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Historique de TERMIUM®


Au fil des ans, nombreux sont ceux qui ont contribué à l'évolution, à la promotion et à la gestion de la base de données et de tous ses produits dérivés. Cet article évoquera pour eux bien des souvenirs. Les autres lecteurs trouveront sans doute fort intéressante cette petite histoire de TERMIUM®.

L'idée d'une base de données terminologiques informatisée remonte aux années 60. La demande de traduction augmente, et, avec elle, le besoin de données terminologiques, en même temps qu'on découvre le potentiel des ordinateurs. On se rend compte également des avantages qu'il y a à stocker des termes et leurs équivalents dans une base de données permettant la consultation à la demande.

En 1969, le Bureau de la traduction participe à la conception d'une base de données terminologiques à l'Université de Montréal. Cinq ans plus tard, lorsque le Bureau se voit confier le mandat d'uniformiser la terminologie au sein de la fonction publique fédérale et d'établir une base de données à cette fin, il opte pour la banque conçue dans le cadre du projet de l'Université de Montréal, qui lui semble cadrer le mieux avec ses exigences de croissance et d'adaptabilité. Le Bureau fait l'acquisition de la banque de données Termium (dont le nom est tiré de Terminologie — Université de Montréal) à la fin de 1975, mais c'est en 1976 que le produit devient véritablement le sien.

Il met alors sur pied un projet appelé Mission terminologie, embauche cent terminologues, leur apprend les méthodes de recherche établies par l'équipe de développement de l'Université de Montréal, leur montre comment utiliser la banque de données et appliquer le système de classement des domaines (aussi élaboré à l'Université de Montréal) et informatise la masse d'information terminologique accumulée par les traducteurs du Bureau au cours des quatre décennies précédentes. Cette mine d'or comprend les 100 000 fiches de 3" x 5" que le service central de terminologie conserve dans un fichier rotatif, 100 000 autres entrées tirées de glossaires, de vocabulaires et de L'Actualité terminologique, ainsi que les centaines de milliers de fiches cartonnées des traducteurs répartis dans les quelque quatre-vingt-dix services de traduction spécialisés. Les fiches sont photocopiées, puis lues et formatées au moyen d'un système de reconnaissance optique de caractères. Au total, environ 1,7 million de fiches sont triées, traitées et classées par domaine. Au terme de Mission terminologie, Termium I compte 1 233 000 fiches.

En 1977, un nouveau modèle de fiche est adopté, et divers programmes d'interrogation et de gestion sont ajoutés au système original. C'est ainsi que la deuxième génération de la banque de données, Termium II, voit le jour. À compter de 1978, les traducteurs apprennent comment interroger la base de données, dont l'accès sera par la suite étendu à une vingtaine d'organisations canadiennes et internationales. La banque de terminologie réside dans un ordinateur central Cyber situé au ministère de l'Énergie, des Mines et des Ressources. Des terminaux d'impression et des modems sont utilisés pour communiquer avec l'ordinateur central, par ligne téléphonique, à une vitesse de transmission de 300 bauds. Au Bureau de la traduction, chaque terminal est installé dans un lieu central et destiné à l'usage d'environ 20 personnes. L'objectif initial, qui visait à rassembler toutes les ressources terminologiques du Bureau et de les rendre accessibles sur demande, est atteint.

Entre-temps, les terminologues, aidés par de nombreux aides-terminologues, opérateurs de saisie et correcteurs d'épreuves, sont passés à l'étape suivante. Il faut réviser les fiches pour que toute l'information relative à un concept donné soit réunie dans une seule fiche et que chaque fiche ne traite que d'un seul concept. On supprime les renseignements contradictoires ou superflus, un grand processus de tri qui dure quatre ans. En 1980, il reste environ 600 000 fiches dans la base de données, et elles sont toutes conformes aux principes terminologiques reconnus à l'échelle internationale.

