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Avant-propos
Introduction
Choix du mécanisme adéquat
Création d'un programme de transfert
Plans et cadres obligatoires
Communications
Gestion du risque
Gestion des accords
Surveillance et vérification des programmes et des accords
Rapports
Exigences de la politique - annotations
Annexe des pratiques exemplaires
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Guide sur les subventions, contributions et autres paiements de transfert

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4 Création d'un programme de
transfert

La création d'un nouveau programme de transfert est une tâche très complexe qui doit prendre en compte plusieurs facteurs internes et externes. Le succès de l'élaboration d'un programme de transfert repose sur la consultation des parties intéressées, ainsi que sur l'échange de communications avec eux et entre eux. Il convient de consulter les employés opérationnels et fonctionnels de même que les membres de la direction qui ont une expérience de la gestion et de la prestation de programmes de transfert semblables.

4.1 Choix du mécanisme de financement d'un nouveau programme de paiements de transfert

4.1.1 Types de paiements de transfert

Parmi les différents types de paiements de transfert, on retrouve les contributions, les subventions, les paiements de transfert souples (PTS), les modes optionnels de financement (MOF) ainsi que les autres paiements de transfert (APT).

Voici certains des principaux attributs des paiements de transfert :

  • Contribution - transfert conditionnel qui prévoit le respect de conditions précises par le destinataire avant que les coûts ne soient remboursés.
      
  • Subvention - paiement de transfert inconditionnel à l'égard duquel le respect des critères d'admissibilité et la présentation préalable d'une demande de paiement suffisent à assurer l'atteinte des objectifs du paiement.
      
  • Autre paiement de transfert (APT) - paiement de transfert prévu par une loi ou un accord qui, habituellement, comprend une formule ou un calendrier à titre d'un élément servant à déterminer le montant des dépenses.
      
  • Modes optionnels de financement (MOF) et paiements de transfert souples (PTS) - transferts propres à Affaires indiennes et du Nord canadien (AINC). Les caractéristiques de ces mécanismes sont semblables à celles des APT et des contributions. Les MOF et les PTS ressemblent aux contributions en ce sens qu'il existe une entente écrite énonçant les obligations des deux parties ainsi que les dispositions relatives pour la vérification. Les PTS représentent des paiements de transfert conditionnels et peuvent inclure des dispositions pour la retenue des balances non dépensées, dans la mesure où les conditions du programme sont satisfaites.
      

Référence : Le Guide des dispositions financières et des modes de financement traite en détail des différents types de paiements de transfert. On peut le consulter à l'adresse http://www.tbs-sct.gc.ca/Pubs_pol/dcgpubs/TBM_133/arra_f.asp

4.1.2 Facteurs influant sur le choix du paiement de transfert

Le choix du mécanisme de financement permettant d'atteindre les objectifs stratégiques du ministère est un élément important à prendre en compte lors de la conception des programmes. Il est essentiel de choisir le bon mécanisme pour réaliser les objectifs et combler les attentes des gestionnaires de programme, des éventuels destinataires et du Parlement.

Les facteurs suivants doivent être pris en compte dans le choix du mécanisme de paiement :

  • juridiques - lois, règlements et politiques
  • financiers et économiques - gestion du risque, rentabilité
  • sociaux - par exemple, catastrophe naturelle
      

Veuillez vous reporter à la sous section 4.6.2 qui traite en détail les facteurs influant sur le choix du paiement de transfert.

4.2 Définition des objectifs des nouveaux programmes de paiements de transfert

4.2.1 Liens entre les objectifs d'un programme de paiements de transfert et les priorités et objectifs nationaux et ministériels

Lorsqu'un nouveau programme de paiements de transfert est créé, ses buts et objectifs doivent appuyer le mandat et les objectifs stratégiques du ministère et en assurer l'avancement. Même si au fil des ans le mandat d'un ministère évolue, son mandat fondamental demeure généralement inchangé. Si le lien unissant le programme et le mandat du ministère ou du secteur d'activité n'est pas évident, il y a alors lieu de repenser le programme.

Par exemple, un ministère ayant pour mandat de promouvoir la santé des Canadiens et des Canadiennes pourrait élaborer un programme qui encouragerait ceux ci à consommer des aliments nutritifs. On ne s'attend pas à ce que le même ministère ait pour mandat d'encourager les agriculteurs ou les entreprises au Canada à produire ou à transformer de tels aliments nutritifs. Il serait donc discutable que le même ministère recourt aux paiements de transfert pour aider les entreprises à transformer les aliments.

4.2.2 Bénéficiaires

L'établissement des objectifs de programme de transfert suppose nécessairement que l'on définisse un groupe ou des particuliers cibles qui bénéficieront du programme. Les bénéficiaires peuvent être désignés par leur nom ou à titre de groupe ou de catégorie.

Dans ce dernier cas par exemple les bénéficiaires peuvent être nommés de façon restreinte comme les hommes célibataires des Premières nations du Nord de la Saskatchewan ou plus vaste comme les membres des Premières nations du Canada.

4.2.3 Avantages et conséquences escomptés

Lorsque les principales parties intéressées (par exemple, les gestionnaires de projet, les représentants sectoriels, les éventuels destinataires et le Parlement) se sont entendus sur le but et les objectifs d'un programme, le travail préparatoire pour la conception du programme est complété.

Très souvent, les objectifs de programme sont des énoncés généraux qui fournissent une orientation et une portée aux intervenants. Toutefois, pour mettre en oeuvre ces objectifs, les ministères doivent les reformuler à titre de résultats et de conséquences escomptés (résultats attendus pour les Canadiens). La définition des résultats escomptés permettra aux intervenants de savoir, notamment, ce qui devrait se produire pour les bénéficiaires grâce au financement fourni et si le projet a réussi à contribuer aux résultats et objectifs escomptés du programme.

En définissant les résultats et conséquences escomptés, les dirigeants peuvent procéder aux autres étapes de la définition du programme, dont le choix du paiement de transfert (subvention ou contribution), la détermination des critères d'évaluation, l'établissement des processus de sélection, la conclusion d'accords de paiements de transfert, la mise en place des systèmes de surveillance et de paiement ainsi que la rédaction de rapports.

La section 5 explique en détail la définition, l'évaluation et la mesure des résultats escomptés d'un programme.

