Ressources naturelles CanadaGouvernement du Canada
 
 English   Contactez-nous    Aide    Recherche   Site du Canada
 Accueil
 du SST
   Priorités    Produits et
 services
   À propos
 du Secteur
   Plan du site
Image satellite du Canada
Ressources naturelles Canada
Géoscience de la cordillère
.Accueil
.Chronologie
.0 - 40 Ma.
.45 - 85 Ma.
.100 - 180 Ma.
.185 - 230 Ma.
.250 - 360 Ma.
.360 - 380 Ma.
.700 Ma.
.1200 - 2400 Ma.
.Les cinq domaines
.Avant-pays
.Omineca
.Intermontagneux
.Côtiere
.Insulaire
.Assemblages tectoniques
.Dorsales océaniques
.Zones de subduction
.Marges transformantes
.À l'intérieur des plaques
.Terranes
.Tremblements de terre
Liens connexes
.Carte géologique du Canada
.Expertise de cordillère
.CGC Vancouver


Commission géologique du Canada
Commission géologique du Canada


Divulgation proactive


Version imprimable Version imprimable 
 Commission géologique du Canada
Ressources naturelles Canada > Secteur des sciences de la Terre > Commission géologique du Canada > Géologie de la cordillère
Géoscience de la cordillère
Là où les plaques convergent : des fragments de plancher océanique et des chaînes volcaniques
Page précédente (Là où les plaques se renouvellent et se divisent : les roches du plancher océanique)Index (Géoscience de la cordillère)Page suivante (Là où les plaques glissent l'une par rapport à l'autre :)

Aujourd'hui, on observe deux assemblages tectoniques là où des plaques océaniques plongent dans le manteau, le long des zones de subduction. L'un se forme en bordure de la plaque chevauchante; l'autre, à environ 100-200 km à l'intérieur de la plaque chevauchante.

Le premier assemblage est le résultat du décapage de sédiments accumulés sur le plancher océanique, de croûte basaltique (sous-jacente au plancher) et, bien que rarement, de morceaux du manteau océanique; pendant le processus de subduction, ces matériaux de la plaque inférieure (plongeante) sont amenés sur la plaque supérieure (chevauchante), un peu comme si un énorme bulldozer les avait déplacés. La plaque en cours de subduction disparaît presque complètement dans le manteau et s'y fusionne à mesure qu'elle se réchauffe pendant sa descente. Les sédiments décapés ou raclés qui restent à la surface sont en général extrêmement broyés et sens dessus dessous, ce qui leur confère une fabrique désordonnée; c'est ce qui caractérise toute roche qui a été déformée dans une zone de subduction. Lorsqu'on observe une bouillie de roches très différentes, le mot «mélange» est utilisé. Malheureusement, il semble que ces bandes généralement étroites de roches broyées, mélangées, défaites soient tout ce qui reste à la surface de la Terre du fond d'anciens océans dont l'étendue pouvait dépasser les 10 000 km!

Un complexe de subduction forme actuellement la base du talus continental à l'ouest de l'île de Vancouver, là où la plaque océanique Juan de Fuca s'enfonce à la vitesse d'environ 4,5 cm par année sous la plaque nord-américaine; il s'agit de la zone de subduction de Cascadia. Si cette vitesse vous semble lente, vous n'avez qu'à multiplier ce chiffre par un million d'années, ce qui ne représente qu'un clin d'oeil à l'échelle géologique, et disparaissent alors quelque 450 km de croûte. Selon des calculs, un pan de croûte de quelque 13 000 km de longueur, ce qui équivaut au tiers de la circonférence de la Terre, aurait disparu sous l'ouest de l'Amérique du Nord depuis le début du Crétacé, il y a 145 millions d'années. Ce chiffre donne une idée de la capacité de la tectonique des plaques à déplacer des roches d'un bout à l'autre de la Terre.

Dans la zone de subduction de Cascadia, l'absence de fossé est due au fait que la petite plaque Juan de Fuca est jeune, chaude et ne s'enfonce pas, mais aussi à celui que de grandes quantités de sable et de boues en provenance du continent remplissent toutes les dépressions superficielles. On trouve un exemple de complexe de subduction ancien en bordure de la route traversant Cache Creek, à environ 250 km au nord-ouest de Vancouver, dans le Domaine intermontagneux qui est au coeur de la Cordillère.

Le second assemblage se forme lorsque des minéraux et des roches à forte teneur en eau de la plaque océanique plongeante sont amenés jusqu'à des profondeurs d'environ 100 km sous la plaque chevauchante. À mesure que la plaque inférieure se réchauffe, de l'eau très chaude est libérée de sorte qu'il y a fusion des roches à la base de la plaque supérieure. La roche en fusion (ou le magma) monte et la chaleur dégagée fait fondre à son tour la roche crustale. Ce processus complexe produit divers types de roches ignées. Le magma qui s'accumule et refroidit dans la croûte forme de vastes amas comme en témoignent les plutons et les batholites de granite du Domaine côtier. Le magma qui gagne la surface donne naissance à des chaînes volcaniques, souvent appelées arcs volcaniques à cause de leur forme arquée sur une carte géographique, comme c'est par exemple le cas de l'arc des Aléoutiennes, au sud de l'Alaska. Le terme «arc magmatique» est plus général et englobe les roches tant granitiques que volcaniques. Les roches volcaniques habituellement formées sont de l'andésite, dont la composition est intermédiaire par rapport au basalte, de couleur sombre, et à la rhyolite, de couleur claire.

Près de la ville de Vancouver, les monts Baker, Garibaldi, Cayley et Meager sont des volcans qui étaient actifs dans un passé récent. Ce sont les volcans les plus septentrionaux de l'arc magmatique des Cascades, une chaîne volcanique qui se prolonge vers le sud jusque dans le nord de la Californie et qui inclut le fameux mont St. Helens. Ces volcans sont situés sur la marge de la plaque nord-américaine, à environ 100 km au-dessus de la surface de la plaque Juan de Fuca en cours de subduction. Ils font partie de la «ceinture de feu», une série de volcans qui entoure l'océan Pacifique.

Ailleurs, comme dans le sud-ouest de l'océan Pacifique, les volcans au-dessus des zones de subduction forment des chaînes d'îles ou des arcs insulaires qui se trouvent dans des bassins océaniques et non pas sur la marge continentale, comme c'est le cas dans l'ouest de l'Amérique du Nord et de l'Amérique du Sud. Ces arcs insulaires sont produits par la convergence de deux plaques océaniques et par l'enfoncement de la plaque plus ancienne, plus froide et plus lourde, sous la plaque plus récente, plus chaude et plus légère. Ils pourraient être des analogues modernes d'anciens arcs insulaires, dont les roches forment des morceaux de la mosaïque des domaines insulaire, côtier et intermontagneux dans la Cordillère canadienne.


Page précédente (Là où les plaques se renouvellent et se divisent : les roches du plancher océanique)Index (Géoscience de la cordillère)Page suivante (Là où les plaques glissent l'une par rapport à l'autre :)


Géoscience de la cordillère

2006-09-26Avis importants