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Les vies anciennes : chroniques de paléontologie canadienne
Phoenicites, la plus grande feuille fossile du Canada
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Lors de la découverte d'objets archéologiques, on doit suivre des procédures particulières pour assurer la préservation des pièces et des renseignements importants. Toutefois, au Canada, seuls quelques gouvernements provinciaux ont mis en place des protocoles similaires pour les fossiles. Le trésor paléobotanique que nous présentons ici a été préservé grâce à l'initiative d'un cantonnier. 

Fronde longue d'un mètre et demi de Ph?nicites, un palmier du Crétacé supérieur, découverte à Duke Point, sur l'île de Vancouver. Il s'agit probablement de la plus grande feuille fossilisée trouvée au Canada. Collections du Malaspina College. (Photographie par Maggie McColl.)
Fronde longue d'un mètre et demi de Phœnicites, un palmier du Crétacé supérieur, découverte à Duke Point, sur l'île de Vancouver. Il s'agit probablement de la plus grande feuille fossilisée trouvée au Canada. Collections du Malaspina College.
(Photographie par Maggie McColl.)

Par une chaude journée d'août 1996, le long de la route d'accès au nouveau quai du traversier de Duke Point, au sud de Nanaimo, sur l'île de Vancouver, John Bell déplaçait avec son bulldozer de gros morceaux de grès du Crétacé supérieur que l'on avait dynamités. Il aperçut soudain des traces curieuses sous une grosse pierre grise. Ce n'était pas une fracture, les lignes rapprochées qui s'étiraient de part et d'autre d'un axe médian rappelaient une plume géante. Ces marques étaient vraiment étranges. Ainsi, plutôt que d'ajouter ce roc aux pierres destinées à être concassées, Bell a levé la benne de sa machine de trois mètres et a placé le roc près du bord du déblai, juste en face de l'auberge Cranberry Arms. On apercevait un fossile de plante tout à fait étonnant : une palme longue de près de deux mètres, sans doute la plus grande feuille fossilisée découverte au Canada. 

On a retrouvé d'autres fossiles de plantes dont le relief des nervures des feuilles est bien visible, notamment le feuillage de conifères, les frondes délicates de fougères et, à la grande surprise de tous, des fleurs merveilleusement conservées. On alerta la presse. Les journaux de Nanaimo et de Victoria publièrent une série d'articles (dont un devait inévitablement qualifier les plantes fossiles de « salades des dinosaures »). Peu après, des paléontologues amateurs envahirent le site et pendant la mission de sauvetage qui s'ensuivit, s'emparèrent de blocs fossilifères, immédiatement devant des bulldozers en marche, pour éviter qu'ils fussent brisés.   

Vieilles de quatre-vingt millions d'années, ces majestueuses palmes crétacées sont adéquatement nommées Phœnicites imperialis. Chacune comporte un rachis (l'axe central d'une feuille composée) épais qui s'amincit graduellement sur deux mètres de long. Les rayons forment un tissu continu dont les plis sont séparés d'un centimètre et qui ressemble à un store vénitien. Au Crétacé, ces feuilles devaient être coriaces. Le nom du genre fait allusion au dattier actuel, Phœnix dactylifera, bien qu'il est peu probable que les deux plantes soient apparentées.


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2006-09-01Avis importants