariats et la large diffusion des résultats des projets
créent un effet d'entraînement qui permet d'envisager la continuité des projets avec
davantage d'assurance, ainsi que le transfert des connaissances et de l'expérience sur
une large échelle.
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