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temp2.gif Fermeture de zones coquillières
indicateur de pollution des écosystèmes marins en Colombie-Britannique
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Photos des fermetures de coquillières

Que se passe-t-il?

Les eaux côtières de la Colombie-Britannique regorgent de palourdes, de moules, de pétoncles et d'huîtres propres à la consommation humaine; la pêche de ces mollusques est pourtant interdite à l'intérieur de vastes secteurs de la côte à cause d'une contamination par les eaux usées ou des concentrations nocives de toxines et d'agents pathogènes, d'origine naturelle ou humaine.

Les coquillages et leurs habitats sont d'excellents indicateurs de l'état de santé bactériologique de l'environnement marin. Les coliformes fécaux (CF) indiquent par exemple la présence dans l'eau de matières fécales d'origine humaine ou animale et d'organismes qui peuvent être pathogènes.. Les eaux coquillières sont fermées à la récolte directe lorsque la densité médiane de coliformes fécaux dépasse 14/100 mL et/ou que la numération des coliformes fécaux de plus de 10 % des échantillons dépasse 43/100 mL (d’après un minimum de 15 mesures). Les eaux coquillières sont considérées comme polluées lorsque la densité médiane de coliformes fécaux dépasse 14/100 mL (basée sur 15 mesures). La norme est de 0 CF/100 mL pour l'eau potable et la médiane est de 200/100mL pour les eaux de baignade. La sévérité de la norme pour les eaux coquillières est justifiée car, étant donné que les mollusques bivalves se nourrissent par filtration, ils peuvent retenir et concentrer dans leur chair des bactéries, des virus et des toxines.

La fréquence des fermetures de zones coquillières pour des raisons sanitaires (contamination par les eaux usées) augmente régulièrement depuis les années 1970. Depuis décembre 31, 2004, on comptait 123 832 hectares (y compris des fermetures sous condition) fermés à la récolte des coquillages en Colombie-Britannique, soit le double de la superficie visée par les fermetures avant 1976. Sur les secteurs fermés, 71 818 hectares se trouvent dans le bassin de Georgia. Les plus vastes secteurs fermés touchent le bras Burrard, l'estuaire du Fraser et la baie Boundary (consultez la carte), et les fermetures sont attribuables aux nombreuses sources ponctuelles et non ponctuelles de contamination dans ces eaux. En 2001 aussi, d’importantes fermetures (environ 46 000 ha) temporaires et saisonnières (du 15 septembre au 15 novembre) ont été imposées dans les baies Clayoquot et Barkley en raison d’élévations sporadiques des numérations de coliformes fécaux attribuables à la faune. Des analyses plus poussées ont entraîné une réduction importante de ces fermetures l’année suivante, comme le montre la baisse importante des superficies fermées observée en 2002 (voir le graphique ci-dessous). L’augmentation de la superficie fermée depuis 1976 est importante, mais elle est attribuable en partie à une intensification des activités de surveillance dans les régions qui n’étaient pas surveillées jusque là (régions non classées). Depuis dix ans, les relevés de surveillance de la qualité de l’eau comprennent le prélèvement d’échantillons d’eau dans des lieux plus éloignés comme la côte nord et la partie centrale de la côte, et notamment dans les îles Reine-Charlotte - Haida Gwaii. Une intensification des analyses a entraîné de nouvelles fermetures pour des raisons sanitaires mais, en général, on a enregistré une augmentation beaucoup plus importante des secteurs coquilliers qui satisfont aux normes sanitaires visant l’exploitation directe des coquillages. Pour obtenir un aperçu détaillé de chaque fermeture des zones d’exploitation pour des raisons sanitaires, suivez les hyperliens sur le site web de la contamination des coquillages de Pêches et Océans Canada (MPO).

Graphique de total des fermetures des eaux coquillières en C.-B.

Source : Section des mollusques, Direction de la protection de l'environnement, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, 2005.

