Aînés

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Aînés la science, c'est...
Cornée artificielle
Et la lumière fut

Espoir en vue pour les patients aveugles ou malvoyants en attente d’une greffe de cornée.


Photo : Conseil national de recherches du Canada.

Des cornées artificielles
L’Institut de l'oeil d'Ottawa a mis au point des cornées artificielles. Faites de polymères biosynthétiques robustes et transparents, elles permettent aux cellules de la cornée, la membrane transparente qui recouvre l’oeil, de croître et de se multiplier. Ce nouveau matériau remplacerait avantageusement les cornées humaines, car ces dernières sont rares et leur transplantation peut entraîner des infections ou le rejet.

Puisque les médecins font face à une pénurie de cornées humaines, les chercheurs ont développé de nouveaux polymères qui servent de support aux cellules de la cornée du patient afin que celles-ci puissent proliférer, produire du tissu cornéen et régénérer des nerfs. Le procédé est encore au stade expérimental puisque les cornées artificielles n’ont été implantées que sur des animaux. Le taux de succès étant de 100 %, les recherches sont donc fort prometteuses ! Les chercheurs ont hâte de passer aux essais cliniques.


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Chien déguisé en médecin
Pitou détecte le cancer

On sait que les chiens peuvent sauver la vie de leur maître. Cela semble plus vrai que jamais, selon une recherche qui démontre que ces animaux peuvent être entraînés à diagnostiquer certains cancers, simplement en reniflant l’haleine d’un patient.


Renifler des maladies
En effet, des cancers tels celui du sein ou du poumon, libèrent des composés volatils qui changent l’odeur corporelle. Grâce à leur odorat exceptionnel, les chiens peuvent sentir ces substances chimiques. Reste à vérifier si les truffes canines peuvent détecter les cancers à un stade plus précoce que ne le font les tests médicaux.

Chez le chien, l’odorat joue un rôle de premier ordre; le tiers de son cerveau est d’ailleurs consacré à cette fonction. L’odorat canin serait de 200 000 à un million de fois plus puissant que l’odorat humain. Depuis plus de 25 ans, des chercheurs se penchent sur la possibilité de dépister le cancer grâce au chien. Tout a commencé en 1978, alors qu’une jeune femme remarqua que son dalmatien reniflait à répétition le grain de beauté qu’elle avait sur la jambe. Intriguée, elle consulta un médecin qui diagnostiqua un dangereux mélanome. Depuis, d’autres spécialistes en oncologie ont mis l’odorat des chiens à contribution. Ainsi, des chercheurs californiens ont entraîné cinq chiens (des labradors et des chiens d’eau portuguais) à faire la distinction entre des tubes contenant de l’air exhalé par des sujets en santé et par des patients atteints de cancer du poumon ou de cancer du sein. Les chiens ont fourni une performance extraordinaire : après plus de 12 000 essais, ils ont correctement identifié 99 % des échantillons provenant de patients atteints de cancer du poumon et 88 % de ceux provenant de personnes atteintes de cancer du sein ! D’autres recherches démontrent que les chiens peuvent détecter d’autres maladies, comme l’épilepsie et le diabète.

Références
• Planète non violence
Radio-Canada (émission Enjeux)
New Scientist (en anglais)

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Dame âgée
Exercer ses neurones

On croit à tort que les troubles de la mémoire liés au vieillissement sont dus à la perte de neurones. En fait, ils dépendent davantage des connexions entre les neurones, appelées synapses. Seules les maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson, sclérose en plaques...) provoquent la mort des cellules cérébrales en grande quantité. Or, certaines de ces maladies peuvent toucher les jeunes aussi bien que les aînés.


Mémoire et vieillissement
Un mythe tenace veut que les capacités cérébrales d’un individu, telles son intelligence, sa mémoire et sa capacité d’attention, dépendent du nombre de cellules nerveuses que son cerveau contient. Par conséquent, on a tendance à croire que l’émoussement des facultés intellectuelles et les troubles de mémoire dus au vieillissement s’expliquent par une perte de neurones. Or, entre l’âge de 20 et 90 ans, cette perte se chiffre à environ 10 %, ce qui représente une toute petite portion de nos cellules cérébrales. À retenir : le fait d’exercer sa mémoire en exécutant diverses tâches intellectuelles (suivre des cours, faire des mots croisés ou du calcul mental) ralentit la déconnexion des neurones des synapses et contribue à conserver une bonne mémoire plus longtemps.

Références
• Tatoufaux.com

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Groupe d'amis
Cultiver l'amitié

Rien de mieux pour vivre vieux que d’avoir de bons amis. Une enquête effectuée auprès de plusieurs aînés révèle en effet que ceux qui avaient plus d’amis sont décédés à un âge plus avancé que les autres. Fait surprenant, l’existence de liens étroits avec la famille n’a pas eu d’impact sur leur espérance de vie. Brassens avait raison de chanter « Les copains d’abord! »


Amitié et vieillissement
Entre 1992 et 2002, des chercheurs australiens ont mené une étude sur 1500 personnes âgées de plus de 70 ans ayant plus ou moins de contacts avec leur famille et leurs amis. Parmi les personnes interrogées, celles qui avaient des contacts réguliers (en personne ou par téléphone) avec au moins cinq amis ont été 22 % moins nombreuses à mourir dans la décennie suivante que celles qui avaient peu d’amis. Pourquoi les contacts avec les membres de la famille n’ont-ils pas eu d’effet significatif sur l’espérance de vie de ces sujets ?  Selon ces scientifiques, le fait de pouvoir choisir nos amis – contrairement aux membres de notre famille – y est pour beaucoup. En s’entourant d’amis qui nous apprécient et partagent nos intérêts, on se sent en confiance et bien épaulé dans les moments difficiles. Avec la famille, par contre, les relations sont souvent une source de stress. De plus, les amis nous inciteraient davantage à prendre soin de nous et à consulter un professionel de la santé au besoin. Cette recherche souligne l’importance d’entretenir ses amitiés de longue date... et d’en tisser de nouvelles!

