Bas-Saint-Laurent
Créneau d'excellence : ensemble d'activités économiques interreliées pour lesquelles une région a pour projet de se démarquer de façon compétitive, par rapport aux autres régions et sur les marchés internationaux, sur la base des compétences qui lui sont spécifiques. Ces créneaux peuvent être :
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CRÉNEAUX D'EXCELLENCE
Sur la base des études et des analyses menées dans la région, le comité régional ACCORD a identifié les créneaux d'excellence qui caractérisent le Bas-Saint-Laurent :
- Valorisation de la tourbe et des technologies agroenvironnementales
- Ressources, sciences et technologies marines
- Matériel de transport et produits métalliques
- Habitat-construction
Valorisation de la tourbe et des technologies agroenvironnementales
L'industrie de la tourbe connaît un essor sans précédent.
Le Bas-Saint-Laurent compte une vingtaine d'entreprises de ce créneau, dont Premier Tech, Groupe Berger et Tourbières Lambert, qui agissent comme locomotives. À l'intérieur et autour de ces entreprises se greffent des centres de savoir et de transfert technologique, qui contribuent à stimuler constamment l'innovation.
La région se classe au premier rang des régions productives de tourbe avec 45 % de la production québécoise. Les entreprises exportent plus de 85 % de leurs produits vers les marchés étrangers. Elles génèrent des ventes de plus de 243 millions de dollars et représentent plus de 1 200 emplois dans la région.
Au cours des années, la mutation de l'approche traditionnelle d'exploitation de la tourbe a favorisé le développement de bio-industries. Des domaines d'application sont en pleine croissance, dont :
- La protection des cultures et la fertilisation
- L'utilisation des biofiltres dans divers systèmes de traitement des liquides
- La gestion et le traitement des effluents d'élevage
- La protection des sols
- L'élimination ou la réduction des métaux lourds
- La gestion des lieux contaminés
Par ailleurs, les lois environnementales dans le domaine du traitement décentralisé des eaux usées en Amérique du Nord et dans les secteurs domiciliaire et agroalimentaire en région périurbaine permettent de croire en un développement majeur de la filière des technologies agroenvironnementales appliquées à la valorisation de la tourbe.
Tous les facteurs de succès sont réunis pour que ce créneau soit pour la région du Bas-Saint-Laurent un créneau leader :
- La disponibilité de biomasse végétale
- La présence d'entreprises phares
- La capacité d'innovation
- Un bassin important de chercheurs dans le secteur privé
- Le développement d'une gamme de produits diversifiés
- Un marché international en pleine expansion, surtout aux États-Unis, en Asie et même en Afrique
- La préoccupation pour la protection de l'environnement et le développement durable
D'ici 2015, l'industrie de la valorisation de la tourbe et des technologies agroenvironnementales du Bas-Saint-Laurent se donne comme défi d'être reconnue comme leader sur les marchés internationaux pour la gestion durable de ses ressources, ses technologies innovantes, son offre diversifiée de produits et ses effets positifs sur l'environnement.
Ressources, sciences et technologies marines
La région du Bas-Saint-Laurent joue, avec les régions de la Côte-Nord et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, un rôle de coleader afin d'assurer le positionnement avantageux de ce créneau d'excellence en Amérique du Nord et dans le monde.
La stratégie « Plein cap sur la mer », adoptée en 2001 par le gouvernement du Québec, est à l'origine de la synergie et de l'approche réseau qui sont au coeur de la construction de ce créneau. Il réunit quatre filières complémentaires et interdépendantes :
- Les biotechnologies marines
- Les technologies marines
- La transformation des produits de la mer
- L'aquaculture
Le créneau prend appui sur les forces de chacune des régions :
- Des entreprises
- Des infrastructures de recherche et de transfert technologique
- La disponibilité et la qualité des ressources humaines
- Des établissements de formation
- Des avantages réglementaires et fiscaux
- Les trésors encore insoupçonnés dont regorgent les eaux froides du fleuve, de l'estuaire et du golfe Saint-Laurent
Bas-Saint-Laurent
Les biotechnologies marines et les technologies marines sont les filières les plus porteuses. La présence d'environ 600 personnes dans une dizaine de centres de recherche et de transfert technologique constitue une masse critique et une assise puissante pour leur développement.
La filière des biotechnologies marines utilise les molécules extraites des poissons, crustacés et algues provenant du Saint-Laurent pour fabriquer des produits pharmaceutiques, nutraceutiques et cosméceutiques. La demande mondiale de produits et services issus des biotechnologies marines passera de 2,2 milliards de dollars américains en 2001 à 3,2 milliards de dollars américains en 2007.
