Un premier assemblage de roches se forme au niveau des dorsales médio-océaniques, là où la lave basaltique du manteau monte à la surface et où les plaques s'éloignent l'une de l'autre, se renouvelant latéralement par l'ajout de lave solidifiée à leur pourtour. Le magma basaltique qui refroidit dans la croûte (donc qui n'atteint pas la surface) donne des roches cristallines qui sont soit à grain fin, appelées diabases, soit à grain grossier, appelées gabbros, les premières produisant des feuillets ou des dykes verticaux, les deuxièmes, des amas. Il y a aussi, à la base de la croûte, dans le manteau sous-jacent, des roches denses à fort pourcentage de fer et de magnésium, comme par exemple les péridotites. Ce sont ces types de roches qui se forment actuellement au niveau de la dorsale Juan de Fuca.
Un deuxième assemblage dérive du dépôt de sédiments fins (comme de la boue, des cendres volcaniques et une espèce de «bouillie» contenant des squelettes siliceux de microorganismes appelés radiolaires) par-dessus le basalte qui s'est éloigné de la dorsale et a descendu le long de ses bords, par des fonds marins généralement de 2 à 7 km et loin des continents. Plus près des marges continentales, les planchers océaniques sont recouverts de boue et de sable qui ont dévalé ou glissé vers le bas du talus continental, sous l'effet de la gravité. Dans les chaînes de montagnes, il est presque impossible d'observer cet assemblage océanique de différents types de roches dans sa forme originelle; des phénomènes importants doivent donc avoir lieu pour soulever d'une dizaine de kilomètres des roches qui se trouvaient au fond de l'océan.