Références
• Agence Science-Presse
• Revue New Scientist (en anglais)
• Réseau BBC (en anglais)

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Deux chiots identiques
Multiplier les souches... du débat

Le clonage thérapeutique est-il le remède à tous nos maux ? Ne suffit-il pas de cloner quelques-unes des bonnes cellules du patient, puis de les injecter dans son corps pour qu’elles se multiplient et remplacent les cellules malades ? Stop! Ce n’est pas si simple, car pour que ce scénario fonctionne, les cellules de remplacement doivent être des cellules non spécialisées (cellules-souches) comme celles des embryons... Un beau débat à l’horizon!


Le clonage thérapeutique
Pour comprendre les enjeux liés au clonage, il convient d’abord de différencier clonage reproductif et clonage thérapeutique. Le clonage reproductif, dont on a tant parlé à cause de la célèbre brebis Dolly, vise à reproduire un individu en insérant le noyau d’une de ses cellules dans un ovule. Le clonage thérapeutique, lui, a comme objectif de produire des cellules à des fins médicales. Ainsi, pour guérir un diabétique, on pourrait injecter dans son pancréas des cellules saines, c’est-à-dire qui sont capables de sécréter de l’insuline. En se multipliant, ces cellules règleraient le problème de santé du patient. Mais attention! On ne peut pas injecter n’importe quel type de cellules, uniquement des cellules-souches. Comme ces cellules sont à l’état embryonnaire, elles peuvent se transformer – selon les besoins du patient – en cellules cardiaques, nerveuses ou pancréatiques. Bien qu’il existe des cellules-souches partout dans l’organisme, les experts ignorent toujours si elles peuvent convenir. Pour le moment, les cellules-souches les plus prometteuses proviennent d’embryons. De quoi soulever un tollé de protestations et une foule de questions éthiques.

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Coeur vu en coupe
Réparer les dégâts

Révolutionnaire! Des nanoparticules qui pénètrent dans le corps pour permettre de diagnostiquer des maladies ou encore de détruire des microbes ou des cellules cancéreuses... Voici des applications possibles de la nanotechnologie, l’art de produire et de manipuler des objets de la taille d’une molécule ou d’un atome. À titre de comparaison, un nanomètre est 50 000 à 100 000 fois plus petit qu’un cheveu!


Les nanotechnologies
La nanoscience est sans contredit un domaine d’avenir. Ces technologies touchent des domaines aussi variés que l’aérospatiale, l’informatique, le bâtiment, les cosmétiques et l’industrie agro-alimentaire. Sur le plan de la santé, les nanotechnologies offrent des opportunités emballantes. Déjà, on a réussi à enduire des pansements de nanoparticules de sels d'argent, un métal déjà reconnu pour ses propriétés antibactériennes, afin d'assurer une guérison plus rapide des plaies ouvertes.

Sur le plan des cosmétiques, il existe déjà sur le marché des crèmes antirides et des crèmes solaires qui contiennent des nanoparticules. Elles contribuent aussi à assurer une meilleure tenue aux poudres et aux rouges à lévres.

Et les projets de recherche ne manquent pas! Par exemple, les experts prévoient utiliser des nanoparticules pour détecter les cellules cancéreuses avant l’apparition des symptômes et des médicaments programmés de façon à être libérés dans l’organisme à un moment bien précis et uniquement sur les cellules malades. (Notons qu’actuellement, la quantité réelle de médicament atteignant les organes cibles est estimée à une à dix parties par 100 000. Le reste se diffuse dans le corps, ce qui entraîne divers effets secondaires nocifs.)

Un des spécialistes de la question, le Dr. Zhao, chercheur à l'université de Sherbrooke, récipiendaire du Prix du public 2005 décerné par la Revue Québec Science, a mis au point des nanovéhicules qui libèrent des médicaments uniquement dans les cellules cancéreuses. On espère aussi mettre au point de minuscules implants pour réparer les organes « usés » par le vieillissement ou des nanoparticules libérant des médicaments dans les poumons des asthmatiques.

Toutefois, des questions importantes se posent aussi sur les effets nocifs que les nanoparticules pourraient avoir sur la santé et sur l'environnement. On ne connaît pas encore les effets à long terme de leur accumulation dans l'organisme ou dans l'environnement. Bref, les nanotechnologies soulèvent beaucoup d'espoirs, mais tout autant de questions.

Références

• 

Émission « Découverte »

• 

NanoQuébec

• 

Courrier des sciences (Université de Sherbrooke)

• 

CyberSciences (magazine Québec Science)

• 

La nanophotonique promet de révolutionner la médecine comme l'exploration spatiale
Magazine Québec Science déc.-janv. 2006

• 

Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité au travail
(Rapports 451 et 456 sur les nanoparticules)

Avis sur les enjeux éthiques des nanotechnologies (disponible en ligne en septembre 2006), Commission de l'Éthique, de la Science et de la Technologie du Québec

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