La filière des technologies marines comprend les segments suivants :
- Services et technologies de l'information maritime (segment le plus développé dans le Bas-Saint-Laurent)
- Transport maritime (architecture, construction et réparation navales)
- Systèmes intelligents de transport
- Environnement marin
- Exploration et exploitation
- Travaux sous-marins
- Géomatique marine
Tous ces segments présentent de vastes domaines d'application, dont :
- Les systèmes de navigation et communication maritimes
- Les systèmes d'acquisition et de gestion de données, de cartographie maritime et les applications géomatiques
- L'intégration de systèmes de technologies de l'information et autres applications informatiques
- Le développement et la gestion portuaires
- La gestion du transport maritime
- La production et l'exploitation halieutiques
- La sécurité et la sûreté
- La protection environnementale
- L'industrie pétrolière
- L'industrie de l'aquaculture
- L'industrie des biotechnologies marines
- L'énergie renouvelable
- Les câbles et télécommunications sous-marins
La filière des technologies marines a été le principal moteur de croissance de l'industrie maritime canadienne au cours des 10 dernières années. Les services et technologies de l'information maritime représentaient en 1999 un marché mondial de 12,8 milliards de dollars et on prévoit une croissance moyenne annuelle de l'ordre de 5 % dans les prochaines années.
Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine
L'aquaculture et la transformation des produits de la mer, appuyées par l'industrie de la pêche et de la construction et de la réparation navales, représentent des bases solides pour le positionnement du créneau.
Les biotechnologies marines, particulièrement l'extraction des bio-molécules et le développement de leur utilisation, ainsi que les technologies marines sous l'angle de la conception et la fabrication d'équipements de pêche et d'aquaculture ainsi que des technologies de production, ont un potentiel certain.
Côte-Nord
La pêche, l'aquaculture, la transformation des produits de la mer et les biotechnologies sont actuellement les filières du créneau qui s'imposent et celles qui présentent le plus de possibilités de développement.
Conclusion
Les trois régions du Québec maritime s'engagent solidairement dans le développement d'un créneau d'excellence autour d'une ressource qu'elles ont en commun. Cette solidarité s'est bâtie grâce aux forces de chacune des régions et se traduit par la volonté de tous les acteurs de déployer, tant les composantes du système productif que les retombées, sur l'ensemble du territoire du Québec maritime.
Le grand défi est de tirer parti de cette ressource des eaux froides, du savoir qui y est associé, ainsi que de la connaissance de ce cours d'eau unique qu'est le Saint-Laurent. Tous ces facteurs, combinés à l'innovation, se traduiront en activité économique porteuse pour les populations du Québec maritime.
Matériel de transport et produits métalliques
Ces deux champs d'activité, qui ont été regroupés, possèdent un excellent potentiel de développement dans la région du Bas-Saint-Laurent.
La présence de donneurs d'ordres importants est une locomotive pour le développement de ce créneau.
Par exemple, Bombardier Transport. |
Ce créneau est constitué de plus de 30 entreprises dites stratégiques, qui emploient 2 200 personnes, génèrent des ventes d'environ 342 millions de dollars, dont 68 % sont réalisées à l'exportation. Globalement, environ 70 % des 130 millions de dollars d'achats de ces entreprises proviennent du Québec.
Les principales activités du créneau sont :
- Production de matériel ferroviaire
- Usinage
- Fabrication de pièces coulées en fonte ou en acier allié
- Fabrication d'équipements de tourbières et de palettiseurs
- Production de pièces moulées en aluminium
- Fabrication de presses et vérins hydrauliques, et de cônes de broyage
La région se positionne avantageusement dans ce créneau pour les raisons suivantes :
- Présence d'une entreprise de classe mondiale, Bombardier Transport
- Forte croissance de la demande de véhicules légers sur rails, de voitures de métros, de trains de banlieues et de trains interurbains
- Présence d'entreprises et d'entrepreneurs qui ont une grande capacité d'innovation
- Présence d'un réseau d'établissements de formation de qualité
- Possibilités de développer de nouveaux marchés et de diversifier la production des entreprises de cette filière
Habitat-construction
Ce créneau occupe une place prépondérante dans l'économie du Bas-Saint-Laurent.
Avec plus de 200 entreprises, qui génèrent au-delà de 5 200 emplois directs, il se situe au premier rang de l'activité manufacturière de la région. Les entreprises et organismes qui composent ce créneau offrent une vaste gamme de produits et services, dont :
- Bois de sciage (résineux et feuillus), bois traité, bois torréfié, parquets de bois dur, moulures, armoires de cuisine, portes et fenêtres, éléments de structure, maisons préfabriquées, verre architectural, ardoise, meubles et ameublement, ainsi que des bureaux d'architectes et d'ingénieurs.
Ce créneau possède un système productif élaboré et est porteur d'avenir pour les raisons suivantes :
- Base industrielle importante, innovante, diversifiée et implantée solidement
- Proximité d'importants marchés cibles à l'exportation dans lesquels plusieurs entreprises sont déjà présentes
- Disponibilité régionale de matières premières (bois et ardoise)
- Expertise régionale dans le secteur du bois (main-d'oeuvre qualifiée)
- Présence d'une unité de recherche dans le secteur du bois (SEREX)
- Présence d'un réseau régional pour le développement de la deuxième et troisième transformation des produits du bois, incluant des activités de veilles stratégiques et commerciales
- Programmes de formation spécialisés dans le secteur de la transformation des produits du bois et des disciplines connexes (Université du Québec à Rimouski et cégep)
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