4.3 Définition du cadre d'exécution des programmes de paiements de transfert

Les ministères devraient songer à choisir un mécanisme de prestation approprié pour tous les programmes nouveaux et révisés de paiements de transfert.

4.3.1 Programme centralisé ou décentralisé

La nature centralisée ou décentralisée de l'exécution d'un programme peut influer sur la mesure dans laquelle il atteint ses objectifs. Les programmes peuvent être gérés par des bureaux centraux, régionaux, locaux ou par une combinaison de ceux-ci. La répartition des fonctions de gestion précises entre les bureaux centraux et régionaux permet mieux d'atteindre les objectifs des programmes. À titre d'exemple, la prise de décision peut être centralisée, tandis que d'autres fonctions, comme la surveillance et les paiements, peuvent être exécutées dans les régions.

Voici certains facteurs à prendre en compte :

  • le degré de contrôle nécessaire,
  • la nature et la dispersion des bénéficiaires éventuels,
  • la dispersion des ressources humaines du ministère,
  • la rentabilité,
  • les circonstances critiques ou exceptionnelles (par exemple, des mesures d'urgence s'imposent).
      

Veuillez vous reporter à la sous section 4.6.2 qui traite de manière plus détaillée des facteurs relatifs à la centralisation et à la décentralisation.

4.3.2 Prestation directe par opposition à la prestation dans le cadre d'un accord auxiliaire

Les ministères peuvent exécuter un programme par l'entremise de leurs propres ressources humaines ou par le biais d'un accord auxiliaire. S'ils envisagent cette dernière option, ils doivent décider s'il convient mieux de passer un marché ou d'octroyer un accord de transfert.

Voici certains des facteurs que doivent prendre en compte les ministères lorsqu'ils choisissent entre la prestation directe et la prestation par un tiers :

  • l'expertise du ministère,
  • la durée du programme,
  • le coût,
  • les éléments sensibles, comme le fait d'avoir une présence fédérale,
  • les besoins et attentes du groupe ciblé et
  • la dispersion du groupe ciblé.
      

Veuillez consulter la sous section 4.6.2 qui traite de manière plus détaillée des facteurs relatifs à la prestation directe et à la prestation par un tiers.

4.4 Définition des conditions des paiements de transfert

4.4.1 Subventions à des catégories de destinataires et contributions

La présentation demandant au Conseil du Trésor l'approbation d'un programme de subvention et de contribution doit comprendre l'ensemble des conditions de ce programme. Ces dernières servent de fondement aux prochains accords avec les destinataires. La présente sous-section décrit chacune des composantes requises des conditions et explique pourquoi elle est essentielle au programme. Les gestionnaires et les conseillers qui comprennent bien les motifs d'une composante donnée sont plus en mesure de gérer selon les conditions.

Bien que la politique ne précise pas explicitement les exigences relatives aux conditions pour les « autres paiements de transfert » et les « subventions désignées », il faut prendre en compte un certain nombre d'exigences au moment d'approuver ces paiements de transfert. Pour de plus amples précisions, veuillez vous reporter à la sous-section 4.4.3.

La sous-section 7.3.7 de la politique fait état d'une exigence préalable aux fins du renouvellement des conditions. On y précise que « les ministères doivent évaluer l'actuel programme de paiements de transfert au moyen d'une évaluation officielle de programme ou d'un examen semblable et rendre compte de l'efficacité des transferts au cours d'une demande de renouvellement des conditions. »

4.4.2 Les exigences

La Politique sur les paiements de transfert précise clairement les exigences minimales quant au contenu des conditions d'un programme. Une justification doit être fournie chaque fois qu'une exigence ne s'applique pas à un programme donné. Par exemple, le cumul ne s'applique pas aux paiements de transfert versés aux provinces et aux territoires.

Exigences de la politique
(sous-section 8.1 de la Politique sur les paiements de transfert)

Commentaires

Sommaire

  • Un bref résumé du programme ou du projet;

 

Les conditions deviendront un document indépendant à l'usage du personnel du ministère. Le document leur sera utile aux fins des négociations avec des destinataires potentiels et pour bien situer le contexte du programme lors de la rédaction d'ententes.

Objectifs et résultats

  • Un énoncé clair des objectifs du programme de transfert;
      
  • Un énoncé clair de la manière dont les transferts favorisent la réalisation des objectifs du programme, dont la mention des résultats et conséquences prévus;

 

Le gestionnaire doit justifier comment l'accord de transfert particulier se rattache aux objectifs énoncés dans les conditions du programme de transfert et contribuera à l'atteinte de ces objectifs.

Cet énoncé doit être lié au cadre de responsabilisation axé sur les résultats dont il est question à la sous-section 5.1.

L'autorité de programme ou législative relative à l'élaboration ou au renouvellement d'un programme de paiements de transfert doit également être indiquée dans cette sous-section, ce qui permet de s'assurer qu'elle est conforme au mandat du ministère.

Destinataires admissibles

  • Une définition claire du bénéficiaire ou de la catégorie de bénéficiaires admissibles. Lorsqu'on prévoit inclure les sociétés d'État au nombre des bénéficiaires admissibles, il faut faire mention expresse de leur admissibilité;

 

Cette composante exige une attention spéciale si une ou plusieurs catégories de destinataires admissibles sont visées. Une catégorie peut comprendre des particuliers, des organisations à but lucratif et des organisations à but non lucratif.

Des paiements de transfert ne peuvent être versés à d'autres ministères, car cela contournerait l'approbation du Parlement et le processus des prévisions budgétaires.

Dispositions relatives au cumul

  • Les limites proposées, soit les limites de l'aide gouvernementale totale (p. ex., 50 % des dépenses admissibles au titre du projet);

 

Les conditions doivent démontrer que l'on a donné la considération due au cumul. Les gestionnaires peuvent s'attendre à ce que d'autres entités gouvernementales veuillent participer au financement d'un projet donné.

Le pourcentage de l'aide gouvernementale totale (AGT) doit être clairement indiqué dans les conditions. Veuillez vous reporter à la définition du Total de l'aide gouvernementale à l'appendice A de la Politique sur les paiements de transfert.