Données du graphique

Image de fermeture d'eau coquillièreDepuis le début des années 1970, Environnement Canada (EC) évalue régulièrement la salubrité des eaux côtières de la Colombie-Britannique. Le Ministère s'acquitte ainsi des obligations que lui impose le Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques, administré conjointement par Environnement Canada (EC), Pêches et Océans Canada et l'Agence canadienne d'inspection des aliments. L'objectif principal du Programme est d'empêcher que le public ne consomme des mollusques contaminés en surveillant la récolte sportive et commerciale. Conformément à l'accord bilatéral signé en 1948 par le Canada et les États-Unis, des vérificateurs du Canada et de la U.S. Food and Drug Administration examinent la mise en oeuvre du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques. L'accord a pour objectif d'améliorer les pratiques sanitaires en vigueur dans le secteur de la conchyliculture au Canada et au États-Unis et de permettre des échanges commerciaux entre les deux pays.

Le littoral de la Colombie-Britannique s'étend sur environ 26 000 km. Environnement Canada surveille la qualité sanitaire d'environ 2 600 hectares affectés à la conchyliculture ainsi qu'environ 750 000 hectares où se pratique la récolte de mollusques sauvages. Les résultats des relevés sanitaires et des analyses bactériologiques sont présentés au Comité de classification des mollusques du Pacifique, auquel participent d’autres organismes fédéraux et des ministères provinciaux de la Colombie-Britannique, et qui établit la classification appropriée. Les résultats des relevés sanitaires et des analyses bactériologiques sont présentés au Comité de classification des mollusques du Pacifique qui classe chaque secteur dans l'une des catégories suivantes : " secteur approuvé ", " secteur approuvé sous condition " et " secteur fermé ". Dans la catégorie des secteurs fermés, le statut " interdit " a été créé pour empêcher toute récolte de coquillages à quelque lieu que ce soit. Une classification similaire est utilisée par le ministère de la Santé de l'État de Washington pour le secteur du Puget Sound, où la pollution a rendu la récolte des coquillages dangereuse le long de la rive orientale, densément peuplée, entre Everett et Tacoma. Depuis 1980, près du quart de la superficie disponible pour la récolte commerciale des coquillages à cet endroit a été déclassée à cause de la contamination bactérienne des eaux.

Il est important de noter que les coquillages ne doivent être récoltés que dans les secteurs classés approuvés et qui respectent les critères relatifs aux phycotoxines paralysantes (PSP) ou aux « eaux rouges ». L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) s’occupe de la surveillance des phycotoxines paralysantes (PSP) et le MPO, de la gestion de la récolte des coquillages et des interdictions de récolte. Pour de plus amples renseignement sur ce programme, consulter les sites Web suivants : MPO - biotoxines des coquillages et ACIA - innocuité des aliments .

Pourquoi en est-il ainsi?

Les coquillages filtrent de grands volumes d'eau pour en extraire des particules de nourriture. Bactéries pathogènes, virus et substances toxiques présents dans l'eau peuvent ainsi se concentrer dans l'organisme de ces mollusques. La pollution des eaux coquillières peut survenir dans des conditions variées et provenir de sources diverses. Les fermetures des zones coquillières sont imposées pour des raisons sanitaires lorsque la pollution causée par le ruissellement urbain et le drainage agricole, les rejets d’eaux usées, les champs d’épuration défectueux ou le drainage des zones de l’arrière-pays ou des secteurs fauniques ont un impact négatif sur la qualité de l’eau. La pollution multisources est responsable de la plus grande partie des fermetures, suivie en général du ruissellement agricole et urbain, du drainage des zones de l’arrière-pays, des émissaires d’évacuation des eaux usées et des rejets des bateaux. Les sources non ponctuelles de pollution peuvent être considérées comme les plus grandes responsables des fermetures.

Graphique des causes déclarées des fermetures des zones coquillières en C.-B. en 2004
Source : Section des mollusques, Direction de la protection de l'environnement, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, 2005.

Dans les habitations non reliées au tout-à-l'égout, les fosses septiques et les champs d'épuration sont les systèmes le plus couramment adoptés pour le traitement et l'élimination des déchets d'origine humaine. Il apparaît que de nombreuses propriétés situées le long du littoral qui sont équipées de ce système de traitement des eaux usées ont un impact sur la qualité des eaux marines. Les fermetures pour des raisons sanitaires dans plusieurs secteurs résultent donc directement ou partiellement des défectuosités de ces systèmes d'épuration.

Pourquoi est-ce important?