Le nombre de fiches créées par suite des travaux de recherche terminologique ne suffit pas à compenser le nombre de fiches supprimées, et l'on entreprend dès 1981 d'augmenter le contenu de la banque en y versant des termes tirés de publications lexicographiques ou terminologiques existantes. En un an, 130 000 fiches sont ajoutées à la base de données.

Cinq années d'utilisation intensive de Termium II permettent de relever les aspects à améliorer sur les plans de l'interrogation et de la gestion de la base de données. Le Bureau procède à une étude de faisabilité sur le développement d'une troisième génération de la banque, et consulte les utilisateurs pour connaître leurs besoins. Les traducteurs profitent de l'occasion pour réclamer qu'on mette au rancart les terminaux d'impression qui se trouvent dans la bibliothèque de leur service et qu'on les équipe de terminaux à écran. La nécessité d'une interface conviviale, d'une base de données mieux conçue et d'une fonction de mise à jour plus directe est suffisamment pressante pour justifier la création de TERMIUM® III (des questions de marketing mènent à l'adoption des majuscules).

En collaboration avec une entreprise du secteur privé, une équipe de programmeurs-analystes, de terminologues, de terminologues-analystes et d'employés de soutien du Bureau élabore le nouveau système. Celui-ci permet de gérer non seulement les fiches du Bureau, mais aussi l'équipement utilisé pour avoir accès à TERMIUM®, les profils d'utilisateurs, les statistiques de production, le système de classement par domaine et une foule d'autres données techniques.

En 1984, les terminologues utilisent des terminaux à écran servant uniquement à interroger et à mettre à jour la nouvelle base de données, et un an plus tard, Termium II est désactivé.

L'interface utilisateur de TERMIUM® III est constituée de menus en français et en anglais, et des profils d'utilisateur permettent d'adapter l'interface d'interrogation aux préférences de chacun. Le système, plus efficace et plus facile à utiliser, est aussi doté d'un mécanisme d'extraction et de tri avec clés d'accès beaucoup plus variées, ce qui facilite la gestion de la base de données.

Le Bureau de la traduction ne perd pas de vue son grand objectif, soit diffuser à grande échelle le contenu de la banque de façon à garantir l'utilisation d'une terminologie uniforme dans la fonction publique fédérale. Mais en 1985, quand une entreprise du secteur privé lui propose d'avoir recours au CD-ROM pour diffuser le contenu de la banque, le Bureau hésite. À l'époque, la technologie du CD-ROM est peu connue, et l'installation du lecteur requis est compliquée sur le plan technique. Même les ordinateurs personnels sont peu répandus — on n'en compte que quelques-uns dans tout le Bureau. En 1987, un projet pilote est néanmoins mené dans dix services du Bureau et chez quelques clients du secteur privé. Les premiers tests sont couronnés de succès, et le développement du nouveau produit dérivé se poursuit. En 1990, le Bureau commence à vendre des abonnements à TERMIUM® sur CD-ROM, et recouvre ainsi les coûts de production. Grâce à ce produit et à l'efficacité des campagnes de marketing menées par le Bureau, un nombre grandissant de personnes a accès au fruit des recherches terminologiques du Bureau.

Dans l'intervalle, l'entreprise propriétaire du logiciel de gestion des documents utilisé pour TERMIUM® III a entièrement restructuré le logiciel, au point où l'application de TERMIUM® doit également subir une refonte complète en 1992-1993. Trois personnes, soit un programmeur-analyste, un terminologue-analyste chargé de projet et un spécialiste de la conception des bases de données sont alors affectés à la tâche, qui consiste à reproduire les fonctions d'interrogation et de gestion de base de données de TERMIUM® III plutôt qu'à revoir tous les aspects du système. Un changement de taille survient toutefois : la fiche terminologique bilingue est remplacée par une fiche multilingue pouvant comprendre jusqu'à 13 langues, parfois même plus.