Pour veiller à ce que les ministères n'octroient que le montant nécessaire à la réussite du projet, il faut tenir compte des fonds que le destinataire reçoit :

  • d'autres ministères fédéraux,
  • d'autres sources gouvernementales (provinciales, municipales) et
  • qu'il contribue lui-même au projet.
  • La méthode à employer pour déterminer les montants à rembourser par le bénéficiaire dans les cas où cette aide dépasse le niveau de financement prévu;

Veuillez vous reporter à la sous-section 4.6.4 qui explique le cumul et fournit un exemple du libellé des conditions.

  • Les ministères devraient indiquer brièvement qu'ils disposent d'un mécanisme de surveillance aux fins du recouvrement des paiements versés au-delà de la limite permise. À tout le moins, ils devraient indiquer le nom du mécanisme ou du système interne.

Exigences de la demande

  • Une description des documents justificatifs qui doivent accompagner la demande d'un bénéficiaire éventuel, description qui doit mentionner la nécessité de divulguer la participation d'anciens fonctionnaires visés par le Code régissant les conflits d'intérêt et l'après-mandat;

 

Les fonctionnaires ministériels ont besoin de ces détails pour l'application de la diligence raisonnable : p. ex. pour déterminer l'admissibilité, évaluer le bien fondé du projet, réviser la description du travail à exécuter.

Dépenses admissibles

  • Une désignation du type et de la nature des dépenses considérées admissibles dans le cadre du programme de contribution;

 

La désignation des coûts admissibles donne aux gestionnaires et aux employés des conseils essentiels aux fins de l'élaboration et de l'autorisation des projets et des accords.

L'alinéa 8.4.3. établit une distinction entre les dépenses admissibles et les dépenses permises.

Somme maximale payable

  • La somme maximale payable à chaque bénéficiaire. Une justification doit être fournie s'il est impossible d'indiquer la somme maximale;

 

La somme maximale payable restreint la somme qu'un ministère peut approuver à l'égard d'un programme pour un destinataire. Tout excédent doit être approuvé par le CT et faire l'objet d'une présentation distincte.

Permission d'approuver, de signer et de modifier

  • Les postes organisationnels, le cas échéant, auxquels le ministre accordera des pouvoirs pour approuver, signer ou modifier les accords de contribution et les paramètres établis pour exercer ces pouvoirs;

 

Les ministères peuvent référer à un instrument de délégation qui est utilisé dans le cadre du programme ou qui le sera. Il n'est pas obligatoire de joindre ces instruments à la présentation, mais ils doivent être en vigueur au moment où elle est soumise.

Ne laissez pas échapper le besoin d'équilibrer le contrôle avec l'efficacité en déléguant les pouvoirs. Même un accord ponctuel signé par le ministre peut devoir être modifié.

Permission d'autoriser des paiements

  • À moins d'avis contraire stipulé dans la délégation des pouvoirs de signer des documents financiers, les postes organisationnels auxquels le ministre déléguera les pouvoirs d'approuver des paiements;

 

La délégation du pouvoir d'effectuer des paiements doit être précisée dans les conditions et s'ajoute aux approbations et aux modifications dont il a été question ci-dessus. Les ministères peuvent renvoyer à un instrument de délégation qui est utilisé dans le cadre du programme ou qui le sera.

Base du calcul et moment des paiements

  • La base de calcul et le moment des paiements (dont les précisions concernant un calendrier des avances et des paiements réguliers ainsi que les dispositions applicables concernant les retenues);
      
  • Lorsque les paiements anticipés s'écartent des lignes directrices énoncées dans la politique, leur justification et les frais connexes d'intérêt théorique pour l'État (cet intérêt étant calculé au nombre et à la somme des avances versées plus tôt par rapport au moment fixé dans les directives, à la durée de la période que le paiement est avancé et au taux d'intérêt correspondant au taux des bons du Trésor pour 90 jours);

 

Si des paiements anticipés seront versés, les ministères doivent indiquer qu'ils respecteront la Politique sur la gestion de la trésorerie (veuillez vous reporter à la sous-section 7.6 et à l'appendice B de la Politique sur les paiements de transfert.) Si tel est le cas, aucune autre précision ne s'impose.

L'approbation des ministres du TB doit être obtenue, par une prestation au Conseil du Trésor, pour n'importe quels paiements anticipés qui ne rencontrent pas les disposions de la politique. Les ministères doivent préciser le calendrier des flux de trésorerie, calculer l'intérêt théorique et indiquer aussi s'ils demandent l'autorisation du Conseil du Trésor de garder l'intérêt théorique dans les fonds affectés au programme.

Veuillez vous reporter à la sous-section 11.3 pour plus de détails au sujet de la Politique sur la gestion de la trésorerie.

Contributions remboursables

  • Dans le cas d'une contribution remboursable, les conditions de remboursement total ou partiel, une description du processus qui sera utilisé pour contrôler le remboursement possible, la perception des sommes exigibles et l'application des frais d'intérêt sur les remboursements exigibles;

 

Cette sous-section traite des contributions qui doivent être remboursées et non des paiements en trop de contributions. Veuillez vous reporter à la sous-section 7.8 de la Politique sur les paiements de transfert, qui contient les éléments éventuels à prendre en considération.

Un des principaux éléments de cette exigence est qu'il faut préciser les conditions ou les événements du remboursement ainsi que décrire brièvement le processus de surveillance des comptes.

Durée

  • Le nombre d'années pendant lesquelles les conditions sont censées s'appliquer et pendant lesquelles des paiements seront effectués, de même que la nature de tout examen de programme à effectuer visant à évaluer l'efficacité du programme de transfert avant de proposer son renouvellement;

 

Les conditions ne s'appliquent pas au-delà de la durée du programme et ne sont donc pas requises pour la période de rapport et de vérification qui suit l'achèvement d'un projet. Par exemple, si le financement d'un projet prend fin le 31 mars 2003, mais que les rapports de vérification du projet doivent couvrir les cinq prochaines années, la durée des conditions s'étend jusqu'au 31 mars 2003 et non jusqu'au 31 mars 2008.

Pour en savoir davantage sur la durée des conditions et leur rapport avec les accords et paiements pluriannuels, veuillez vous reporter à la rubrique Durée des conditions - accords et paiements pluriannuels à l'annexe des pratiques exemplaires

Le délai prévu des paiements doit être indiqué dans les conditions. Si les demandes de paiement seront acceptées « x »mois après l'achèvement du programme (à l'exclusion des créditeurs à la fin de l'exercice - CAFE), traitez de la question avec l'analyste des programmes du SCT du ministère. Habituellement, les paiements autres que les CAFE devront être effectués dans le délai prévu par les conditions du programme.

