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Les vies anciennes : chroniques de paléontologie canadienne
À l'ombre de l'Archaeopteris
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Avant le Dévonien tardif, l'entièreté de la surface terrestre rôtissait sous un soleil implacable. L'ombre n'est apparue qu'avec les premières forêts du premier arbre : l'Archæopteris.

Cette fronde d'Archæopteris, longue de quarante centimètres est exposée au Musée de Miguasha. Elle a aussi figuré sur un timbre canadien. (Photographie par Brian Chatterton.)
Cette fronde d'Archæopteris, longue de quarante centimètres est exposée au Musée de Miguasha. Elle a aussi figuré sur un timbre canadien.
(Photographie par Brian Chatterton.)

Remontant au Dévonien tardif, il y a huit cent trente millions d'années, les shales et les grès de la Formation d'Escuminac sont exposés près de Miguasha, sur la baie des Chaleurs, en Gaspésie. Ces pierres sédimentaires se sont déposées dans l'estuaire d'un grand fleuve qui se vidait dans l'océan proto-atlantique Iapetus, alors très étroit. Ces pierres contiennent des fossiles de poissons extrêmement importants, ainsi que l'empreinte de plantes primordiales.  

Emportés par le fleuve, des débris végétaux, gorgés d'eau, coulèrent et se fossilisèrent comme les animaux qui habitaient l'estuaire. Parmi ces plantes, se trouvaient des frondes sporifères que J. William Dawson, le premier paléobotaniste canadien et recteur de l'Université McGill, a baptisé Archæopteris. Il croyait que ces frondes provenaient d'une fougère primitive, une opinion partagée par tous jusqu'en 1960, alors que Charles Beck, paléobotaniste à l'Université du Michigan a démontré qu'un arbre similaire aux conifères, le Callixylon, portait des folioles semblables aux frondaisons de l'Archæopteris. Puisque le bois et les folioles appartenaient à la même plante, on ne pouvait les désigner que sous un seul nom. Ce nom devait être Archæopteris puisque cette désignation due à Dawson était la plus ancienne. 

L'Archæopteris était plus qu'un arbuste, mais bien le premier arbre connu et ses dimensions étaient considérables. On a retrouvé des souches d'un mètre de diamètre et des troncs longs de trente mètres. Au cours du Dévonien tardif, les forêts d'Archæopteris se sont vite répandues sur les plaines basses. Le couvert de ces arbres a apporté la protection de l'ombre et permis l'accumulation d'une couche de feuille morte et d'humus sur le sol forestier. Cet habitat ombragé et humide était nouveau sur terre et il a pu permettre sa colonisation par les tétrapodes. Pour échapper aux effets desséchants du Soleil, les premiers amphibiens ont dû chercher les environnements humides, ombrageux et tempérés, à proximité de l'eau où à l'ombre des Archæopteris.


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2006-09-01Avis importants