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Les vies anciennes : chroniques de paléontologie canadienne
Les Pseudogygites de Whitby
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À proximité de Toronto, on peut ramasser les trilobites par milliers. Pourtant, il y a quelques années à peine, le seul géologue qui les avait étudiés était un minéralogiste spécialisé dans l'analyse au chalumeau.

Corps (A) et exuvie (B) fossilisés du trilobite Pseudogygites latimarginatus découverts dans la Formation de Whitby au sud de l'Ontario. Le   panneau C montre les étapes de l'exuviation (la mue) du trilobite. (Photographie et dessin par Rolf Ludvigsen.)
Corps (A) et exuvie (B) fossilisés du trilobite Pseudogygites latimarginatus découverts dans la Formation de Whitby au sud de l'Ontario. Le panneau C montre les étapes de l'exuviation (la mue) du trilobite.
(Photographie et dessin par Rolf Ludvigsen.)

Nommé à la chaire de géologie et de minéralogie de l'Université de Toronto en 1853, Edward J. Chapman enseignera pendant 42 ans. Bien que spécialiste de la minéralogie, notamment du titrage des minerais et de l'analyse au chalumeau, il enseignait tous les sujets de la géologie, notamment la paléontologie. Il a même écrit des articles sur les fossiles. À la fin des années 1850, il a consacré une série d'articles à une seule espèce de trilobite qu'il avait découvert dans l'ampélite du Sud ontarien et baptisé Asaphus canadensis. Or, un paléontologue de l'État de New York lui avait déjà attribué le nom d'Asaphus latimarginatus. Plus tard, certains paléontologues notant les similitudes entre le trilobite ontarien et Ogygites, une espèce européenne, renommèrent le fossile Ogygites latimarginatus. Il s'est avéré que les similitudes n'étaient qu'apparentes et résultaient d'une évolution convergente. Le trilobite ontarien devint donc l'espèce type d'un nouveau genre, Pseudogygites  – ce qui signifie « faux Ogygites ». On connaît maintenant l'arthropode étudié par Chapman sous le nom de Pseudogygites latimarginatus.

Les fossiles de P. latimarginatus sont très abondants dans les affleurements pyroschistiques du lac Ontario et de la baie Georgienne; notamment les accumulations denses de pygidiums qui, à cause de leurs nervures caractéristiques, ressemblent à des papillons pétrifiés. Il n'est pas rare de découvrir des trilobites complets. Deux configurations sont trouvées : (1) Les fossiles intacts dont le céphalon, le thorax et le pygidium sont bien alignés – ce sont les restes d'animaux morts. (2) Les fossiles dont la tête séparée à la ligne de suture est de travers relativement au thorax ou au pygidium – ce sont les exuvies laissées par la mue de l'animal. Les fossiles de Pseudogygites sont beaucoup plus rares dans les calcaires sous-jacents, dans lesquels le fossile le plus répandu est Isotelus. Nous avons étudié la croissance de ces deux espèces de trilobites, leur ontogénie, et avons découvert des relations dignes d'être notées. Les Isotelus ressemblaient beaucoup aux Pseudogygites adultes. Cette ressemblance suggère que Pseudogygites a évolué d'Isotelus par néoténie : le maintien chez le descendant adulte de caractères juvéniles de l'ancêtre.

Lors de la fossilisation dans l'ampélite, la matière de l'exosquelette des trilobites et d'autres organismes a été remplacée par de la pyrite (sulfure de fer). Ces trilobites dorés sont particulièrement prisés des collectionneurs. La pyrite et la forte teneur en matière organique de l'ampélite s'expliquent par l'absence d'oxygène dans la boue sombre du fond océanique qui s'est déposée, il y a 450 millions d'années, pendant l'Ordovicien supérieur.

Pour en savoir plus :

Ludvigsen, R.
1979 : Fossils of Ontario. Part 1: The Trilobites. Royal Ontario Museum Life Sciences Miscellaneous Publications, 96 p.

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2006-09-01Avis importants