Prudence raisonnable dans la gestion et l'administration du programme de transfert

  • L'assurance que le ministère dispose des systèmes, des procédures et des ressources nécessaires pour assurer la diligence raisonnable dans l'approbation des transferts et la vérification de leur admissibilité, ainsi que la gestion et l'administration des programmes;




Les ministères doivent faire preuve de la diligence raisonnable pouvant soutenir un examen public.

Une description des éléments essentiels à l'exercice de la diligence raisonnable dans la gestion et l'administration des programmes de transfert est reproduite à la sous-section 4.6.3. Ces éléments sont essentiels à l'application du cadre de vérification axé sur les risques dont il est question ci-dessous ainsi qu'à la représentation des éléments principaux qui seront inclus dans une vérification type.

Lorsqu'il s'agit du renouvellement d'un programme, les analystes du Conseil du Trésor peuvent demander les rapports antérieurs de vérification interne qui font la preuve que le ministère a exercé une diligence raisonnable. Si les rapports de vérification antérieurs d'un ministère font état de lacunes, l'analyste de programme du CT peut demander des preuves que des mesures correctives ont été prises.

Veuillez vous reporter à la section des définitions de la politique pour une explication de la diligence raisonnable ainsi qu'à la sous-section 5.2 du présent guide qui traite du cadre de vérification axé sur les résultats.

Cadre de responsabilisation et évaluation

  • Un cadre de gestion et de responsabilisation fondé sur les résultats, y compris les indicateurs de rendement, les résultats et conséquences prévus, les méthodes servant à établir un rapport sur le rendement et les critères d'évaluation servant à l'évaluation de l'efficacité des paiements de transfert;

 

La sous-section 5.1 contient des précisions sur le cadre de responsabilisation axé sur les résultats.

Le ministère doit démontrer comment il entend mesurer l'efficacité du programme de paiements de transfert. Toutes les dépenses publiques sont assujetties à une évaluation, mais l'efficacité des paiements de transfert, qui ne comportent habituellement pas de la réception de biens ou de services précis, peut être ou sembler plus difficile à prouver. Concevez le cadre de responsabilisation de manière à ce que le gestionnaire de programme puisse avoir accès et analyser tous les indicateurs de rendement et mesurer l'efficacité du programme à s'acquitter des engagements en matière de résultats.

Cadre de vérification

  • Un cadre fondé sur les risques servant à la vérification des bénéficiaires des contributions, un plan de vérification interne et un plan d'évaluation du programme de paiement de transfert ainsi que les fonds à budgéter pour les coûts relatifs à ces exigences;

 

Chaque programme peut faire l'objet d'une vérification même si tous les programmes n'y sont pas forcément soumis. Un cadre de vérification axé sur les risques constitue une approche cohérente et rigoureuse qui permet d'établir une stratégie de vérification intégrée à un plan de vérification.

Veuillez vous reporter à la section 5 pour obtenir des conseils relatifs au cadre de vérification axé sur les risques, au plan de vérification interne et au plan d'évaluation du programme.

Autres conditions

  • Les coûts supplémentaires pour la gestion et l'administration du programme ainsi que la source du financement;

 

Les ministères doivent indiquer qu'ils ont la capacité d'exécuter le programme conformément aux niveaux de références actuels.

Outre le calcul de la valeur totale des paiements de transfert annuels à effectuer dans le cadre du programme, assurez-vous que les fonds nécessaires à la gestion et à l'administration du programme de paiements de transfert sont pris en compte et indiqués. Certains programmes exigent beaucoup plus de ressources que d'autres pour leur gestion, par exemple, les programmes où de fortes sommes sont en jeu et qui exigent un degré élevé de surveillance ou les programmes qui reçoivent un grand nombre de propositions et en font le tri initial.

  • Lorsque la législation prévoit l'approbation des conditions par le gouverneur en conseil, une ébauche du décret visé;
      
  • Une explication de toute dérogation, le cas échéant, aux exigences de la Politique sur les paiements de transfert;
      
  • Tout autre facteur jugé pertinent selon les circonstances.

Demandez au conseiller juridique si la loi régissant votre ministère exige la prise de décrets (Comité spécial du Conseil) pour le genre d'activités à exécuter dans le cadre du programme de paiements de transfert.

Il n'est pas nécessaire de commenter le rôle des députés dans les conditions

  • Tout rôle officiel d'un député dans l'exécution et l'administration d'un programme de paiements de transfert.

Les députés ne devraient pas exercer de rôle en matière d'exécution ou d'administration d'un paiement de transfert. Aucun commentaire n'est donc nécessaire.

Si tel n'est pas le cas, veuillez informer l'analyste de programme du SCT du rôle du député.

Le pouvoir d'un ministre de signer des accords et d'approuver les paiements est sous-entendu et n'a pas à être abordé ici. La délégation, par un ministre, des pouvoirs de signer et de modifier les accords ainsi que d'autoriser les paiements est traitée dans une autre sous-section des conditions.

4.4.3 Autres paiements de transfert (APT) et subventions désignées

Le tableau qui suit fournit des conseils aux analystes de programmes du SCT et aux fonctionnaires des ministères qui demandent l'approbation d'autres paiements de transfert et de subventions désignées dans des présentations au CT. Les subventions désignées sont versées à des personnes ou autres entités dont le nom apparaît en toutes lettres dans le budget des dépenses, par opposition aux subventions octroyées à une catégorie de destinataires.

La Politique sur les paiements de transfert ne contient pas de conditions précises pour les autres paiements de transfert ou les subventions désignées lorsque l'approbation d'une présentation au CT est demandée. Quoi qu'il en soit, la Politique renferme des exigences dont il faudrait tenir compte pour ces types de paiements de transfert.

Renvoi à la politique

Exigence de la politique

APT - Inclusion

Subventions désignées - Inclusion

7.1

L'établissement d'un cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats et prévoyant des mécanismes appropriés de mesure et de présentation des résultats, en rapport avec l'objectif.