Les secteurs coquilliers contaminés par des eaux usées peuvent renfermer des bactéries et des virus susceptibles de causer des maladies chez les êtres humains. Ces agents pathogènes peuvent provoquer diverses affections allant de la gastro-entérite légère (maux d'estomac) à la fièvre typhoïde et à l'hépatite infectieuse. Une cuisson suffisante détruit généralement les agents pathogènes, mais les coquillages sont souvent consommés crus ou à peine cuits, ce qui expose le consommateur à un risque de maladie.

Au cours de l'hiver 1924-1925, une épidémie de fièvre typhoïde qui s'était déclarée aux États-Unis à la suite de la consommation d'huîtres contaminées a touché 1 500 personnes et fait 150 morts. Ce drame est à l'origine du développement du Programme canadien de contrôle de la salubrité des mollusques qui est mis en œuvre conformément aux protocoles élaborés conjointement par le gouvernement du Canada et le gouvernement des États-Unis.

Comme le montre le graphique ci dessous, la production et la valeur économique des bivalves d'élevage en Colombie-Britannique n'ont cessé d'augmenter depuis 1986. En 2003, plus de 73 % de la production totale de bivalves en Colombie-Britannique provenaient de la conchyliculture (ministère des Pêches de la Colombie-Britannique, 2004), et la province produit environ 55 % de toutes les huîtres récoltées au Canada. Les revenus potentiels de l'élevage industriel des palourdes et des huîtres ont été estimés à 100 millions de dollars par année, avec plus de 4 500 hectares en exploitation (Coopers et Lybrand, 1997).

Graphique de production et valeur des bivalves élevés en C.-B."

Données du graphique

Source : Les données de 1986 et de 1990 proviennent du ministère des Pêches et des Océans (http://www.dfo-mpo.gc.ca/communic/statistics/aqua/index_f.htm) et, à partir de 1991, d'une base de données permanente de la division de l'agriculture de Statistique Canada.

En 2003, l'industrie des coquillages de la Colombie-Britannique, qui comprend à la fois la conchyliculture et la récolte d'espèces sauvages, a généré une valeur au débarquement de 135,2 millions de dollars, soit 21 % de la valeur totale de toutes les pêches de Colombie-Britannique (ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Pêches de la Colombie-Britannique, 2004). Les bivalves (palourdes, panopes, huîtres et pétoncles) représentent 40 % de cette valeur (ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Pêches de la Colombie-Britannique, 2004). Au sud, le secteur conchylicole de l'état de Washington a généré un chiffre d'affaires de 77 millions de dollars (US) en (Puget Sound Online - en anglais). Les fermetures peuvent avoir des répercussions graves sur un grand nombre de personnes qui dépendent de la récolte et de la vente des coquillages. En 2002, l'industrie de la conchyliculture en Colombie-Britannique rassemblait 302 entreprises locales qui employaient un total de 800 personnes (ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Pêches de la Colombie-Britannique - en anglais).

Que fait-on?

age du logo ÉcoActionEnvironnement Canada a adopté une approche proactive en matière de prévention et de restauration en fournissant son aide pour l'étude des propositions de projets qui peuvent influer sur la qualité de l'eau de mer. Les projets de restauration sont fiancés par le Programme de financement communautaire ÉcoAction. L'initiative de la province en faveur du développement de la conchyliculture, lancée en 1998, prévoit de doubler la superficie des terres de la Couronne consacrées à la conchyliculture dans les dix prochaines années. Cette initiative fait suite à des études qui ont montré que les activités actuelles de cette industrie pouvaient être décuplées, ce qui entraînerait la création de 1 000 emplois supplémentaires en Colombie-Britannique (Coopers et Lybrand, 1997). L'initiative simplifiera notament les processus de demande de terrain et d'attribution des permis pour les nouvelles concessions de conchyliculture et l'expansion des installations existantes. Toutes les nouvelles concessions conchylicoles doivent se trouver dans une région classée « Approuvée » avant de pouvoir être exploitées.