En 1993, les terminologues commencent à utiliser TERMIUM® IV, auquel ils ont accès directement de leur bureau au moyen de leur ordinateur personnel. Mais ce n'est que l'année suivante que les traducteurs peuvent à leur tour interroger TERMIUM® IV, et encore, à partir d'un seul ordinateur par service, la technologie du moment ne permettant pas de combler le souhait qu'ils avaient exprimé en 1982 de pouvoir accéder à TERMIUM® depuis leur bureau. Il faut attendre l'avènement des réseaux locaux, et, plus tard, de la version réseau de TERMIUM® sur CD-ROM, pour que le voeu des traducteurs soit enfin exaucé. Et en 1996, TERMIUM® sur CD-ROM est installé sur les réseaux locaux des ministères et organismes fédéraux intéressés, ce qui assure à la banque une diffusion encore plus vaste. Pour la première fois, de la formation est offerte à des utilisateurs qui ne sont pas tous des professionnels de la langue.

Puis, une autre technologie de diffusion de l'information prometteuse voit le jour : Internet. En 1997, le Bureau de la traduction, en collaboration avec une société d'experts-conseils, développe une base de données sur serveur dans laquelle on peut effectuer des recherches au moyen d'un navigateur Web. Les usagers de l'extérieur du Bureau de la traduction ont dès lors accès aux données les plus à jour, l'information terminologique française, anglaise et espagnole stockée dans la version interne de TERMIUM® étant versée chaque mois dans la nouvelle base.

En lançant ce produit sur un site extranet du gouvernement fédéral, le Bureau atteint son objectif : tous les fonctionnaires peuvent désormais interroger TERMIUM® et utiliser de façon uniforme le contenu de la base de données. Les clients de l'extérieur de la fonction publique peuvent également s'abonner à TERMIUM® sur Internet.

Le contenu de TERMIUM® ne cesse de s'améliorer au fil des progrès de la technologie. Depuis 1998, le Bureau a mis à jour de nombreuses fiches existantes et ajouté des renseignements terminologiques en espagnol à nombre de fiches. Les résultats de projets de terminologie réalisés par le Bureau en collaboration avec des clients, par des organismes de l'extérieur et par des particuliers sont incorporés à la base de données. Les méthodologies sont révisées et mises à jour, et l'accent est mis sur la gestion du contenu de la base de données par domaine. Aujourd'hui, TERMIUM® contient 3,5 millions d'entrées consignées dans près de 1,3 million de fiches portant sur la traduction, la terminologie et les appellations officielles. On comprend dès lors qu'il faille exercer un contrôle serré sur le contenu, les fiches devant être mises à jour au fil de l'évolution des connaissances dans les sphères de l'activité humaine dont elles traitent. De même, les terminologues versent régulièrement dans la base de données des termes spécialisés en anglais, en français, en espagnol et en portugais de façon à garantir l'efficacité des communications au sein de la fonction publique, ainsi qu'entre le Canada, d'une part, et ses voisins des Amériques et le reste du monde, d'autre part. Enfin, au contenu terminologique de la banque se greffent aussi des outils d'aide à la rédaction en français et en anglais dont la réputation n'est plus à faire.

Et le progrès ne s'arrête pas là! Une nouvelle version de TERMIUM® sur CD-ROM dont l'interface sera identique à celle de TERMIUM Plus® et qui contiendra de l'information terminologique en espagnol est en cours d'élaboration. Parallèlement, le Bureau entame la refonte de la version interne de TERMIUM®. Grâce au nouveau système, les traducteurs pourront, comme ils le souhaitent depuis longtemps, mettre à jour une partie de la base de données quand bon leur semblera. TERMIUM® V, nous en sommes convaincus, contribuera de façon importante à l'atteinte de l'objectif du Bureau en matière d'uniformisation terminologique.

TERMIUM® s'est métamorphosé depuis sa création... Imaginez ce que nous réservent les prochaines années!

Christine Leonhardt


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Mise à jour par les Services à la clientèle
 
Dernière mise à jour : 2006-06-20