La nature du cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats est établie au cas par cas après consultation avec la Division de la gestion et de la responsabilisation axées sur les résultats (GRAR) du SCT.

Même chose que pour les APT.

7.3.7

Examiner la nécessité de renouveler les conditions : Les ministères doivent évaluer au moyen d'une évaluation officielle de programme ou d'un examen semblable et rendre compte de l'efficacité des transferts.

Une évaluation s'impose si un cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats a été élaboré. Dans le cas de programmes ou de projets courants ne comportant pas un tel cadre, les ministères devraient communiquer avec le SCT au moins un an avant l'éventuel renouvellement pour déterminer les exigences.

Même chose que pour les APT.

7.13

Cumul de l'aide

Oui, mais comme les APT sont habituellement des transferts aux provinces et aux territoires, il n'y a habituellement pas d'autres sources de financement.

Oui

7.6.4

Lorsque des versements et des paiements anticipés sont nécessaires pour répondre aux objectifs du programme, les ministères doivent suivre les dispositions de l'Appendice B.

Oui

Oui - les versements s'y appliquent

7.7

Aide relative aux dépenses d'immobilisations* d'un bénéficiaire

Oui

Non - ni les subventions désignées, ni les subventions à une catégorie de destinataires ne doivent servir aux fins de projets d'immobilisations.

7.11.1

Entente écrite

Oui. Elle doit recevoir une approbation intégrale ou de principe du CT.

Même chose que pour les APT.

7.11.3 et 7.12

  • Disposition relative au paiement en trop et
      
  • disposition relative à l'intérêt

dans l'accord.

Oui

Non. Toutefois, les sommes versées lorsque l'admissibilité a pris fin ou versées à l'égard d'une demande frauduleuse ou inexacte ou en raison d'une erreur peuvent faire l'objet de recouvrements.

8.6

Application de la Politique sur les langues officielles

Non

Oui, si la subvention est versée à des organisations non gouvernementales desservant des membres des deux langues officielles.

*Selon le BVG, un projet d'immobilisations désigne un projet visant à acquérir ou à améliorer une immobilisation et dont l'acquisition peut se faire par construction, achat ou location. Les immobilisations (conformément à la Norme comptable du Conseil du Trésor 3.1 - Immobilisations) sont celles qui, au départ, ont une valeur de 10 000 $ ou plus.

Il convient de signaler qu'en dépit des nombreuses autres exigences de la politique s'appliquant à ces genres de paiements de transfert, vous n'êtes pas forcément tenu de les prendre en compte dans une présentation au CT à moins que vous ne demandiez une dérogation.

4.5 Approbation et signature du CT

Les ministères devraient consulter le Guide pour la préparation des présentations au Conseil du Trésor avant de préparer une présentation au CT.

Le Guide offre un bref aperçu de ce qu'est une présentation au Conseil du Trésor ainsi que des exemples de différents types de présentation, incluant celles concernant les paiements de transfert. Il se trouve sur le réseau Publiservice, à l'adresse http://www.tbs-sct.gc.ca/Pubs_pol/opepubs/TBM_162/gptbs-gppct_f.asp.

4.6 Annexes et outils

4.6.1 Facteurs influant sur le choix du paiement de transfert

Juridiques - lois, règlements et politiques

  • Pouvoirs - Les ministères doivent avoir le pouvoir d'exécuter certaines activités. Les lois adoptées par le Parlement déterminent les pouvoirs conférés aux ministères pour l'exécution de leurs programmes et activités. Il peut s'agir de lois constituant le ministère ou de lois précises autorisant l'établissement d'un programme particulier pour satisfaire à un besoin précis. En outre, le Cabinet fournit souvent des directives générales relatives à une initiative ou à un programme.
      
  • Reddition de comptes - Les destinataires de subventions ne sont pas tenus responsables de l'utilisation des fonds qu'ils ont reçus, mais ils doivent demeurer admissibles pour continuer à recevoir les acomptes prévus. Par contre, les destinataires de contributions doivent rendre compte de l'utilisation des fonds.
      
  • Souplesse souhaitée - Le contrôle parlementaire restreint habituellement plus les subventions que les contributions. Les programmes de subvention ne peuvent être augmentés ou ré-acheminés sans l'autorisation du Parlement. Le Conseil du Trésor peut autoriser de nouvelles contributions et des changements du montant versé sans obtenir d'autres approbations du Parlement, tout en respectant l'objet, les limites monétaires et les restrictions prescrites par le Parlement.
      
  • Exigences de la politique
  • Les ministères doivent choisir les contributions remboursables comme mécanisme de financement lorsque les transferts sont versés à une entreprise aux fins de la production de bénéfices ou de l'augmentation de sa valeur. Des exemptions peuvent être demandées si des avantages systémiques sont conférés.
  • Où le financement est destiné à aider des projets de capital de destinataires, les ministères doivent employer des contributions. Ils ne peuvent verser de subventions à cette fin.

Financières et économiques

  • Gestion du risque - Le choix entre une subvention et une contribution dépend de la détermination des périls éventuels, des facteurs et des genres de risques auxquels sont exposés les éléments d'actif, les activités de programme et les intérêts ministériels. Plus le risque augmente, plus il y a de chances qu'une contribution convienne. Les contributions permettent aux ministères d'exercer un plus grand contrôle sur l'utilisation qui est faite des paiements de transfert.
      
  • Les risques autres que financiers doivent également être pris en compte. Les ministères doivent se demander s'il peut y avoir une incidence sur l'intérêt national. Par exemple, est-il réaliste de supposer une atteinte à la réputation, nationale ou internationale, si les objectifs des paiements de transfert ne sont pas réalisés ? Il se peut qu'un paiement de transfert (contribution non remboursable de moins de 100 000 $) versé à de nombreuses entreprises d'une industrie pour qu'elles deviennent plus concurrentielles à l'échelle internationale attire, par inadvertance, des mesures relatives aux droits compensateurs. En pareil cas, une contribution remboursable permettrait mieux d'atteindre l'objectif.
      
  • Rentabilité - Pour déterminer le moyen le plus rentable d'atteindre les objectifs d'un programme, les ministères doivent prendre en compte les coûts supplémentaires de l'administration des contributions par rapport à ceux des subventions.

