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La Feuille d'érable

le 14 novembre 2007
vol 10, no 35
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La Branche des services du renseignement sort de l’ombre

Il y avait foule dans le grand hall du Quartier général de la Défense nationale. Il fallait s’armer de patience pour se frayer un chemin d’une tour à l’autre en raison du nombre croissant de gens qui s’entassaient dans l’allée centrale afin d’entendre le Mgén Matthew Macdonald, chef du renseignement de la Défense, Robert Fonberg, sous-ministre de la DN, et le Mgén C. William Hewson, colonel commandant de la Branche des services du renseignement.

Car ce n’est pas tous les jours que la Branche des services du renseignement s’expose, au vu et au su de tous, afin de faire connaître sa mission et son travail au sein de la Défense nationale. À l’occasion du 25e anniversaire de sa forme actuelle, et de plus de 100 ans d’existence de la fonction du renseignement, le moment était bien choisi. Au cours de son allocution, le Mgén Macdonald a rappelé que les services de renseignement étaient essentiels à la réalisation de toute opération des FC et que le temps était venu de « lever l’anonymat et de sortir de l’ombre », tout en souhaitant que les gens présents, militaires et civils, prennent le temps de rencontrer les artisans des services de renseignement. « En cette ère où les conflits ont beaucoup changé, il est impensable pour les militaires de combattre un ennemi sans disposer de bonnes photos, d’information cruciale et précise. D’où l’importance des services de renseignement, qui colligent l’information pertinente et l’acheminent à ceux qui en ont besoin », a ajouté le Mgén Macdonald, pour bien illustrer la pertinence et l’importance de la fonction.

Le sous-ministre de la Défense, Robert Fonberg, a poursuivi dans la même veine : « Les besoins de renseignement en matière de défense ont beaucoup crû après septembre 2001. De plus, la géopolitique internationale a grandement changé depuis la création, en 1982, des services du renseignement qu’on connaît aujourd’hui. » M. Fonberg a terminé son discours en insistant sur le caractère maintenant multinational des services de renseignement, qui sont dorénavant appelés à collaborer avec d’autres intervenants similaires de nombreux autres pays.

Le Mgén William Hewson, colonel commandant de la Branche des services du renseignement, dont il fait partie depuis 23 ans, a pour sa part mis l’accent sur les progrès réalisés par la branche en 25 ans. « La fonction du renseignement a beaucoup changé et mon expérience ici m’a permis d’être aux premières loges de son évolution », a-t-il mentionné. Il a également évoqué le long parcours et l’histoire de la branche, notamment la période de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle l’information fournie par les services du renseignement a grandement contribué à la victoire des Alliés et, par le fait même, permis d’établir la crédibilité de l’organisme des FC. Le Mgén Hewson n’a pas oublié de souligner que la fonction du renseignement comprend plusieurs différentes professions, toutes essentielles au succès de la branche en général.

De nombreux kiosques étaient disposés de part et d'autre du grand hall du Quartier général afin que les visiteurs puissent en apprendre plus sur les nombreux acteurs qui composent les services du renseignement des FC. Le Service de cartographie des FC (S Carto), le Centre d'imagerie interarmées des Forces canadiennes (CIIFC), le Centre de la sécurité des télécommunications et le Service canadien de renseignement et de sécurité (SCRS), pour ne nommer que ceux-ci, tenaient de tels kiosques exposant de l’équipement varié relatif au travail de chacun.

Le Cpl Eric Gallant participait à la présentation organisée par sa section. Au CIIFC, à Ottawa, son rôle consiste à répondre aux demandes des FC en matière d’images et de renseignement selon le type d’opérations auxquelles participent les FC. « Dans le cas de la mission en Afghanistan, par exemple, notre soutien est surtout opérationnel et logistique, puisqu’on nous demande d’examiner les images susceptibles de servir en théâtre », explique-t-il. Le Cpl Gallant est conscient que son travail se fait dans l’ombre. Or, une journée comme celle-ci permet justement de découvrir quelques-uns des héros obscurs dont le travail est parfois méconnu.

On pourrait dire la même chose du travail de la Cpl Ruth Bidal du S Carto, qui relève du Directeur général - Capacités de renseignement. Tout récemment, deux projets nationaux l’ont accaparée et montrent qu’ici même, au Canada, ses compétences sont essentielles. En effet, la Cpl Bidal a travaillé au sein d’une équipe qui a répertorié et cartographié les zones qui risquent d’être inondées par le fleuve Fraser, en Colombie-Britannique. Cet été, avant la venue du président états-unien George W. Bush et de son homologue mexicain Felipe Calderon, l’équipe du S Carto, en collaboration avec les corps de police provinciaux et municipaux, a proposé un repérage exemplaire de l’endroit de la visite et a déterminé les zones permettant l’atterrissage et le décollage d’hélicoptères, si, par exemple, une évacuation devait être organisée. Une telle rencontre ne pourrait pas avoir lieu sans le travail de professionnels comme la Cpl Bidal.