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Les vies anciennes : chroniques de paléontologie canadienne
David Thompson, le chasseur de mammouth
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David Thompson a chassé le mammouth parmi les vivants et les morts. Il a vainement fouillé les rives des cours d'eau de l'Ouest en quête d'ossements fossiles et de défenses et, dans un col des Rocheuses, il fut confronté à la possibilité de rencontrer un mammouth bien vivant ! 

Une défense, une troisième molaire et un gros os de mammouth trouvés au Yukon. Une corde tendue de la pointe à la base de la défense mesurerait un mètre dix. Collections de l'Université d'Alberta. (Photographie par Brian Chatterton.)
Une défense, une troisième molaire et un gros os de mammouth trouvés au Yukon. Une corde tendue de la pointe à la base de la défense mesurerait un mètre dix. Collections de l'Université d'Alberta.
(Photographie par Brian Chatterton.)

La recherche scientifique et systématique de fossiles au Canada remonte à 1797. Le célèbre géographe et cartographe David Thompson quittait la Compagnie de la Baie d'Hudson pour travailler à la Compagnie du Nord-Ouest. L'une des directives reçues de ses nouveaux patrons était singulière et n'avait rien à voir avec l'exploration, la cartographie ou le commerce des pelleteries : « Dans l'intérêt de la science et de l'histoire, vous devrez chercher les fossiles de gros animaux ainsi que les monuments. » Nous n'avons pas trouvé de justification écrite pour cette consigne inhabituelle, mais elle aurait pu être nos intérêts commerciaux, puisque l'ivoire de mammouth faisait déjà l'objet d'un négoce lucratif en Sibérie. 

Pendant les douze années suivantes, Thompson voyage dans l'Ouest et cherche vainement des fossiles.  Il écrit : « Toutes mes recherches furent infructueuses. Je n'ai pu découvrir aucun fossile ni dans l'immensité de ces plaines, ni sur les rives des nombreuses rivières que j'ai fouillées. »  

Si, à l'époque, la quête de restes fossilisés de mammouth était un projet sensé, la recherche d'un mammouth vivant était tout aussi raisonnable. En effet, la notion d'extinction n'était pas encore acceptée. Les naturalistes croyaient généralement que les animaux réputés éteints pouvaient encore exister dans les parties inexplorées de la planète, notamment celle à l'ouest de l'Amérique du Nord. Les nord-ouest croyaient certainement à l'existence des mammouths. Au cours de l'hiver 1811, David Thompson franchissait avec douze hommes, huit traîneaux à chiens et quatre chevaux, le col Athabasca pour rejoindre le fleuve Columbia et atteindre le Pacifique. À leur grand étonnement, ils aperçurent dans la neige une série de très grosses pistes. Thompson croyait qu'un gros grizzli les avait laissées, mais ses chasseurs divergeaient d'opinion : « Chose étrange, ici l'on croit très fort que ce défilé est habité par le mammouth. J'ai interrogé certains hommes, bien qu'aucun ne puisse affirmer l'avoir vu, leur sentiment était ferme, voire inébranlable. »

Ce n'est qu'à la fin des années 1840, longtemps après le retour de Thompson dans l'Est du Canada, que l'on a découvert les premiers ossements de mammouth dans l'Ouest canadien. Robert Campbell, le commandant de la Compagnie de la Baie d'Hudson au Yukon, découvrit le squelette complet d'un éléphant dans la tourbe gelée, près du fort Selkirk au confluent des rivières Yukon et Pelly. Un os de la jambe fut expédié au British Museum où on l'attribua à Mammuthus primigenius, le mammouth laineux.

Pour en savoir plus :

Nisbet, J.
1994 : Sources of the River: Tracking David Thompson across Western North America. Sasquatch Books, 280 p.

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2006-09-01Avis importants