Sociaux et autres

  • Des considérations sociales peuvent également entrer en jeu au moment de choisir un instrument. En cas d'urgence régionale ou nationale, comme les inondations de la rivière Rouge, il peut être impératif d'accélérer les secours. Il convient alors de faire preuve d'un maximum de souplesse pour venir en aide aux victimes.

4.6.2 Modes de prestation des paiements de transfert

Centralisation ou décentralisation

Facteurs à prendre en compte :

  • Degré de contrôle nécessaire - Si l'uniformité du traitement est un élément important du programme, notamment à la section de la désignation des projets admissibles, il pourrait alors convenir de prendre des décisions centralisées. À titre d'exemple, il peut être important de fournir de l'aide financière aux seules entreprises au Canada qui ne se trouvent pas en situation de concurrence au pays. Il serait plus difficile, mais tout de même possible, d'assurer l'uniformité grâce à une structure décentralisée.
      
  • Nature des bénéficiaires - Il peut être profitable de faire la distinction entre les éventuels bénéficiaires d'un programme de manière à en centraliser ou à en décentraliser la gestion. Par exemple, supposons des paiements de transfert ciblant à la fois les grandes entreprises et les petites et moyennes entreprises (PME), pour lesquels les grandes entreprises auraient tendance à demander des contributions plus élevées. Pour maximiser le contrôle et minimiser le risque, un mécanisme de prestation centralisé peut convenir dans le cas des grandes entreprises qui, en général, demanderaient des contributions plus élevées, tandis qu'un mécanisme de prestation décentralisé conviendrait dans le cas des PME.
      
  • Dispersion - L'expertise et les ressources disponibles aux fins de la gestion d'un programme et l'emplacement des éventuels bénéficiaires sont d'importants facteurs à prendre en compte au moment de déterminer si une organisation centralisée ou décentralisée est requise. Si les ressources et l'expertise sont situées dans les régions et que le groupe cible l'est lui aussi, quelles que soient les autres questions, il est évident qu'une approche décentralisée s'impose. Si l'expertise technique est plutôt centrale tandis que les agents de programme sont situés dans les régions, les communications électroniques peuvent permettre une décentralisation.
      
  • Coûts administratifs - Les dépenses reliées aux activités administratives, tel que les voyages, le courrier, l'entretien des bureaux, doivent aussi être considérées.
      
  • Circonstances critiques - Dans certains cas, comme une catastrophe naturelle, il convient de centraliser les opérations parce qu'il est absolument nécessaire d'agir rapidement. En pareil cas, la prise de décision et l'exécution centralisées ou décentralisées pourraient même ne pas entrer en ligne de compte.

Prestation directe ou prestation par un tiers

Facteurs à prendre en compte :

  • Expertise - Le ministère est-il doté d'employés ayant les connaissances et les habiletés nécessaires pour l'exécution du programme et faire preuve de la diligence raisonnable lors de la sélection des requérants, la surveillance, le recouvrement, et ainsi de suite ? Dans certains cas, les connaissances qui se trouvent au sein d'autres ministères pour s'engager dans des activités, comme les évaluations techniques ou l'analyse financière, peuvent être partagées pour renforcer la gestion de programme. Dans d'autres cas, il est plus efficace de demander l'expertise de tiers.
      
  • Durée du programme - Un ministère pourrait ne pas avoir l'effectif nécessaire pour l'exécution d'un programme et ne pas disposer suffisamment de temps pour engager et former des employés dans un délai raisonnable. Le temps de mise en oeuvre et les exigences de conclusion d'un contrat compétitif doivent être considérés dans à la durée.
      
  • Coût - Il faut tenir compte de ce facteur lorsqu'il existe une différence appréciable entre la prestation directe et la prestation par un tiers.
      
  • Situations délicates - Il peut exister de nombreuses situations importantes pour l'intérêt national ou pour les éventuels bénéficiaires et il convient d'en tenir compte.
       

Par exemple, s'il importe pour un ministère ou un programme donné d'afficher une présence fédérale aux fins de l'atteinte des objectifs du programme, il conviendrait peut être alors de recourir à la prestation directe. À titre d'exemple, il pourrait être important que le gouvernement fédéral démontre publiquement son leadership dans la promotion d'une initiative importante.

  • Besoins et attentes du groupe cible - Compte tenu de la nature d'un programme, son efficacité pourrait être supérieure s'il est exécuté par l'entremise d'un accord auxiliaire. Par exemple, les programmes communautaires dans une région peuvent dépendre dans une large mesure des rapports étroits établis entre le groupe cible et l'agent de prestation. S'il importe, pour donner de l'aide, de connaître personnellement les bénéficiaires éventuels, alors la prestation directe pourrait ne pas se révéler aussi efficace que la prestation locale par le truchement d'un accord auxiliaire.
  • Dispersion - Si le groupe cible est très dispersé et que le ministère n'a pas d'employés à proximité, il conviendrait alors d'envisager la prestation par le truchement d'un accord auxiliaire.

4.6.3 Diligence raisonnable dans la gestion et l'administration des programmes de transfert

La Politique sur les paiements de transfert stipule que les présentations aux fins de l'approbation des conditions des subventions octroyées à une catégorie de bénéficiaires ou des contributions doivent comprendre l'assurance que l'on a mis en oeuvre les systèmes, les procédures et les ressources ministériels pour accorder une diligence raisonnable dans l'approbation des transferts et la vérification de leur admissibilité ainsi que la gestion et l'administration des programmes.

Ce paragraphe fait ressortir que la diligence raisonnable en matière de gestion et d'administration des programmes de transfert est tout aussi importante que l'obtention des résultats escomptés.

La diligence raisonnable en matière de gestion et d'administration des programmes de transfert bénéficie de la mise en oeuvre des systèmes, procédures, ressources et contrôles pertinents. Ces éléments sont souvent intégrés au cadre de gestion et de contrôle.

Que les programmes de transfert fassent partie d'un cadre ou qu'ils aient été élaborés séparément, ils devraient toujours être assortis des systèmes, procédures, ressources et contrôles qui assureront et favoriseront :

  • la conformité aux lois, politiques et procédures applicables;
  • l'efficience, l'efficacité et l'économie en matière d'utilisation des ressources;
  • l'intégrité financière.

