Lorsque deux plaques sont côte à côte, elles peuvent s'éloigner l'une de l'autre ou entrer en collision, mais aussi glisser l'une par rapport à l'autre le long d'immenses failles transformantes. Il en résulte parfois d'étroits bassins comblés de sédiments, accompagnés ou non de roches volcaniques; le substratum rocheux y est typiquement cisaillé et fracturé par les mouvements le long des failles, sur une largeur pouvant atteindre plusieurs kilomètres. Même si de telles failles ne donnent pas lieu au dépôt ou à l'intrusion de gros volumes de roches respectivement sédimentaires ou ignées, elles peuvent néanmoins témoigner du mouvement de grands pans de croûte et de la redisposition géographique des continents et des bassins océaniques.
La faille transformante la mieux connue est celle de San Andreas, en Californie, le long de laquelle il y a de l'activité sismique. Elle sépare la plaque nord-américaine d'un petit fragment de continent dans le sud-ouest de la Californie et la Basse-Californie, lequel fragment est arrimé à la plaque du Pacifique se déplaçant vers le nord. Une structure analogue existe en Colombie-Britannique; il s'agit de la faille sous-marine de la Reine-Charlotte, qui passe au nord de l'île de Vancouver et à l'ouest des îles de la Reine-Charlotte et qui se prolonge jusque dans le sud de l'Alaska.