Image du logo de l'Initiative de l'écosystème du bassin de GeorgiaLes fermetures pour des raisons sanitaires dans le bassin de Georgia (limites indiquées en jaune sur la carte ci-dessous) représentent à elles seules environ 58 % de la superficie totale qui est présentement fermée en Colombie-Britannique. En conséquence, des efforts de rétablissement actif sont en cours dans le bassin depuis 1998 sous les auspices de l’Initiative de l’écosystème du bassin de Georgia et, à l’heure actuelle, du Plan d’action du bassin de Georgia (PABG). La portée des projets est vaste, mais tous favorisent la gérance de l’environnement par la participation de la collectivité, des intervenants et du gouvernement en vue d’un objectif commun qui est d’améliorer la qualité de l’eau. De nombreux projets d’atténuation et de rétablissement ont été entrepris par des bénévoles, des représentants des gouvernements, des universités, de même que par des membres des Premières Nations du littoral. Des stratégies nouvelles et classiques de restauration de la qualité de l’eau des zones coquillières sont appliquées aux projets financés dans le cadre du Plan d’action du bassin de Georgia. Ces projets comprennent le soutien d’initiatives en matière d’éducation (brochures, cours, formation), des projets de sensibilisation de la collectivité (signalisation, ateliers, rencontres « Septic Socials »), ainsi que des programmes de surveillance scientifique (échantillonnage des eaux douces et des eaux marines, évaluation des côtes). Une liste complète des projets actuellement en cours se trouve sur le site Web du Plan d’action du bassin de Georgia à : http://www.pyr.ec.gc.ca/georgiabasin/Index_f.htm.

Source : Section des mollusques, Direction de la protection de l'environnement, Environnement Canada, Région du Pacifique et du Yukon, 2005. En décembre 2004, la superficie des secteurs fermés du bassin Georgia atteignait au total 71 818 ha.

Un secteur d’intervention privilégié dans le cadre des deux initiatives est l’éducation de la population sur le danger que posent les eaux polluées pour l’industrie conchylicole, par exemple les effets des eaux usées déversées par les plaisanciers. Pour répondre aux préoccupations des plaisanciers concernant le manque de stations de pompage des eaux usées, sept stations de pompage ont été construites dans le bassin de Georgia avant 2003. On prévoit en construire une huitième d’ici mars 2005. Grâce au partenariat établi entre le secteur commercial local, la collectivité et les gouvernements, les stations de pompage ont été installées dans les ports suivants : Comox Harbour, Deep Bay, Madeira Park, Gibson’s Harbour, Ganges Harbour et Cowichan Bay. Une autre station de pompage est actuellement en cours de construction dans le havre Lund Harbour; elle devrait être terminée en mars 2005.

Une solution de rechange aux stations fixes est le service de pompage mobile dispensé par la Saanich Inlet Protection Society aux plaisanciers dans l’inlet Saanich. Cette station est exploitée uniquement par une organisation à but non lucratif et est financée par des bénévoles et le secteur commercial local. Dans le cadre du service de pompage, des bénévoles ont participé à la distribution de copies du document «  Protecting BC’s Aquatic Environment – A Boater’s Guide  » (guide de protection de l’environnement aquatique de la Colombie-Britannique; en anglais seulement), dans le cadre d’un programme d’éducation et de sensibilisation des plaisanciers. Le guide fournit aux plaisanciers responsables des conseils visant à les sensibiliser davantage à une utilisation respectueuse de l’environnement et souligne les effets du rejet des eaux usées sur les zones coquillières. On peut obtenir des copies de ce guide auprès de la Georgia Strait Alliance.

Dernièrement, le PABG a conclu des partenariats avec plusieurs Premières Nations du littoral pour sensibiliser davantage le public aux problèmes de récolte des coquillages. Le projet Estuaire de la rivière Nanaimo a donné lieu à une collaboration entre la Première Nation Snuneymuxw (PNS), des organismes gouvernementaux et divers partenaires du secteur privé afin d’élaborer un plan de gestion de l’estuaire, qui a permis de surveiller les eaux douces et marines et d’identifier les sources potentielles de pollution. Après sept ans de travail, la bande a été autorisée à pratiquer une pêche saisonnière contrôlée des mollusques en vue de la dépuration sur environ 40 hectares d’estran à l’est du port de Nanaimo. Quatre récoltes des coquillages ont été effectuées pour la saison printemps/été 2003; elles ont rapporté plus de 10 400 kg de bivalves, ce qui représente des retombées économiques intéressantes pour la PNS.

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Pour de plus amples renseignements communiquez avec : ShellfishPacific@ec.gc.ca

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