Plus précisément, le programme de transfert devrait comprendre les composantes suivantes :

  • Une indication claire des lois et politiques essentielles à respecter, des procédures à suivre, du niveau de qualité, d'efficience opérationnelle et d'économie à atteindre en matière d'administration du programme ainsi que de l'efficacité prévue au niveau de son exécution.
      
  • Une série d'indicateurs opérationnels relatifs aux exigences qui précèdent.
      
  • Des contrôles internes permettant d'atteindre les objectifs administratifs de conformité et de qualité, les objectifs opérationnels en terme d'efficience et d'économie ainsi que les objectifs du programme en terme d'efficacité.
      
  • Un processus d'établissement de rapports qui fournit aux gestionnaires de programme des données actuelles, fiables et complètes sur ce qui précède.

Indicateurs opérationnels

Les indicateurs de conformité démontrent si les exigences législatives et procédurales obligatoires ont été respectées. Les indicateurs de qualité traduisent le degré de respect des normes de qualité opérationnelle et administrative.

Les indicateurs d'efficience opérationnelle mesurent le rapport entre le coût des ressources consacrées à une opération et la valeur de ses extrants. Les indicateurs économiques permettent de déterminer si la solution la plus économique a été retenue, le cas échéant.

Les indicateurs d'efficacité révèlent si un processus donné produit les extrants opérationnels prévus.

Exemples d'indicateurs :

Conformité : les demandes de remboursement sont approuvées par un agent autorisé.

Qualité : la raison d'être de l'approbation du projet est bien documentée.

Rendement (efficacité) : les grands problèmes liés à l'accord sont décelés lors des visites de suivi.

Rendement (efficience) : les étapes administratives superflues ont été supprimées.

Rendement (économie) : dans la mesure du possible, les agents de programme ont recours à des conférences téléphoniques pour éviter les coûts élevés des déplacements.

Il existe plusieurs cadres de gestion et de contrôle qui peuvent être utilisés directement ou adaptés aux besoins des ministères et organismes qui n'en ont pas encore élaboré.

Annexe des pratiques exemplaires - Diversification de l'économie de l'Ouest (DEO) a élaboré un outil complet (Examen de l'assurance de la qualité - outils de gestion des dossiers de projets de subvention et de contribution) pour veiller à la diligence raisonnable en matière de gestion et d'administration des subventions et des contributions.

4.6.4 Cumul et limite de l'aide

La limite de l'aide désigne le total cumulatif de l'ensemble de l'aide gouvernementale en pourcentage des coûts admissibles. L'aide gouvernementale totale (AGT) désigne la somme de l'aide fédérale, provinciale et municipale. Les coûts admissibles sont décrits dans les conditions du programme. La limite de l'aide peut se calculer comme suit : l'AGT correspond à ___ % des coûts de programme admissibles. Tout montant en sus de la limite de l'AGT(cumul) fera l'objet de recouvrement.

L'appendice A de la Politique sur les paiements de transfert décrit diverses formes d'aide gouvernementale comme les prêts-subventions les subventions implicites et les garanties d'emprunt.

La politique sur le cumul tient compte du fait que le gouvernement fédéral doit établir le niveau approprié de soutien gouvernemental total à l'égard de projets et d'initiatives précis. Les ministères doivent respecter le principe directeur suivant : « ... l'aide au transfert est offerte dans le cas de projets seulement à un niveau minimal pour favoriser l'atteinte des objectifs du programme de transfert et des résultats attendus » (alinéa 7.5.1(i) de la Politique sur les paiements de transfert). En offrant de l'aide au niveau minimal, les ministères avec des ressources limitées peuvent financer un plus grand nombre de projets méritoires.

Quel est le bon niveau d'aide financière à fournir à un bénéficiaire ? En théorie, l'aide devrait suffire à intéresser une partie à entreprendre le projet ou l'initiative et à atteindre les objectifs du programme. Cependant, l'aide gouvernementale totale ne doit jamais dépasser 100 %.

Dans le calcul de ce niveau minimal, les ministères devraient tenir compte de nombreuses variables, dont celles qui suivent :

  • Statut du projet ou de l'initiative : les dépenses sont-elles facultatives ou s'agit-il d'une obligation prévue dans une loi ?
      
  • Ressources disponibles : quels éléments d'actif financiers et non financiers les destinataires éventuels (particuliers, organisations à but lucratif, organisations à but non lucratif) peuvent-ils appliquer en vue du financement d'une partie du projet ?
      
  • Nature des activités et des coûts : certains coûts admissibles peuvent exiger un soutien à différents niveaux selon les avantages qui seront fournis aux destinataires. Par exemple, les immobilisations, s'ils sont retenus par un destinataire, peuvent faire l'objet d'un niveau inférieur de soutien parce que la durée utile dépasse la durée du projet et que ce bien peut servir de garantie pour appuyer le financement du projet.
      
  • Risque : Quels sont les risques d'échec du projet ? Les programmes qui incitent les destinataires à assumer davantage de risques (par exemple, l'expansion des marchés dans un pays du Tiers monde plutôt qu'aux États-Unis) peuvent justifier un niveau plus élevé d'aide gouvernementale.

Même si les ministères fixent un plafond de l'aide fournie dans les conditions du programme, ils pourraient ne pas nécessairement vouloir contribuer à ce niveau. Par exemple, lorsqu'un bénéficiaire éventuel peut financer l'acquisition de matériel à un niveau supérieur à celui d'un autre bénéficiaire, les gestionnaires de programme peuvent choisir de lui fournir un niveau moins élevé d'aide. De plus, le ministère peut fixer une « norme » de financement en deçà de la limite de l'aide. Les destinataires ou les bénéficiaires peuvent demander l'aide d'autres ministères ou d'autres paliers de gouvernement pour « compléter » la contribution. Les ministères avec des ressources financières restreintes peuvent ainsi appuyer un plus grand nombre de projets.

Quoi qu'il en soit, les ministères devraient se réserver le droit de fournir du soutien au-delà de la norme, jusqu'à concurrence du niveau maximal d'aide fixé pour le programme lorsqu'un projet mérite d'obtenir des fonds mais que d'autres fonds publics ne sont pas disponibles et que le destinataire ou le bénéficiaire ne peut contribuer de ressources supplémentaires. Les ministères pourraient donc vouloir indiquer dans les conditions de programme que, bien qu'en temps normal ils contribuent à un niveau donné, le montant maximal qu'ils peuvent fournir correspond au cumul de l'aide.

Exemple hypothétique de normes et de limite cumulative de l'aide

Activité

Norme ministérielle

Autre aide gouvernementale

Limite cumulative

Programme social (p. ex., financement de base)

90 %

10 %

100 %

Programme social (p. ex., formation)

75 %

15 %

90 %

Programme économique (p. ex., recherche-développement)

50 %

25 %

75 %

Dans le cas d'un programme de contribution à une catégorie de bénéficiaires (comme le programme économique susmentionné), un ministère pourrait vouloir contribuer la moitié des coûts de projet admissibles. Toutefois, il peut vouloir préciser que l'aide gouvernementale totale (la limite de l'aide) ne doit pas dépasser 75 % des coûts admissibles pour :

  • permettre au destinataire d'obtenir une aide supplémentaire d'autres ministères fédéraux ou d'autres ordres de gouvernement et
      
  • veiller à ce que le destinataire contribue au moins 25 % des coûts admissibles.

Le ministère doit s'assurer que le bénéficiaire fournit continuellement de l'information financière lui permettant de déterminer si la limite cumulative a été dépassée. Si l'aide fournie dépasse la limite de l'aide, le ministère doit définir les cas de paiements en trop et les recouvrer.

Libellé du cumul de l'aide gouvernementale dans les conditions des programmes

« La limite cumulative de l'aide gouvernementale (aide fédérale, provinciale et municipale pour les mêmes dépenses admissibles) à l'égard du présent programme ne peut dépasser _____ % des dépenses admissibles.*

La limite cumulative doit être respectée lorsque l'aide est donné.

Si l'aide gouvernementale totale que reçoit un destinataire dépasse cette limite, le ministère devra rajuster son niveau d'aide (et, au besoin, demander un remboursement) de sorte que la limite de l'aide ne soit pas excédée.

Le programme exige de tous les destinataires éventuels qu'ils signalent l'ensemble des sources de financement pour un projet avant son commencement et à son achèvement. »

La disposition qui suit est facultative et s'ajoute à ce qui précède :

« Le niveau normal ou ciblé d'aide offerte par le ministère dans le cadre du programme représente ______ % des dépenses admissibles.* »

* REMARQUE : Le premier alinéa et la disposition facultative doivent être modifiés si les ministères ont fixé des niveaux de cumul différents pour divers coûts et activités.

L'exemple qui suit illustre le cumul de l'aide en vertu du programme et les rajustements qui sont apportés à l'aide en cas de dépassement de la limite.

Scénario du cumul dans le cadre d'un projet

Exemple : Un ministère conclut un accord dans le cadre d'un programme de paiements de transfert.

Ensemble du financement (gouvernemental et non gouvernemental) : 1 000 $

(1)
Autre financement gouvernemental

(2)
Part du ministère

(3)
(1 + 2)
cumul

(4)
Part du destinataire

Approuvé dans un accord écrit

15 %
(150 $)

75 %
(750 $)

90 %
(900 $)

10 %
(100 $)

Réel, établis pendant le projet ou après son achèvement

25 %
(250 $)

75 %
(750 $)

100 %
(1 000 $)

0 %
(0 $)

Correctif 1 :
Rajuster en réduisant la part du ministère

25 %
(250 $)

65 %
(650 $)

90 %
(900 $)

10 %
(100 $)

Correctif 2 :
Rajuster en calculant proportionnellement l'aide des deux sources gouvernementales

23.3 %
(233 $)

66.7 %
(667 $)

90 %
(900 $)

10 %
(100 $)

Correctif 1 : Le scénario présume que l'aide supplémentaire imprévue (autre financement gouvernemental) de 100 $ n'est pas remboursée ou ne doit pas être remboursée, en tout ou en partie, au fournisseur initial de ces fonds.

Correctif 2 : Le calcul proportionnel des fonds varie selon le nombre d'organisations fournissant de l'aide et la nature des fonds fournis (par exemple, droit au financement dans certains cas et assujetti au recouvrement dans d'autres). Dans l'exemple ci-dessus, on suppose qu'il y aura une « autre source de financement gouvernemental. (Par exemple, voici une méthode de calcul : Ministère - 75% 90% @ 100 $ = 83 $; puis 750 $ - 83 $ = 667 $ ou 66,7 %; autre source de financement gouvernemental - 15% 90% @ 100 $ = 17 $; puis 250 $ - 17 $ = 233 $ ou 23,3 %). Il existe d'autres méthodes valables de calcul proportionnel.

4.6.5 Durée des conditions - accords et paiements pluriannuels

Tous les programmes actifs de paiements de transfert doivent comporter une série de conditions en vigueur au moment où les activités du programme se déroulent. Dans le cas d'accords pluriannuels concernant une contribution comportant des dates au-delà des conditions actuelles, le ministère devrait tenter par tous les moyens de faire approuver les nouvelles conditions par le Conseil du Trésor avant la date à laquelle prennent fin les conditions actuelles.

Un ministre peut établir la durée d'un accord pluriannuel concernant une contribution, mais il doit suivre toute directive particulière dictée soit par le Cabinet, soit par le Conseil du Trésor.

Le ministre qui opte pour un accord pluriannuel de contribution doit obtenir l'accord du Cabinet quant à la nature permanente du programme et s'attendre à ce que le Conseil du Trésor étende le programme et en approuve les nouvelles conditions. En de telles situations, le ministère assume un élément de risque qui se rapporte à l'incertitude quant au prolongement du programme et au fait que les conditions demeureront les mêmes. Pour atténuer ce risque, ces accords doivent prévoir la résiliation non motivée, de manière à se conformer à toute décision ultérieure du Conseil du Trésor. La disposition de résiliation doit se distinguer expressément de la disposition « sous réserve de l'approbation des crédits par le Parlement ». De plus, les ministères doivent soigneusement planifier le renouvellement des conditions.

En ce qui concerne les créditeurs à la fin de l'exercice, une dépense au titre d'une contribution est passée en charges au crédit de l'ancien exercice si, au le 31 mars, le paiement est dû et exigible conformément à l'accord de contribution. Si un paiement est dû et exigible et qu'un CAFE est établi pendant la durée des conditions, le paiement qui est effectué au cours d'un exercice ultérieur est autorisé conformément aux conditions.

 

 
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